L’extradition d’Ali Aarrass vers le Maroc était illégale selon l’ONU ( El Hadji Mamadou Gueye dans Yabiladi.com 1 octobre 2014)

dans DANS LA PRESSE/EXTRADITION par

 

renditionPublié le 01.10.2014 à 19h40 | Par El Hadji Mamadou Gueye

L’Espagne est encore dans le collimateur de l’ONU dans le cadre de l’affaire Ali Aarrass. Un comité des Nations Unies vient en effet d’affirmer que l’extradition du Belgo-Marocain au Maroc était « illégale » et a demandé aux autorités espagnoles de fournir une compensation adéquate au détenu pour des actes de torture et de mauvais traitements.

L’extradition d’Ali Aarrass vers le Maroc était « illégale », a estimé le Comité des Droits de l’Homme de l’Organisation des Nations Unies dans une nouvelle résolution. Ce comité vise les autorités espagnoles, estimant qu’elles ont transféré le prisonnier Belgo-Marocain (arrêté à Melilla et accusé de terrorisme) sans prendre en considération les risques de tortures et de mauvais traitement qu’il encourait au Maroc.

« L’Espagne n’a pas évalué adéquatement le risque de torture et de mauvais traitements graves » qui planait sur Ali Aarrass lorsqu’il devait être extradé, a dénoncé ce comité cité par l’avocat du prisonnier, Mohamed Najim, lors d’un point de presse. Et selon EFE qui cite la résolution du Comité, l’extradition d’Aarrass « constituait une violation de l’article 7 du Pacte relatif aux droits civils et politiques », signé à New York en 1954 par de nombreux pays, dont l’Espagne.

Compensation pour Aarrassdrapeau-espagnole-à-lambassade

En conséquence, les autorités espagnoles devront réparer ’’le tort’’ causé au prisonnier. Le comité demande une compensation adéquate en faveur du prisonnier. L’Espagne est aussi appelée à prendre toutes les mesures pour coopérer avec les autorités marocaines sur le cas Aarrass. Les autorités ibériques devront aussi « assurer une enquête effective du traitement qu’avait reçu Ali Aarrass » afin de « prévenir des violations similaires dans le futur ». Depuis fin août, l’Espagne dispose en effet de trois mois pour mener cette enquête.

Pour l’avocat du détenu, l’Espagne avait aussi « ignoré » une résolution du Comité des droits de l’homme de l’ONU publié le 26 novembre 2010, dans laquelle il demandait au gouvernement de prendre des mesures de précaution pour que Ali Aarrass ne soit pas être extradé avant d’étudier son cas. Le prisonnier affirme avoir subi des tortures au Maroc. Plusieurs ONG et associations des droits de l’homme demandent sa libération.

SOURCE

 Article dan telquel.ma lire ici

Laisser un commentaire

Your email address will not be published.

*