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Affaire Bellriaj : lettre sur la grève de la faim

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Grève de la faim illimitée
Nous, prisonniers dans le cadre de ce qui est appelé « l’affaire BELLIRAJ », nous vous annonçons notre décision de commencer une grève de la faim illimitée à partir du 16 octobre 2010 pour proclamer notre innocence quant à toutes les accusations prononcées contre nous.
Nous prenons cette décision en protestation contre le déroulement de notre procès. Un procès où ont manqué les conditions minimales d’un procès équitable. Nous le faisons parce que nous refusons le bafouement par les juges de nos droits et de nos libertés.
A cette occasion, nous lançons un appel à tous les partis politiques, les ONG locales et internationales ainsi que les médias et la société civile, à nous soutenir pour que la justice soit faite.

les signataires:

Abdelkader BELLIRAJ, Touhami MOUSTAFA, Mouktar LOUKMAN, Mouhamed EL MAROUANI, Abdsamad BENOUH, Jamal ELBAY, Abdrahim NADY,  Abdallah ELRAMMACH, Mouhamed EL YOUSSOUVI, Radouan KHALIDI.

Compte-rendu de la conférence de presse du 07.10.10 dans l’«affaire Ali Aarrass», donnée dans les locaux de la Ligue des Droits de l’Homme, à Bruxelles.

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Compte-rendu de la conférence de presse du 07.10.10 dans l’«affaire Ali Aarrass», donnée dans les locaux de la Ligue des Droits de l’Homme, à Bruxelles.

Luk Vervaet introduit la conférence de presse en remerciant la LDH de l’accueil dans leurs locaux, ainsi que les divers intervenants pour leur présence.
Il rappelle ensuite certains faits, en commençant par pointer les changements intervenus dans le monde, suite aux attentats du 11 septembre 2001. Ces changements sont de deux ordres: d’une part, guerres en Irak et en Afghanistan. Ce 7 octobre est d’ailleurs la date anniversaire du lancement de la guerre contre l’Afghanistan. D’autre part, la stigmatisation de tous les citoyens ainsi que de certains mouvements citoyens dans le monde, qui osent opposer une résistance à ce nouvel ordre mondial voulu et imposé par la nouvelle politique «anti-terroriste» américaine. Cette politique consiste à soupçonner tout individu qui ne se plierait pas à ses diktats. Les dérives sont telles, qu’elles mènent à enfermer des individus non plus sur base de leur culpabilité avérée, mais sur base de «soupçons» éventuels d’appartenance à des mouvements estimés douteux. Elles peuvent entraîner leur incarcération sans jugement, dans des conditions terribles, comme dans les prisons de Guantanamo, Abou Ghraïb (pour les plus connues) ainsi que dans d’autres lieux où la torture est pratiquée. Pire: les pays dits «démocratiques» du Nord, en profitent pour délocaliser certains prisonniers vers des dictatures du Sud afin de les sous-traiter non sur base de leurs actes, mais sur celles de leurs intentions. Pays du Sud qui en profiteront pour museler et écraser toute forme de résistance et d’opposition à leur politique autoritaire.
Dans la foulée, Luk Vervaet informe la salle du lancement de la Campagne de soutien à Ali Aarrass, via le site internet www.freeali.be

Farida Aarrass, sœur d’Ali, se concentre en quelques mots sur l’historique familial. Farida rappelle que son frère est né à Melilla, enclave espagnole en territoire marocain, et pointe donc le fait qu’à l’origine son frère est de nationalité espagnole, Etat de l’UE. Pour des raisons familiales, Ali Aarrass se retrouvera en Belgique où il obtiendra la nationalité belge. Il mènera des années durant, une existence paisible de libraire sur le territoire belge, où l’ensemble de sa clientèle dira tout le bien qu’elle pense de lui. Puis, après plusieurs années, Ali rejoindra son père resté à Melilla. C’est-là qu’Ali sera arrêté sur base de soupçons, et non sur base de preuves… inexistantes!

Le père d’Ali, Mustapha Aarrass complète en espagnol le portait de son fils, pointant le fait qu’Ali a rempli ses obligations militaires en Belgique. Ainsi, si par malheur, un conflit grave devait surgir entre la Belgique et le Maroc, Ali devrait se battre aux côtés des forces belges, contre les forces marocaines. Il signale également que le gouvernement espagnol a indiqué que la Belgique n’ayant pas bougé dans ce dossier, l’Espagne n’avait aucune porte de sortie pour le faire avancer de manière positive vis-à-vis des autorités marocaines.

Aberrahman Benyahya, président et porte-parole de la CIM (Commission Islamique de Melilla)  explique que les différentes constitutions des pays européens donnent pratiquement les mêmes droits à tous les citoyens, sans aucune distinction de race, de genre, d’appartenance religieuse, de culture,… Or, dans le cas précis d’Ali Aarrass, ces droits sont tout simplement ignorés, et par ce fait, les droits de l’Union Européenne également. En principe, un Etat donne des garanties à ses citoyens. Dans ce cas-ci, l’Etat belge dont Ali est citoyen, a abandonné l’un des siens, ce qui illustre in fine que les citoyens ne sont pas tous égaux en fonction de leur origine, religion, etc… La relation entre l’Etat et ses citoyens est donc corrompue. Cette situation est d’autant plus grave qu’elle risque fort à l’avenir, d’ouvrir la voie à une corruption généralisée des relations entre les Etats et leurs citoyens.

Maître Mohamed Ali Nayim, avocat espagnol d’Ali Aarrass poursuit en rappelant que la demande d’extradition d’Ali vers le Maroc est l’une des conséquences des attentats survenus à Casablanca en 2003. Un grave malentendu a surgi suite à des accusations de prisonniers marocains ayant «avoué» la complicité d’Ali, sous la torture pratiquée à leur encontre dans les geôles marocaines. Il soulignera qu’après trois années d’enquête et de procès, et sans la moindre preuve à charge d’Ali, les tribunaux espagnols établiront la totale innocence d’Ali Aarrass dans un quelconque lien supposé à ces attentats, jugement établi par Baltasar Garzon, juge spécialisé dans ce type d’affaires. Maïtre Nayim rappelle qu’il existe une convention entre l’Espagne et le Maroc pour s’empêcher les extraditions respectives de citoyens. Par ailleurs, il informe l’assemblée présente de l’éventualité envisagée par la famille Aarrass d’attaquer l’Etat belge en justice, pour son indifférence et sa passivité dans le traitement de ce dossier.

Maître Dounia Alamat, avocate d’Ali en Belgique, continue en recadrant l’historique des cas et l’analogie de l’affaire avec des dossiers identiques. Elle établit un constat: la Belgique n’a jamais extradé de citoyen belge ou étranger dès lors que les critères pour pouvoir juger un individu dans les pays qui en font la demande apparaissent trop vagues aux yeux des instances belges. S’y ajoutent dans le cas présent, les cas avérés de torture au Maroc, constatés par diverses ONG telles Human Rights Watch, Amnesty International, la Ligue Internationale de Droits de l’Homme, etc… Les juridictions belges ont dès lors toujours refusé les extraditions sur de tels constats accablants. A ce propos, voir: http://www.hrw.org/fr/news/2010/02/12/maroc-d-claration-de-human-rights-watch-sur-l-affaire-dite-belliraj-devant-le-tribun

Enfin, Maître Christophe Marchand, également avocat dans le dossier en Belgique, loue le travail des défenseurs espagnols d’Ali Aarrass. Il ne comprend pas l’attitude du gouvernement  belge, pourtant bien informé de la situation des prisonniers marocains et dénonce son manque de réaction. Dans le même temps, il se félicite de la tenue de cette conférence de presse pour alerter l’opinion publique, tout en rappelant que les conventions internationales de par leur caractère contraignant, obligent les Etats à intervenir dans ce type de dossier.

Après quelques questions-réponses avec la salle, Farida Aarrass conclut en rappelant qu’à ce jour il y a près de 3 ans que son frère est incarcéré dans une prison espagnole en attendant son extradition vers le Maroc pour fait de«terrorisme». Le 21 avril 2009, Amnesty International (Espagne) écrivait: «Ali Aarrass fait l’objet d’une information judiciaire ouverte en 2006 par l’Audience nationale espagnole pour des infractions liées au terrorisme mais, le 16 mars 2009, cette juridiction l’a provisoirement close en raison de l’insuffisance des éléments de preuve…» Pourtant, Ali reste en prison, en raison de la demande d’extradition du Maroc. Amnesty International Espagne a lancé l’appel suivant:«Exhortez les autorités à ne pas extrader Ali Aarrass vers le Maroc car il risquerait d’être détenu au secret, de subir des actes de torture et d’autres mauvais traitements, ainsi que d’être victime d’un procès inique». Farida Aarrass insiste sur la situation humaine dramatique de son frère dont la santé a terriblement souffert de ses conditions de détention, au point d’en devenir alarmante.

L’avocat espagnol, Maître Nayim, termine la conférence de presse en rappelant que le représentant du Consulat belge en Espagne lui a déclaré que dès l’instant où ils quittent le territoire il existe deux types de citoyens belges: ceux qui le sont d’origine… et les autres!

Nous en concluons pour notre part, que ÉGALITÉ-sans-guillemets trouve dans ce cas précis, toute sa raison d’être et dénonce avec force cette inacceptable dualité dans le statut des citoyens du pays. Et de constater qu’il y a donc bien deux types de Belges pour certains responsables politiques: ceux de souche et ceux «entre guillemets» selon la triste et lamentable déclaration de Anne-Marie Lizin à l’époque.

Signez la pétition contre l’extradition d’Ali Aarrass: http://lapetition.be/en-ligne/petition-8046.html

Visitez le site créé en soutien à Ali Aarrass et pour sa libération:http://www.freeali.be/

Pour ÉGALITÉ,
Daniel Vanhove

08.10.10

Mères acharnées pour Belges oubliés.

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Mères acharnées pour Belges oubliés.
Luk Vervaet,
enseignant en prison, membre de la Commission arabe pour les droits de l’homme (http://www.achr.nu/achr.fr.htm)

Le jeudi 7 octobre, les sœurs et la mère d’Ali Aarrass organisent une conférence de presse et une conférence publique pour obtenir la libération de leur frère et fils1. Le samedi 9 octobre, les sœurs et la mère d’Oussama Atar appellent à un rassemblement pacifique devant le palais de Justice à Bruxelles pour obtenir son rapatriement vers la Belgique.

Les mères et les sœurs d’Ali et d’Oussama ont quelque chose d’universel.

Elles me rappellent Carine Russo, Tinny Mast ou Elisabeth Brichet, qui, il y a quinze ans, se sont battues avec l’acharnement maternel et tous les moyens en leur pouvoir pour leurs enfants disparus. Elles me rappellent les « folles de la Plaza de Mayo » à Buenos Aires, manifestant pendant des années avec les photos de leurs enfants, disparus sous la dictature. Lorsque Farida ou Asma me disent : « Chaque nuit, je vais dormir en larmes« , je pense à cet océan de tristesse chez Tinny Mast, quand elle me parlait de ses enfants disparus, Kim et Ken.

La famille Atar se bat pour la vie d’Oussama. Il a 27 ans et se trouve depuis presque sept ans dans l’enfer des prisons irakiennes. Il a été arrêté par les forces d’occupation américaines dans la zone dite sunnite en Irak pour avoir franchi illégalement la frontière syro-irakienne. Il a été condamné à dix ans de prison. Selon des rapports médicaux officiels, Oussama est gravement malade. Oui, Oussama a fait presque toutes les prisons irakiennes. D’Abou Ghraib, la tristement célèbre prison de la torture, à la prison de Rusufa, tout aussi notoire.


La famille Aarrass se bat pour Ali (48 ans). Depuis deux ans et demi, il se trouve en isolement dans la section de haute sécurité de la prison espagnole de Botafuegos à Algeciras. Pour les tribunaux espagnols, il peut être libéré. Parce que les accusations de « terrorisme » à son égard ne tiennent pas. Mais en raison d’une demande d’extradition du Maroc dans l’affaire Belliraj, Ali reste en prison. Presque toutes les organisations internationales des droits de l’homme ont cloué au pilori le procès Belliraj comme une farce et comme le procès de la torture. Amnesty International Espagne a lancé un appel contre l’extradition d’Ali vers le Maroc. Ali lui-même a mené deux grèves de la faim, au péril de sa vie, contre son incarcération. Pourtant, Ali reste en cellule.
Ali et Oussama ont tous les deux la nationalité belge.
Pendant des années, les autorités belges ont joué l’impuissance face aux demandes d’aide et aux questions des familles. Cette attitude n’a pas changé depuis que la Belgique préside le Conseil de l’Union européenne et que le président de l’Union européenne est belge. On dit aux familles que la Belgique ne peut rien ou presque rien. Et qu’elles ne doivent pas faire trop de publicité autour de ces cas, parce que cela risquerait d’entraver une évolution positive.


Je me souviens du cas du Dr Jan Cools, qui était un bon ami à moi. Le 21 mai 1988, un groupe de terroristes islamistes l’a kidnappé à Rashidiye, un camp de réfugiés palestiniens au Liban, où il travaillait en tant que médecin. A ce moment-là, le ministre belge des Affaires étrangères était Leo Tindemans (CD&V). Je peux vous garantir que Jan n’était pas populaire dans les milieux gouvernementaux, qui estimaient que ce militant maoïste avait lui-même cherché les ennuis et que la situation au Liban était extrêmement compliquée et difficile. Le chargé d’affaires belge à Beyrouth ne bougeait pas. Mais Tindemans n’est pas resté sourd aux appels à l’aide. Il a chargé un haut fonctionnaire, Jan Hollants van Loocke, de s’occuper de ce cas. Et tout a changé. Hollants van Loocke était un diplomate compétent et intelligent, qui entretenait une très bonne relation avec le mouvement de solidarité belge et la famille Cools. Les médias s’y sont mis aussi. Un journaliste de la télévision belge flamande, Johan Depoorter, a accompagné les parents de Jan Cools à Beyrouth. Le ministre Urbain (PS) s’est rendu en Libye pour négocier avec le président Kadhafi et lui demander d’intervenir auprès des ravisseurs. Jan Cools a finalement été libéré sain et sauf en juin 1989. Le gouvernement belge a même mis un avion à la disposition de la famille Cools pour aller chercher Jan lors de sa libération.


Bien sûr, l’enlèvement de Jan n’est pas l’incarcération d’Ali ou d’Oussama. Mais l’affaire de Jan interpelle le gouvernement belge actuel quant à sa passivité écrasante dans les cas d’Ali et d’Oussama.

Pourquoi pas la même fermeté dans la prise en main des cas d’Ali et d’Oussama que celle manifestée dans le cas de Jan? Serait-ce parce Ali et Oussama ne se prénomment pas « Jan » et que la famille Atar ou Aarrass ne se nomment pas « Cools »? Ou a-t-on atteint un tel degré d’islamophobie qu’un gouvernement se sente plus concerné par une famille catholique que par des familles musulmanes ? En bref, existe-t-il deux catégories de citoyens belges ? Ou le gouvernement belge est-il prêt à intervenir lors d’un enlèvement par un groupe terroriste islamiste mais pas face au terrorisme d’Etat des nations et régimes amis?
Les questions sont posées. Vu la situation dramatique d’Oussama et d’Ali, elles exigent une réponse claire et urgente.

1conférence de presse  sur « l’Affaire Ali Aarrass » : le jeudi 7 octobre 2010 de 10.30 à 12.30 heures dans les locaux de la Ligue des droits de l’Homme, Rue du Boulet 22, 1000 Bruxelles avec maître Mohamed Ali Nayim, l’avocat espagnol d’Ali Aarrass, Aberrahman Benyahya, président et porte-parole de la CIM (Commission Islamique de Melilla), Mustafa et Farida Aarrass, père et sœur d’Ali, maîtres Alamat Dounia et Christophe Marchand, ses avocats belges, Amnesty International Belgique (invité).

Conférence publique le jeudi 7 octobre de 19 à 22 heures avec les mêmes intervenants au Centre Communautaire Maritime, Rue Vandenbogarde, 93 à 1080 Bruxelles.

conférence de presse  sur « l’Affaire Ali Aarrass » : le jeudi 7 octobre 2010 de 10.30 à 12.30 heures dans les locaux de la Ligue des droits de l’Homme, Rue du Boulet 22, 1000 Bruxelles avec maître Mohamed Ali Nayim, l’avocat espagnol d’Ali Aarrass, Aberrahman Benyahya, président et porte-parole de la CIM (Commission Islamique de Melilla), Mustafa et Farida Aarrass, père et sœur d’Ali, maîtres Alamat Dounia et Christophe Marchand, ses avocats belges, Amnesty International Belgique (invité).

Conférence publique le jeudi 7 octobre de 19 à 22 heures avec les mêmes intervenants au Centre Communautaire Maritime, Rue Vandenbogarde, 93 à 1080 Bruxelles.

« L’affaire Ali Aarrass ».

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« L’Appel pour la libération d’Ali Aarrass » vous invite à une conférence exceptionnelle sur « L’affaire Ali Aarrass ».
Pour une campagne internationale contre son extradition

avec

* Maître Mohamed Ali Nayim, l’avocat espagnol d’Ali Aarrass
* Aberrahman Benyahya, président et porte-parole de la CIM (Commission Islamique de Melilla)
* Mustafa et Farida Aarrass, père et sœur d’Ali
* Maîtres Alamat Dounia et Christophe Marchand, ses avocats belges
* Amnesty International Belgique (invité)
* Modérateur : Luk Vervaet, Appel pour la libération d’Ali Aarrass

En octobre 2010, il y aura exactement deux ans et demi qu’Ali Aarrass, Belgo-Marocain, a été incarcéré dans une prison espagnole en attendant son extradition vers le Maroc pour “terrorisme”. Le 21 avril 2009, Amnesty International (Espagne) écrivait sur son cas : « Ali Aarrass a fait l’objet d’une information judiciaire ouverte en 2006 par l’Audience nationale espagnole pour des infractions liées au terrorisme mais, le 16 mars 2009, cette juridiction l’a provisoirement close en raison de l’insuffisance des éléments de preuve… ».

Et pourtant, Ali reste en prison en raison de la demande d’extradition du Maroc. Amnesty International (Espagne) a lancé l’appel suivant : « Exhortez les autorités à ne pas extrader Ali Aarrass ni Mohamed el Bay vers le Maroc car ils risqueraient d’être détenus au secret, de subir des actes de torture et d’autres mauvais traitements, ainsi que d’être victimes d’un procès inique ».

La conférence abordera les thèmes suivants :

* Quelles sont les accusations contre Ali ?
* Une personne peut-elle être jugée deux fois pour les mêmes faits ?
* Un pays européen peut-il extrader un de ses citoyens vers un pays qui pratique la torture contre des personnes soupçonnées de terrorisme ?
* La Belgique intervient-elle pour protéger son ressortissant ?
* Quel est l’état de santé d’Ali, après deux grèves de la faim ?
* Quelles sont les conditions de détention d’Ali en section d’isolement?
* Que pense la Cour européenne des droits de l’homme des extraditions vers le Maroc ?
* Quelle campagne de solidarité avec Ali mène-t-on à Melilla et que pouvons-nous entreprendre en Belgique ?

Quand ? Le jeudi 7 octobre 2010 de 19 à 22 heures. Ouverture de la salle à 18.30 h.
Où ? Centre Communautaire Maritime, Rue Vandenbogarde, 93 à 1080 Bruxelles.

Invitation à la conférence de presse sur « l’affaire Ali Aarrass » le jeudi 7 octobre

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Chère madame, cher monsieur, chère rédaction,

La Commission arabe des Droits Humains (http://www.achr.nu/achr.fr.htm) vous invite à une conférence de presse exceptionelle  sur

« l’Affaire Ali Aarrass »

Quand ? Le jeudi 7 octobre 2010 de 10.30 à 12.30 heures.

Où ? Ligue des droits de l’Homme, Rue du Boulet 22, 1000 Bruxelles ((http://www.liguedh.be/).

avec

Maître Mohamed Ali Nayim,

l’avocat espagnol d’Ali Aarrass

Aberrahman Benyahya,

président et porte-parole de la CIM (Commission Islamique de Melilla)

Mustafa et Farida Aarrass,

père et sœur d’Ali

Maîtres Alamat Dounia et Christophe Marchand,

ses avocats belges

Amnesty International Belgique (invité)

Contact de presse et modérateur : Luk Vervaet 0478653378 vervaetluk@gmail.com

En octobre 2010, il y aura exactement deux ans et demi qu’Ali Aarrass, Belgo-Marocain, a été incarcéré dans une prison espagnole en attendant son extradition vers le Maroc pour “terrorisme”. Le 21 avril 2009, Amnesty International (Espagne) écrivait sur son cas : “Ali Aarrass a fait l’objet d’une information judiciaire ouverte en 2006 par l’Audience nationale espagnole pour des infractions liées au terrorisme mais, le 16 mars 2009, cette juridiction l’a provisoirement close en raison de l’insuffisance des éléments de preuve…”. Et pourtant, Ali reste en prison en raison de la demande d’extradition du Maroc. Amnesty International (Espagne) a lancé l’appel suivant : « Exhortez les autorités à ne pas extrader Ali Aarrass ni Mohamed el Bay vers le Maroc car ils risqueraient d’être détenus au secret, de subir des actes de torture et d’autres mauvais traitements, ainsi que d’être victimes d’un procès inique« .

L’appel de Farida Aarrass

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APPEL EXTRÊMEMENT URGENT!

Je m’appelle Farida Aarrass et suis la soeur d’un ressortissant belge qui se nomme Ali Aarrass.

Mon frère Ali est en détention en Espagne (Algeciras) depuis 2 ans, il se trouvait en Espagne et fut arrêté le 1er avril 2008 par la police espagnole, la mandat d’arrêt fut envoyé par le Maroc.

Durant ces deux années de détention, l’Espagne est restée dans l’attente de preuves de la part du Maroc.  Aucune preuve ne fut soumise ce qui valut la prononciation d’un non lieu de la part du juge Baltazar Garzon (juge anti terroriste).
Malgré cela, mon frère est toujours détenu dans le centre pénitencier Botafuegos à Algeciras, car le Maroc exige son extradition.

Pas mal d’associations, représentants politiques espagnols, le maire de la ville Imbroda, ainsi que tout! e la famille en Espagne se mobilisent depuis deux ans pour éviter à tout prix l’extradition de Ali vers la torture au Maroc, faisant pression de part et d’autre auprès de la justice espagnole.
Le ministère des affaires étrangères belge prétend que les autorités belges ne peuvent rien faire pour mon frère, il est oublié.

Et voilà que la semaine dernière, nous recevions une nouvelle qui nous laisse perplexes.

La Belgique a extradé au Maroc un dénommé Ben Yatou Ben Rabeh, qui était en détention en Belgique, qui est d’origine algérien mais qui est sans papiers et qui en plus n’avait pas de famille ici, donc aucun soutien, personne qui puisse remarquer son absence.

Le journal « De Morgen » a publié un article le samedi 06 mars 2010, qui traite de ce sujet.

Ce détenu extradé au Maroc, Ben! Yatou Ben Rabeh, a été sauvagement torturé et même mutilé, on lui a extorqué des aveux sous la torture, il a signé des déclarations parmi lesquelles il y avait le nom de mon frère….

Le Maroc fabriquant des preuves avec le soutien de la Belgique! C’est scandaleux!

Pour le Maroc, on le savait déjà, sa réputation est toute faite, état où la corruption est chose courante, d’ailleurs vous pouvez le constater facilement puisque toutes les informations qui véhiculent nous proviennent des prisonniers eux mêmes, dans les prisons marocaines, vous pouvez avoir un gsm moyennant de l’argent. Au Maroc tout se paye.
Mais en ce qui concerne la Belgique, on en revient pas!  Un état de droit, pays signataire des Conventions des Droits de l’Homme!

Comment est ce possible?

Qui a permis une telle démarche?

Ma famille et moi même sommes extrêmement inquiets! quant à la situation de mon frère.  Il est de nationalité belge, il a vécu 28 ans en Belgique et a été un citoyen honnête, il a fait son service militaire ici à l’époque et son comportement fut irréprochable. Il n’a jamais vécu au Maroc, puisque nous sommes originaires de Melilla, notre ville natale où nous avions vécu jusqu’à nos 14ans, après cela nous sommes venus rejoindre notre mère (parents divorcés) en Belgique où nous sommes restés jusqu’à ce jour.

Mon frère risque la torture.  S’il doit être jugé quelque part que ce soit ici même en Belgique, vu qu’il n’a jamais vécu au Maroc.

Je fais appel à toute personne, toutes associations ou organisations travaillant pour le respect des droits de l’homme, à nous soutenir et à tenter des démarches ! qui pourraient sauver mon frère de la torture.

Farida Aarrass
0486/703215

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