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ACTIONS - page 15

« Rencontre avec Ali Aarrass », une conférence organisée par le Cercle Amnesty International ULB, mardi 17 novembre 18h30

dans ACTIONS/ORGANISATIONS POUR LES DROITS DE L'HOMME / FOR HUMAN RIGHTS par

Rencontre avec Ali Aarrass Amnesty international

 

 

 

 

Vous n’avez jamais entendu parler d’Ali Aarrass, ce belgo-marocain condamné à 12 ans de prison pour faits de terrorisme au Maroc suite à des aveux obtenus sous la torture ? Vous avez signé la pétition Amnesty mais vous ne connaissez pas les détails de son histoire ? Alors cette conférence est faite pour vous !

Pour répondre à toutes vos questions, nous avons l’honneur d’accueillir Farida Aarrass, sa sœur, militante au comité « Free Ali » qui viendra témoigner de son combat quotidien pour libérer Ali Aarrass, Zoé Génot, députée bruxelloise écolo et Jamal Ikazban, député bruxellois socialiste, qui ont décidé de marquer leur soutien pour Ali Aarrass en entamant une grève de la faim durant 24h au début du mois de novembre.

Cette conférence est gratuite et sera suivie d’un échange avec le public. Alors n’hésitez pas à venir pour en savoir plus sur l’histoire de ce belgo-marocain.

Nous vous attendons le mardi 17 novembre prochain à partir de 18h30 au H.1.3.02. N’hésitez pas à répandre l’événement autour de vous !

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« Ali Aarrass n’est pas seul », message de Farida Aarrass au mouvement de solidarité (11 novembre 2015)

dans ACTIONS/COMMUNIQUES DE PRESSE par

Ali n'est pas seul 2« Ali Aarrass n’est pas seul ! »

Ce sont des mots qu’on entend de plus en plus.
Le nombre de personnes qui agissent pour le prouver, de différentes manières, toutes aussi appréciables les unes que les autres, augmente considérablement.

Et alors et malgré que j’ai toujours l’estomac noué depuis que nous avons vu Ali dans cet état au Maroc. Et que ce douloureux sentiment qui s’accroche, qui ne veut pas me quitter, auquel je n’arrive pas à trouver de nom qui pourrait le décrire…ne me quitte pas.

Je me réjouis de découvrir que l’affaire avance petit pas par petit pas, et cela malgré toutes les embûches plantées de toutes parts.
On peut dire qu’au niveau médiatique c’est la première fois qu’on parle d’Ali Aarrass, sur les plateaux de télévision. Que grâce à cela des tas de personnes et pour ne parler que des plus sceptiques, commencent enfin à se poser les bonnes questions. Après plus de 7 ans de lutte, nous avons enfin droit à ce petit moment de gloire. Le passage de Reynders a du choquer pas mal de personnes convaincues. Moi par contre, ayant appris « à force » de coups, je savais que son intervention allait nous permettre de démentir tous ces mensonges avancés à la télé. Ce qui fut le cas très vite, grâce à l’intervention du président de la Ligue des Droits de l’Homme, Alexis Deswaef, qui fut excellente. Nous n’avons pourtant jamais rien calculé. Nous avançons sans nous laisser impressionner. Nous continuons notre route, notre lutte avec la ferme intention de libérer Ali Aarrass. La ferme intentions d’atteindre cet objectif qui semble si dur à atteindre. Mais avec la volonté et la détermination qui est la nôtre, à Luk Vervaet, à toutes les personnes faisant partie du Comité FreeAli aujourd’hui, à toutes les associations travaillant pour les droits de l’homme et contre le racisme, et avec le soutient si précieux de beaucoup de citoyens pour qui la différence est ce qu’il faut et rien d’autre, une grande richesse.

li n'est pas seul 1Le chemin est encore long, mais il est parsemé d’espoir, de rêves (et je pense à celui fait par notre cher ami Mohamed Ouachen, où il voit Ali libre un mercredi). Ce long chemin est à coup sur utile à beaucoup de choses qui se forment sans que nous nous en apercevions, à une union solide qui aboutira incha Allah à du concret, du bon pour (comme le dit Ali assez souvent) nos enfants, pour qui nous devons nous inquiéter. Ces espoirs et rêves nous permettent de tenir. Ainsi que ces relations établies qui nous rappellent que l’humain que nous sommes sait être là, quand cela devient nécessaire. L’humain qui vient aider son frère, quoi de plus normal…. mais pourtant se faisant si rare aujourd’hui.
Nous croyons que tout est possible, qu’il suffit de vouloir le changement pour qu’il se produise. Le temps, il faut le prendre. Il est long ? Et bien il faut apprendre à patienter, et à persévérer. Sa durée ne doit en aucun cas être un élément décourageant. Il faut voir le coté positif de la chose. A toute chose il faut du temps pour que ça vienne, et ça dure ce qu’il faut que ça dure.

Ali n'est pas seul 4Nous sommes malheureusement confrontés à trois états incapables de se remettre en question, d’admettre leurs erreurs, de réparer leurs torts. Ces états sont pris au piège de leur relation maléfique. Il n’y a pas un pour rattraper l’autre, et leurs agissements sont immondes.

Les décideurs marocains toujours aussi fidèles à eux, dans la tromperie, la tricherie, le mensonge et j’en passe…. Essaient à tour prix de faire passer la victime pour menteur !

Le ministre des Affaires Etrangères qui joue la politique de l’autruche, lâche et hypocrite, appliquant le deux poids deux mesures… mentant sur les plateaux de télé. Manipulant et veillant à convaincre les sceptiques que Ali Aarrass n’est pas libérable, car il faut rester dit il « prudent » face au terrorisme.

Puis enfin, les autorités espagnoles qui s’en lavent les mains, alors qu’ils ont commis l’irréparable. Ils ont eu ce qu’ils voulaient à l’époque. En extradant cet homme innocent à la torture, sans s’inquiéter du sort, qu’ils savaient que trop bien, allait lui être réservé. Mais que comme les autorités belges n’avaient à aucun moment montré la moindre attention envers lui, ils se sont donné le droit de s’en débarrasser, moyennant des arrangements, amélioration des relations avec le Maroc.

Ali n'est pas seul 3Nous savons bien que ce n’est pas gagné. Et pourtant…..

Jamais je n’abandonnerai mon très cher frère que j’aime de tout mon coeur et pour qui j’ai eu si peur ces derniers temps. Mon cher frère Ali Aarrass, qui est plus qu’un simple homme et pour qui j’ai le plus grand respect et admiration. Qui n’a jamais plié, jamais succombé ou cédé à quelque intimidation que ce soit. Ali qui, je ne suis pas étonnée aujourd’hui, laissera son nom dans des ouvrages traitant des inégalités et injustices flagrantes.

Je sais que quelques uns pensent que nous n’avons pas choisi la méthode adéquate de lutte pour obtenir la libération d’Ali Aarrass dans les plus brefs délais.
Je sais aussi, qu’ils avancent l’hypothèse qu’il fallait écrire au roi du Maroc pour demander sa grâce depuis le début.

Et bien je vais répondre en espérant que plus jamais on ne me revienne avec cette rengaine.

Les choix ne se font pas comme vous le pensez, ils se font par la personne qui a subi tous les torts, qui a supporté toutes les douleurs et souffrances, en fonction de ce qui lui semble être à la hauteur de l’injustice vécue par lui seul.

S’il décide de déposer plainte pour la torture subie, il revient à lui seul de le faire car c’est lui qui l’a supportée.
S’il décide de continuer à dénoncer tous les mauvais traitements, il y va de sa seule décision de le faire.
S’il décide d’être représentatif des cas de torture au Maroc pour la campagne « Stop Torture » d’Amnesty International, il en décide quand il veut et comme il veut.
Tout cela, avec les conséquences gravissimes qu’il encourt en le faisant, tenant compte du contexte bien entendu.

Ambassade 28 octobre IVSachez, chers donneurs de leçon, qu’à partir du moment où l’insupportable est récurrent et qu’on prend la fermer décision de ne jamais faire silence, pour les raisons qui suivent :

– Parce qu’il arrive qu’un homme ait des principes qu’il tient à garder.
– Parce que cet homme a une foi en une vraie justice et qu’il sait que tôt ou tard elle finira par triompher.
– Pare ce qu’il refuse de faire partie de ceux à cause de qui tout va si mal dans le système qui le garde en détention.

Il a Dieu merci encore la liberté de penser, de décider de ce qu’il veut ou pas.

Je suis tout à fait en accord avec lui, même si on risquait d’y rester, je préfère tout comme Ali ne pas avoir fait partie de ceux qui cherchent la facilité, mais plutôt me battre pour que justice lui soit rendue en ayant utilisé tous les moyens et méthodes légales.

Je crains que si le Maroc va si mal, c’est parce que trop de personnes pensent qu’il faut céder au lieu de lutter.

A ceux là je dis : Ne vous inquiétez pas pour Ali Aarrass. Il a foi en Allah et il a sa famille et ses amis qui luttent pour sa libération.

Merci

Farida Aarrass

Invitation à la conférence de presse du mardi 10 novembre au camp de la grève de la faim pour Ali Aarrass (Place Poelaert 12h)

dans ACTIONS/COMMUNIQUES DE PRESSE par

Alexis Deswaef décodeursLa Ligue des Droits de l’Homme, le MRAX, le bureau d’avocats Juscogens, Farida Aarrass, Zoé Genot et Jamal Ikazban ont l’honneur de vous inviter à une conférence de presse sur l’affaire Ali Aarrass :

« ALI AARRASS : quelles suites au bras de fer avec le ministre Reynders ? »

Ce mardi 10 novembre 2015 à 12 heures
Au camp de la grève de la faim tournante pour Ali Aarrass,
Place Poelaert, en face du Palais de Justice de Bruxelles

Intervenants
Farida Aarrass, sœur d’Ali Aarrass, Comité Free Ali
Alexis Deswaef, président de la Ligue des Droits de l’Homme
Carlos Crespo, président du MRAX
Dounia Alamat et Nicolas Cohen, avocats d’Ali Aarrass
Zoé Genot et Jamal Ikazban, deux des 19 députés bruxellois soutenant Ali Aarrass

Modératrice : Julie Jaroszewski (www.freeali.be)
Les intervenant(e)s seront à votre disposition pour des interviews individuelles.
Nous vous remercions d’avance pour votre présence.

Le Comité Free Ali

Ali Aarrass : Lettre d’artistes à Joëlle Milquet, Ministre de la Culture

dans ACTIONS par

MilquetLettre à Joëlle Milquet

Madame la Ministre de la Culture,

tant qu’artistes et citoyens, nous souhaitons vous interpeller sur la question éminemment culturelle des binationaux. Vous n’ignorez pas que Monsieur Ali Aarrass est devenu un symbole criant, qui met en exergue la non-reconnaissance, voire le mépris pour ce statut dans notre pays, et les conséquences plus que problématiques de cette non-reconnaissance.

Ali Aarrass est un citoyen belgo-marocain bien qu’il n’ait jamais vécu au Maroc. Il a été arrêté en Espagne le 1er avril 2008, soupçonné d’appartenir à un réseau terroriste au Maroc. Il est détenu en isolement total en Espagne pendant 2 ans et 8 mois et demi. En mars 2009, le juge Baltasar Garzon après une enquête d’un an, prononce un non-lieu. Pourtant l’Espagne maintient Ali Aarrass en détention et l’extrade à la demande du Maroc le 14 décembre 2010. Une fois au Maroc, il sera torturé durant 12 jours, des tortures qui nous seront rapportées par le rapporteur spécial de la torture pour l’ONU, Juan Mendez. Il sera jugé sur base de ses seuls aveux, obtenus sous la torture et signés en arabe, langue qu’il ne maîtrise pas. Il sera condamné à douze ans de prison.

La Belgique a toujours refusé d’intervenir dans ce dossier, bien qu’Ali Aarrass y ait vécu 28 ans après être arrivé en Belgique à l’âge de 15 ans et surtout qu’il y a exercé ses devoirs de citoyen. En 2014, sa famille porte plainte contre le Ministère des Affaires étrangères belge. Le jugement rendu par le tribunal de première instance de Bruxelles, saisi en référé, enjoint à la Belgique d’accorder l’assistance consulaire à Ali Aarrass. Ce que la Belgique ne fera pas.

Actuellement Ali Aarrass poursuit sa sixième grève de la faim. Didier Reynders, le Ministre des Affaires étrangères belge, continue à prétendre dans les médias qu’il tente d’intervenir et de rentrer en contact avec son homologue, alors qu’au même moment il se pourvoit en cassation afin de faire invalider la décision de justice qui l’oblige à intervenir.

Dans son malheur, du fin fond de sa geôle au Maroc, Ali Aarrass a le mérite d’avoir mis à nu une réalité qui avait peut-être échappé à certains : l’existence concomitante d’une citoyenneté pleine et légitime d’une part, réservée à ceux que l’on considère comme faisant naturellement partie du paysage national et d’une citoyenneté reléguée, de seconde zone d’autre part, réservée à ceux dont la présence et l’appartenance à ce pays sont constamment sujettes à caution.

Pas plus tard que le mois dernier, la proposition était faite de collaborer avec la police marocaine dans les quartiers dits sensibles de Bruxelles et d’Anvers. La volonté de sous-traiter la gestion de certaines problématiques sociales au « pays d’origine » révèle une ethnicisation de ces questions de la part de certains de nos dirigeants, de même qu’elle dévoile un système de pensée qui fait d’un citoyen d’origine étrangère, un citoyen à part, qui nécessite un traitement particulier.

C’est précisément en cela que le cas d’Ali Aarrass est probant dans le sens où il interroge l’égalité de droit de tous les citoyens belges. Il n’est pas seulement le combat des binationaux, belgo-marocains, face à un système judiciaire défaillant au Maroc. Il est aussi et surtout le combat de tous les Belges épris des valeurs de justice et d’égalité.

Nous tenions à vous faire part, Madame la Ministre, de notre désarroi en tant qu’artistes et citoyens. Nous observons qu’il existe bel et bien, une volonté en terme de politique culturelle à rassembler, veiller au vivre ensemble, à la tolérance, à l’intégration afin de construire et promulguer une mixité. Nous en voulons pour preuve, les commémorations des 50 ans d’immigration, où nos histoires plurielles furent mises à l’honneur.

Mais nous déplorons le fait que cette politique culturelle ne pourra jamais être effective, si les concitoyens binationaux ne bénéficient pas, de fait, des mêmes droits. L’artiste ne peut œuvrer au vivre ensemble, à la construction d’une nouvelle identité pleine faisant « nous », si au même moment la Belgique ne peut empêcher l’extradition d’un homme au Maroc alors qu’il n’y a jamais vécu. Les artistes ne peuvent participer au grand tissage du peuple, si au même moment, la Belgique refuse d’accorder une assistance consulaire à un de ses ressortissants, quand bien même la justice de notre pays l’y aurait contraint par deux fois.

Nous, artistes et citoyens, souhaitons mettre en avant l’enjeu essentiel de ce combat commun. Il nous est fondamental de montrer qu’il ne suffit pas d’afficher symboliquement une apparente volonté de « diversité » et de « vivre-ensemble », pour que soit garanti le traitement égalitaire de l’ensemble des citoyen-ne-s.

La revendication pour cette égalité des droits devrait être au centre de projets culturels œuvrant pour la diversité. Ne pas l’admettre participe d’un jeu dangereux, où la responsabilité d’un vivre ensemble serait entièrement laissée au bon vouloir d’une évolution culturelle apolitique et à la promotion d’une forme d’exotisme essentialiste faisant porter à l’individu seul, la responsabilité de sa pleine participation citoyenne. Comme s’il suffisait, en quelque sorte, de partager un thé à la menthe avec son voisin pour avoir la garantie de jouir des mêmes droits que lui.

La construction d’un projet de société commun se doit donc d’être fondée non seulement sur le respect et la reconnaissance des apports de chacun mais aussi et surtout sur l’affirmation de l’égalité en droit de tous les citoyens. Et les artistes, au même titre que les intellectuels ou que d’autres acteurs, sont à même de porter ces revendications. L’une des forces de l’artiste est de pouvoir prétendre à une forme d’universel : à partir des émotions et des valeurs qui lui sont propres, il essaye de toucher le plus grand nombre de personnes ; il incarne ainsi par excellence le passage du « je » au « nous ».

Pour l’ensemble de ces raisons, nous considérons que la question des binationaux soulevée par le cas d’Ali Aarrass est une question éminemment culturelle. Les artistes ne peuvent pas accepter qu’une part de la population belge soit « invisibilisée » et ne puisse pas jouir des mêmes droits que les Belges dits « de souche (S)» Ils ne peuvent s’accommoder d’une instrumentalisation de la culture à des fins de vivre-ensemble qui relèvent davantage du discours politico-médiatique que d’une réelle volonté de garantir l’égalité en droit de tous.

C’est la raison pour laquelle, Madame la Ministre, nous vous demandons d’interpeller au plus vite en votre qualité de ministre de la Culture et de l’Éducation, votre homologue Didier Reynders, ministre des Affaires étrangères afin de le sommer de mettre un terme immédiat aux discriminations que vivent les binationaux à un niveau diplomatique.
Au moment où la Belgique vient d’être élue pour un mandat au Conseil des droits de l’Homme des Nations Unies pour la période de 2016-2018, nous vous demandons également d’appuyer la demande émanant de cette même instance et exigeant la libération immédiate de Monsieur Ali Aarrass.

Veuillez agréer Madame La Ministre, l’expression de notre considération la plus distinguée.

Julie Jaroszewski (Soledad Kalza), Khadija Senhadji et Véronique Clette-Gakuba et 350 signataires (7 novembre). 

MERCI DE SIGNER ICI

 

 

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