Lettre d’Ali Aarrass : la DGAPR (*) doit prendre les mesures qui s’imposent contre Moulat Driss et Mohamed Al Baqaly

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DGAPR prisons-facebook(*) La direction générale de l’administration pénitentiaire et de la réinsertion du Maroc

Par la présente, je voudrais informer la DGAPR des multiples violations du règlement de la part du dénommé Moulat Driss (MD) et de son collègue Mohamed Al Baqaly.

Il serait je pense, judicieux que la DGAPR prenne les mesures qui s’imposent face aux actes produits dans la prison de Salé II, par ces derniers. Il est même urgent que la DGAPR prouve son sérieux et professionnalisme à l’égard du droit pénitentiaire, ainsi que son sens des responsabilités à l’égard du rôle qui lui est conféré.
Ici dans la prison de Salé II, nous avons deux personnes représentant la DGAPR. Les dénommés Moulat Driss et Mohamed Al Baqaly.
J’en viens aux faits…
Il s’avère qu’un détenu, apparemment très naïf se soit laissé acheter par Moulat Driss. Il y en a d’autres bien entendu qui de la même manière se sont laissé soudoyer et ont reçu un portable Galaxy pour espionner les prisonniers désignés par M. D., en échange d’un rapport prometteur qui leur permettrait d’être condamné à une peine moins lourde, voire même se faire libérer… Mais la particularité de ce dernier naïf recruté est qu’il a été affecté à un rôle dans l’infirmerie.
En effet Moulat Driss lui a donné le droit de distribuer leur médication aux prisonniers, de les appeler à venir à l’infirmerie lorsque le droit d’une consultation médicale a été donné, mais aussi de les approcher et leur permettre de passer des appels à partir d’un portable qu’il lui a offert pour gagner sa sympathie.
Le lieu où ce détenu et Moulat Driss se retrouvent pour discuter en toute discrétion est l’infirmerie, endroit où il n’y a pas de caméras de surveillance.
Ce détenu est vu aujourd’hui comme étant le confident de M.D.

Ce confident a même pu avoir accès à un listing portant les numéros d’écrous de ceux qui sont désignés pour être transférés. Ce sont les prisonniers pour qui M. D. et son collègue ont rédigé des mauvais rapports, qu’ils soient condamnés ou pas. Ces numéros sont surlignés au fluo.
Du fait qu’il a ce droit, ce détenu informe ceux désignés pour transfert, avec qui il a d’une certaine manière des bons liens où pour qui il affiche une certaine préférence, alors que c’est formellement interdit. Du coup, il est arrivé que des prisonniers qui ont appris qu’ils allaient être transférés en avance, se sont révoltés et ont aggravés leur cas.

Moulat Driss, offre la garantie à ce détenu que personne ne pourra toucher à son GSM, enfin il veut dire… que personne n’a le droit de le lui retirer. Même pas le directeur !
Cela a provoqué chez ce détenu une confiance excessive, se sachant jouir d’une immunité (même si ponctuelle) il va jusqu’à se promener partout, sentant gagner en pouvoir, il s’est vanté dans le quartier auprès des codétenus, qu’il avait des droits qu’aucun d’autre ne possède. Si bien qu’il en a oublié qu’il valait mieux pour lui garder toute discrétion.

Ce pauvre gars fut acheté par quelques cigarettes et quelques promesses. Et au final, sans se rendre compte il s’est retourné contre Moulat Driss en confiant à tout le monde tout ce qu’il lui a promis, et moyennant quoi….

Toujours ce même détenu qui occupe la cellule en face de la mienne, m’ a dit que Moulat Driss lui a confié, qu’il compte me rendre la vie impossible, et que même si je cherche à me rapprocher du directeur pour le bien des détenus, il ne me laisserait pas faire. Je rappelle que c’est le directeur qui est venu chez moi et non pas le contraire….soit.

Et il a mis sa promesse en exécution et s’en est pris à deux prisonniers. Ceux qui m’aidaient lorsque j’étais en grève de la faim. Je les aime beaucoup, un attachement fraternel sans nom. L’un des deux est un artiste peintre et le directeur misait sur lui pour son travail de réinsertion.
Un magnifique projet qui tombe à l’eau. Le pire c’est que cette ordure agit à sa guise, sans aviser quiconque. Le directeur fut surpris, choqué de voir l’artiste prêt à quitter la prison pour transfert ailleurs.
Un comportement si lâche si ignoble.

Il est urgent que la DGAPR gère comme il le faudrait son service.
Il serait peut être même intéressant que vous fassiez faire des stages à ces deux bandits qui desservent la DGAPR, qui n’ont aucune compétence dans l’établissement des rapports, qui manquent totalement de connaissance dans le domaine et utilisent des méthodes illégales, vicieuses, inhumaines.
Il me paraît impossible qu’ils puissent mener à bien le rôle qui leur a été octroyé. Il y va de la réputation de la DGAPR, de son image qui comme vous le savez est déjà fort en péril.
Ce n’est certainement pas en contrecarrant les projets de réinsertion que le directeur veut mettre sur place qu’ils arriveront à un résultat probant.
Leurs intentions sont évidemment toutes autres, que le bien des détenus, que d’une meilleure entente, un meilleur vivre ensemble, dans le respect et la dignité.

En espérant que vous tiendrez compte de ces quelques remarques accompagnées de faits concrets, veuillez agréer mes sincères salutations

Ali Aarrass, le 1er février 2016

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