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ACTIONS - page 31

Dernières nouvelles : Ali continue sa grève de la faim, mais arrête sa grève de la soif. Chaque jour, 1 heure pour Ali Aarrass !

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Hunger strikeA la demande de sa soeur Farida, de sa famille et de ses avocats, Ali arrête la grève de la soif. Fort fragilisé, il continue sa grève de la faim, commencée il y a 24 jours. Ali remercie le mouvement de solidarité et compte sur nous tous pour continuer à mettre la pression.

 Chaque jour, une heure pour Ali Aarrass : Agissons ensemble ! (groupe Facebook)

 Depuis le mercredi 31 juillet, quelque dizaines de sympathisants de la cause d’Ali Aarrass ont décidé de consacrer une heure d’action collective par jour à Ali Aarrass, en grève de la faim à la prison de Salé !

 APPEL !Ali banner juillet 2013

 Retrouvons-nous pour entourer sa sœur Farida et agir ensemble.

 Un stand d’infom’action avec la grande photo d’Ali, un petit tract d’info à donner aux passants, une table d’écriture (lettres, cartes postales, dessins, enveloppes timbrées – tout pour inonder de courrier la prison de Salé et nos autorités belges), et toutes les autres idées qui naîtront de nos rencontres.

 Bougeons-nous ensemble, soyons en pensée et en actes avec Ali dans sa lutte courageuse contre l’arbitraire et pour faire triompher ses droits et la justice pour tous les prisonniers.

 Malgré le caractère purement informatif et pacifique de l’action envisagée à la place de la Monnaie, à 1000 Bruxelles, de 17 à 18 heures, la police n’accorde l’autorisation pour ce rassemblement qu’à partir du lundi 5 août, et qu’une fois tous les deux jours.

 L’urgence de la situation de grève de la faim et soif, n’a même pas été prise en considération par les autorités. Des lors, jusqu’au lundi 5 août « Chaque jour, 1 heure pour Ali Aarrass », se tient devant l’ESG ASBL rue du Chevreuil 8 à 1000 Bruxelles.

 Soyez des nôtres svp !liberté pour ali aarrass

  Article dans LE SOIR 2 août 2013 :

Ali Aarrass accepte de boire, mais poursuit sa grève de la faim

Baudouin Loos
Mis en ligne

Le Conseil national des droits humains à Rabat a rendu visite à plusieurs reprises à Ali Aarrass, ce Belge emprisonné au Maroc pour terrorisme. Aux dernières nouvelles, Ali Aarrass a accepté de boire, mais poursuit sa grève de la faim pour clamer son innoncence.

Après avoir pris connaissance de notre article sur Ali Aarrass, ce Belge condamné à 12 ans de prison pour terrorisme au Maroc, la sénatrice socialiste Fatiha Saïdi a contacté par courriel Driss El Yazami, président du Conseil national des droits humains à Rabat.

« Ce dernier me répond, nous écrit-elle, que le CNDH suit le dossier de Monsieur Aarrass depuis des mois et lui avait rendu visite. Une autre visite a eu lieu ce matin même (jeudi, NDLR) à l’intéressé et une nouvelle rencontre est programmée pour lundi. Selon Monsieur El Yazami, Monsieur Aarrass a accepté de boire de l’eau mais n’envisage pas d’arrêter sa grève de la faim, sans consultation avec son avocat et sa famille. »

Ali Aarrass a 51 ans. En appel, le 2 octobre 2012, il a été condamné à douze ans de prison (après les quinze ans écopés en première instance, le 29 novembre 2011) pour « utilisation illégale d’armes » et « appartenance à un groupe ayant l’intention de commettre des actes terroristes ».

Il a entamé une grève de la faim le 10 juillet derniers après une série de brimades et de mauvais traitements. Il a durci sa grève de la faim le 25 juillet en refusant de boire. Aux dernières nouvelles, il aurait donc accepté de boire de l’eau.

 

Lettres et articles pour sauver Ali Aarrass (1 août) : Siham Touil, Rudi Barnet, Rebecca Malengreau, Anissa Filali, Asis Mam, Fitna Rockabille, Yabiladi, IRR newsservice…

dans ACTIONS/Lettres/Letters/Brieven par

  write a letter IISiham TOUIL, citoyenne française :

 « Monsieur Didier Reynders, Ministre Belge des Affaires Etrangères,

 Vous n’êtes pas mon ministre. Car je ne suis pas Belge. Pourtant aujourd’hui je vous écris.

 Je suis française. Les valeurs qui sont les miennes et celles qui représentent notre devise nationale en France : « Liberté, Egalité, Fraternité » me poussent aujourd’hui à m’adresser à vous pour la vie d’Ali Aarrass, pour sa dignité, pour l’injustice subie et l’inaction des autorités belges.

 Ali est citoyen belge. Ali a servi sous les couleurs de la Belgique, en faisant son service militaire. Ali est aujourd’hui complètement abandonné par son pays : la Belgique. Il est emprisonné au Maroc, à la prison de Salé, pourtant innocent.

 A l’heure où je vous écris, les nouvelles de Salé le donnent dans une situation dangereuse. Ali est en grève de la faim depuis le 10 juillet et en grève de la soif depuis le 24 juillet.

 Vous savez, Monsieur le Ministre, j’avais participé aux 20kms de Bruxelles, comme d’autres soutiens d’Ali. Nous avions couru arborant un tshirt pour Ali. Quelques jours plus tard, je lui faisais parvenir la médaille reçue, cette médaille dont le collier était aux couleurs noir-jaune-rouge. Les couleurs de votre pays, de celui d’Ali. Pourtant, cette médaille lui a été retirée comme tout le reste, comme son courrier, ses cartes postales… Une médaille, qu’est ce qu’une médaille ? Du courrier, qu’est ce que du courrier ?

 Entre ces quatre murs qui font sa cellule, ses geôliers lui refusent ses droits les plus fondamentaux. Sa dignité est bafouée. Et le silence est continu autour d’Ali Aarrass tandis que sa sœur Farida tente de frapper à toutes les portes.

 Comme je vous l’ai indiqué je suis française. Qui plus est d’origine marocaine, comme Ali. Et aujourd’hui j’ai peur car peut être que cette même situation pourrait se répéter pour moi. Peut-être qu’à moi aussi on dira de « contacter les autorités marocaines » pour trouver une solution tandis que ce sont ces autorités qui torturent encore Ali.

 Vous êtes au pouvoir et avez la possibilité de changer les choses. Pour l’amour de l’Homme, pour le respect des droits humains, faites tout ce que vous pouvez afin de venir en aide à Ali.

 Demain, vous ne pourrez pas dire que vous ne saviez pas. Aujourd’hui, vous ne pouvez pas dire que vous ne savez pas. A l’heure actuelle, on ne cesse de nous parler des relations diplomatiques, de l’impossibilité d’agir car Ali est dans le pays de sa seconde nationalité. Mais Ali est Belge avant tout…

 Quand réagirez-vous ? Le jour où vous aurez du sang sur les mains il sera trop tard pour Ali… Vous aurez abandonné Ali à tout jamais. Pourtant citoyen belge ! » 

 

 Rudi Barnet :write a letter

« La démocratie n’est-elle qu’un slogan?

Quand des responsables politiques collaborent avec des régimes autoritaires en participant à l’extradition d’un compatriote – la non-intervention est aussi une collaboration – en sachant qu’il y sera torturé… Ils bafouent la démocratie et montrent leur mépris des Droits de l’Homme.

Deux ministres belges ont ainsi, chacun à sa façon, agis ainsi et sont responsables de la pénible situation de Mr Aarrass, livré à la dictature marocaine alors que la justice espagnole l’avait innocenté.

Pour un homme politique, agir ainsi, se taire ainsi, permettre qu’un être humain soit torturé alors qu’il a le pouvoir d’intervenir, porte un nom : forfaiture.

Etrange époque où, plutôt que de condamner ceux qui ne respectent pas la loi, les fauteurs de trouble et les oppresseurs, on réprime le messager qui a voulu alerter sur l’existence des crimes et ceux qui se montrent solidaires des victimes.

Etrange pays aussi où tant d’hommes politiques, objectivement complices d’atteinte aux Droits de l’Homme, se proclament, en même temps, grands défenseurs de ces mêmes droits.

Le slogan suffit, le sens des mots est sans intérêt!

Je ne connais pas Mr Aarrass et ne peux pas faire grand chose pour le sortir des mains de ses tortionnaires.

Je peux seulement lui serrer la main au delà de la Méditerranée et espérer que nos responsables politiques retrouvent une conscience perdue. »

 

Rebecca Malengreau :write a prisoner

 

« Cher Tom Roose du Ministère des affaires étrangères

Je sais tout ça, évidemment!

Le problème, c’est qu’il est belge AUSSI et qu’il est arrivé à mes oreilles qu’il a été extradé par l’Espagne vers le Maroc, contre l’avis de l’ONU, après qu’un juge espagnol ait conclu au non-lieu dans son affaire; que ses aveux ont été obtenu sous la torture, qu’il a été violé, maltraité, … et j’en passe; et qu’en plus ça continue malgré les constats officiels de torture d’un rapporteur extérieur.

Alors, ok, il est marocain et doit s’adresser aux autorités de son pays.

Mais il est belge AUSSI, donc ça me concerne forcément et là je dis: il y a un truc qui ne va pas! Alors ça ne m’amuse pas du tout d’être concernée par cette horrible histoire, mais le fait est là: en tant que belge, je suis CONCERNEE.

Donc, à partir de là, je dois réagir et dois demander que les autorités réagissent, qu’elles apportent une réponse cohérente à une situation qui pose un véritable problème de conscience au citoyen que je suis en l’état actuel des choses. Quelque soit cette réponse, pourvu qu’elle soit une action cohérente.

Bien à vous, »

 

write for rightsFitna Rockabille :

 « Titre: Belge d’origine étrangère – assistance consulaire

Adresse: info@laurette-onkelinx.be

 Madame Onkelinx,

 Je suis belge, née en Belgique de parents originaires du Maroc.

J’ai été interpellée par l’histoire sordide d’Ali Aarrass, ce belge extradé par l’Espagne vers le Maroc sans que notre ministre des affaires étrangères ne s’en émeuve.

Aujourd’hui Monsieur Aarrass poursuit une grève de la faim, sa vie est en danger, et ce dans l’indifférence la plus totale.

 Le Ministre des affaires étrangères a été interpellé. J’ai obtenu une réponse du cabinet qui m’indique en substance qu’Ali Aarraas est marocain et qu’en tant que tel, il ne peut bénéficier de l’assistance consulaire belge.

 Je suis offusquée. Suis-je donc moi aussi un citoyen de seconde zone? A partir de quand est on considéré comme belge?

J’ai besoin de connaitre votre position et celle de votre parti sur la question.

 En effet, en vue des prochaines élections, et encore plus à Bruxelles, j’ai besoin de savoir si les représentants du peuple dont je fais partie me considère comme un citoyen à part entière, avec les mêmes devoirs mais aussi les mêmes droits.

 Je vous remercie de répondre à la question suivante:

– Ais-je oui ou non selon vous le droit d’être assistée par une Ambassade belge en cas de problème à l’étranger?

– Quid si ce problème a justement lieu au Maroc?

 Merci de revenir vers moi

 Cordialement »

 

 FILALI Anissa, citoyenne belge :Why

 Nouvelle lettre envoyée ce jour:

 « Bruxelles, le 1er août 2013.

 Objet: Citoyen belge en danger au nom d’Ali Aarrass.

 Au premier ministre de la Belgique, Elio Di Rupo, au ministre des affaires étrangères, Didier Reynders, à la Vice-Première ministre, ministre de l’Intérieur, et de l’Egalité des chances, Joëlle Milquet, aux membres de notre gouvernement belge,

 Je me permets de vous réinterpeller toujours avec force et détermination sur la situation de monsieur Ali Aarrass, un de nos concitoyens belges, emprisonné au Maroc. Ali Aarrass qui poursuit actuellement une grève de la faim, et de la soif pour dénoncer les actes de tortures et d’humiliations de ses tortionnaires marocains.

 Je ne vais pas m’attarder sur le dossier d’Ali Aarrass, que sûrement, vous connaissez mieux que quiconque. Ni même m’attarder sur les arguments qui vous obligent à porter assistance à monsieur Ali Aarrass.

 C’est une lettre de colère que je vous adresse, mesdames et messieurs !

 Une colère légitime que des milliers de citoyens belges partagent en ce moment.

Ces mêmes milliers de citoyens, qui un jour, se sont dirigés vers les urnes, pour vous élire, et vous donner la dure tâche de représenter le peuple belge.

 Aujourd’hui, ce peuple vous demande de représenter Ali Aarrass, ce citoyen belge qui a servi son pays, et qui malgré tout, éprouve toujours de l’amour pour son pays.

 Je dois vous avouer aujourd’hui que j’ai honte d’appartenir à un pays, pour qui une partie des belges ne sont et ne seront peut être jamais considérés comme des belges à part entière.

 Dans cette lettre, je l’écrit et l’affirme, je suis belge !!!

 Et même si cela vous fait crisper sur votre siège si confortable, je suis belge, mesdames et messieurs.

Et je ne cesserai de me battre pour revendiquer des droits égaux pour tous les belges de ce pays.

 En tant que citoyenne belge, j’ai le droit d’interpeller les élus du peuple.

Mais j’ai surtout un devoir de conscience, que j’aimerai comme tant de citoyens qui puisse tellement vous animer.

 Des milliers de citoyens belges vous interpellent sur la situation alarmante que vit Ali Aarrass dans les geôles marocaines. A l’heure où je vous écris, la famille d’Ali Aarrass est sans nouvelles sur l’état de santé suite à la grève de la faim, et de la soif !!!

 Je n’ose même pas imaginer la souffrance que doivent endurer sa mère, son père, sa sœur, son frère son épouse, sa fille de 8 ans. C’est toute une famille qui est meurtrie par cette tragique histoire.

La presse belge s’est emparé plus que jamais de cette terrible injustice qui marque et marquera une partie de l’histoire belge.

 Mesdames et messieurs, n’est-ce pas assez urgent et critique pour vos consciences ???

 Qu’attendez vous pour réagir ? D’avoir la mort d’un citoyen belge innocent sur vos consciences? Que la colère du peuple soit tellement énorme, que vous ne pourriez même pas la canaliser?

 Qu’attendez vous bon sang ???

 Que faites vous de tous ces appels de citoyens belges et d’ailleurs? De ces interpellations de parlementaires belges ? De ces appels de parlementaires britanniques? De ces appels de personnalités d’ici et d’ailleurs ? De ces organisations humanitaires comme Amnesty International, AFD International… de cette multitudes d’associations des droits de l’Homme….qui vous demandent d’agir d’URGENCE pour un homme qui est entre la vie et la mort. Qu’attendez vous ???

 Ali est innocent, et vous le savez, et le monde entier vous regarde.

 Je terminerai juste avec les mots du peuple belge et la promesse faite à Ali Aarrass:

 « On lâche rien ! »

 Bien à vous, »

 

 letters in the windFrances Webber & Liz Fekete (UK) : Ali Aarrass – condition critical, but where is the Belgian government?

 July 30, 2013 — IRR news service : The Belgian government has set its face against saving the life of its citizen, on hunger and thirst strike in prison in Morocco, despite protests in a number of countries.

 As we go to press, Ali Aarrass, a dual Belgian-Moroccan national, is in a critical condition in a prison in Salé, Morocco. As of 30 July, he is on the twentieth day of his hunger strike and on the sixth day of refusing water. He is barely conscious, unable to move or speak, and has no medical assistance….

 Read the article, lire l’article :

http://www.irr.org.uk/news/ali-aarrass-condition-critical-but-where-is-the-belgian-government/

 

Yabiladi : Maroc-Belgique : En grève de la soif, la vie de Ali Aarrass est-elle en danger ?

 Le prisonnier belgo-marocain Ali Aarrass a entamé une grève de la faim, le 10 juillet et la poursuit, depuis le 24 juillet, par une grève de la soif car l’administration pénitentiaire lui interdit tout contact avec l’extérieur, selon sa famille. Dans un état de santé alarmant, sa vie pourrait être en danger.

 Lire l’article :

http://www.yabiladi.com/articles/details/18760/maroc-belgique-greve-soif-aarrass-est-elle.html?utm_source=footer_fr_news&utm_medium=footer&utm_campaign=footer_news_html

 

Asis Mam :Ali Aarrass Mellila

« Cher Monsieur Roose,

Votre réponse succincte et désinvolte, voire méprisante, sous la forme de ce lamentable copier/coller répétitif, ne vous honore pas.

Votre indifférence est même affligeante dès lors que la vie d’un homme est en péril, en l’occurrence celle d’un citoyen belge.

De nombreux organismes tels que Amnesty International, la Croix- Rouge Internationale et Human Rights Watch se mobilisent à votre place pour tenter de sauver la vie de Monsieur Aarrass.

Vous n »ignorez pas qu’en cas d’issue fatale, votre service en subira les répercussions et vous aurez à répondre de votre inertie dans ce dossier, plus que vous ne le faites jusqu’à présent,

Bien à vous »

 

Pour Sauver Ali Aarrass : Lettres et articles de Lila Benzid-Basset, Mouâd Salhi, Jean-Marc Mahy, Philippe Tasquin… 

dans ACTIONS/DANS LA PRESSE/Lettres/Letters/Brieven/SANS CATEGORIES par

write for rightsLila Benzid-Basset :

« La prison de Salé au Maroc ou le Goulag belge ?

Depuis quelques semaines le nom d’Ali Aarrass, provoque ponctuellement et quel que soit le lieu où je me trouve, un séisme dans mes pensées. Mille questions me traversent comme une tempête quant à notre identité de fils et fille d’immigrés Musulmans en Belgique et en France. Deux pays à l’étrange parenté, dont on dit : « dès que la France éternue la Belgique a la grippe »… s’il existe une séparation ou une différence entre Ali ( que je ne connais pas personnellement ) et moi -en dehors des questions liées au genre dans l’immigration, je suis une femme Arabe, donc bien plus favorisée que lui- elle tient au fait qu’il soit d’origines marocaines alors que les miennes soient algériennes, et contrairement à la France et la Belgique, la parenté de nos pays d’origines serait plutôt celle des frères ennemis. Bref à priori, de par mes origines et ma nationalité française, ma tête ne devrait pas se laisser bousculer par de tels ponctuels séismes… et pourtant, face à sa situation, à son injuste incarcération, qui se prolonge au-delà du fait qu’il soit innocenté, je ne me suis jamais autant sentie représentée par quelqu’un que par lui au fond de sa prison de Salé au Maroc, qui est à La Belgique ce que Guantanamo Bay est aux Etats Unis d’Amérique… Jamais je ne me suis sentie autant fille d’immigrés Musulmans que dans le traitement qui lui est fait à lui, fils d’immigrés Musulmans…

Il avait raison Malraux « Le vingt-et-unième siècle sera spirituel ! » oui : par islamophobie. C’est par la haine séculaire de l’Islam, qu’on a transformé en islamophobie depuis le 11 septembre 2001, par la persécution faite aux Musulmans que je me suis réappropriée, comme beaucoup d’autres fils et filles d’immigrés Musulmans, cette partie de mon identité que j’avais tronqué contre ma croyance en le dieu « Intégration » Dieu qui n’a existé que dans ma tête et dans les promesses que ma société m’avait faites, ben, oui ! Les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent. Comme beaucoup de Juifs, qui s’ignoraient Juifs jusqu’au nazisme, qui lui a transformé l’antisémitisme en judéo-phobie pour en arriver à Auschwitz, nous sommes aujourd’hui, des milliers à nous reconnaitre et à nous déclarer Musulmans dans l’islamophobie mondialisée actuelle, qui est bien plus prosélyte que les plus beaux textes du Saint Coran…

C’est dans cette injustice islamophobique, qu’Ali Aarrass est devenu mon frère, ou que je suis redevenu sa sœur, moi la favorite des immigrations, la beurette Algérienne qu’on aime avoir dans son salon, pour casser frères et père. Par sa condition que j’ai compris qu’être Musulman est devenu la première délinquance en Europe et au monde, que des pays comme la Belgique pouvaient eux aussi avoir leur Guantanamo Bay, qu’être reconnu innocent en étant Musulman, ne voulait pas dire ne plus être présumé innocent, que l’injustice pouvait être utile à un pays comme la Belgique, que la peine privative de liberté était devenue le mode de régulation de l’innocence reconnue, que sous prétexte de sécurité nationale on pouvait mettre en pratique une vengeance sociale pour qui réussissait à être citoyen Européen tout en étant Musulman. J’ai compris que la responsabilité d’Ali dans cette horreur qu’il vit au quotidien ne tenait qu’au fait qu’il soit Musulman et à rien d’autre ! Comment est-il possible de subir le châtiment qu’il subit quand aucune infraction à la législation n’a été reconnue ? Pourquoi devrait-il payer l’insécurité globalisée qu’on nous a enfoncés dans la tête depuis le 11 septembre ? Pourquoi et de quoi punir l’innocenté ? De quelle criminalité est-il réprimé ? Les criminels n’ont de commun que leurs infractions aux lois, que fait Ali dans cette prison marocaine, lui qui est aussi Belge qu’Elio Di Rupo lui qui a été innocenté ? Cette peine que subit Ali, tient-elle de l’intimidation collective à l’égard des Musulmans de Belgique ? Dans cette islamophobie occidentale, Ali Aarrass est-il le point d’assemblement de conceptions philosophiques et juridiques aussi différentes que celles de pays comme le Maroc et la Belgique ? La Belgique applique-t-elle la charia pour les enfants d’immigrés Marocains ? Non, elle garde les mains propres ou se lave les mains en laissant Ali Aarass dans les geôles marocaines ! Ou la charia par procuration donnée au Maroc.

Et le Maroc dans tout ça, comment est-il possible qu’il soit au service de l’islamophobie globalisée ? Comment accepte-t-il d’être cet autre Goulag occidental après Guantanamo Bay ?

Et je pense à Ali, à son ruban aux couleurs du drapeau belge, à sa grève de la faim et de la soif pour qu’on le lui rende. Mon estomac me torture, mon cœur de fille d’immigrés me fait mal en pensant aux persécutions quotidiennes dont il doit faire l’objet lui l’étranger au Maroc, parce que de culture belge, que l’on voudra punir aussi et autant parce qu’il est enfant d’immigrés partout et jusqu’au fond de la prison de Salé. »

 Mouâd Salhi :

« Ali Aarrass, citoyen belgo-marocain, est arrêté en 2008 en Espagne où il résidait. Il est accusé de trafic d’armes dans le cadre d’une organisation terroriste qui a commandité les attentats à Casablanca en 2003. En décembre 2010, il sera extradé de l’Espagne vers le Maroc. Farida Aarrass, sœur et membre du comité de soutien d’Ali Aarrass revient sur cette affaire qui n’a pas fini de faire parler d’elle.. »

Lire son article sur :

http://newsaloha.tumblr.com/post/56964887543

http://www.michelcollon.info/Farida-Aarrass-Que-Reynders-le.html?lang=fr&var_mode=recalcul

 write a prisoner

 Jean-Marc Mahy :

« L’être humain, l’homme avec la pensée, le coeur, la raison et l’âme (80 grammes) : nous assistons en live à la mort d’un innocent, belge de surcroît! Sera-t-il un martyr, un exemple!? Non, il sera simplement un Homme brisé par l’espoir d’une Humanité qui se targue de défendre les siens de défendre l’honneur des plus faibles, des plus démunis, face à l’oppression d’un système poujadiste et populiste. La campagne électorale pour 2014 a commencé et tant pis si on doit sacrifier un être HUMAIN…. L’habit ne fait pas le moine, c’est bien connu et beaucoup de nos élus sont prêt à sacrifier des HUMAINS sans aucun remord ni prise de conscience. Il y a plus de trente ans que je vis de près des histoires humaines de ce type….mais nous sommes en 2013 et la guillotine des temps modernes persiste et signe…. Martin Luther King, lors de l’une de ces dernières allocutions publiques disait « mes frères, si on ne veut pas mourir idiot, il va falloir apprendre à nous connaître »… C’était en 1968 ! Et nous revenons en arrière …. les préjugés, la peur de l’autre…. Mais ou est passé notre Humanité !? La réponse est en chacun de nous. Encore faut-il vouloir se poser la question ! »

 

Philippe Tasquin :

« Monsieur le ministre Reynders,

JFountaine vous demande par la présente de mettre fin au supplice infligé à Monsieur Ali Aarrass, citoyen belgo-marocain innocent détenu au Maroc et soumis à la torture .

Nous parlons ici de sévices d’une rare cruauté, de chocs électriques aux testicules, d’injections, de viols avec bouteille, ainsi que des humiliations psychologiques, comme le stipule le rapport de l’ONU : http://www.freeali.be/?p=4219

et bien entendu le rapport d’Amnesty International

Monsieur, vous avez été interpellé à plusieurs reprises sur cette affaire : l’accord bilatéral sur lequel vous vous appuyez et qui date de 1930 n’a aucune valeur juridique, j’imagine que vous ne l’ignorez pas .

J’imagine aussi que vous n’ignorez pas que le 11 juillet, 16 parlementaires britanniques (http://www.freeali.be/?p=4358) se sont ajoutés aux 16 parlementaires belges (http://www.freeali.be/?p=1798) pour demander une intervention urgente de la Belgique pour régler cette situation intolérable .

Sachez enfin que le juge Garzon, spécialiste du terrorisme a conclu à sa complète innocence, après une minutieuse enquête de plus d’un an .

Dès lors, pourquoi n’intervenez-vous pas ?

Votre fonction de ministre des affaires étrangères le permet !

Agissez, au nom de la Belgique !

Ali Aarrass est en grêve de la faim et maintenant en grêve de la soif de puis le 24 juillet .

Le temps presse !

Cet homme est innocent, a effectué son service militaire en Belgique, n’a aucun lien culturel avec le Maroc, a signé des aveux sous la torture sur des accusations en arabe qu’il ne comprend même pas !

Essayez seulement d’imaginer la réaction de colère de la communauté belgo-marocaine si cet homme, citoyen belge, venait à décéder sans que l’état belge ne lève le petit doigt !

 Monsieur Reynders, vous portez dans cette affaire une très lourde responsabilité et j’attends sans délai une réponse à ma lettre .

J’ai déjà pu lire sur Facebook votre réponse (via Mr Tom Roose) à une personne également préoccupée par le sort de Mr Ali Aarrass, lui indiquant, je cite “qu’il appartenait à M.Aarass de s’adresser en direct aux autorités marocaines en ce qui concerne sa situation de détention” .J’espère pour vous que votre réponse à ma lettre sera moins emprunte de cynisme .

 Bien à vous,

Philippe Tasquin

chanteur et compositeur de la fédération Wallonie-Bruxelles

 

CAPJO Europalestine (France) : « Stop au scandale de la détention et de la torture d’Ali Aarrass : Ecrivons tous ! » (31 juillet )

dans ACTIONS/COMMUNIQUES DE PRESSE/DANS LA PRESSE par

europalestine

SOURCE

Voilà plus de 5 ans que ce citoyen belge croupit en prison, notamment dans les geôles marocaines, alors qu’il a été reconnu innocent de tout acte de terrorisme par un juge européen. Au lieu d’intervenir, le gouvernement belge se tait. Actuellement en grève de la faim depuis 21 jours et de la soif depuis 7 jours, Ali Arrass est en danger. Sa famille, ses amis et tous les gens épris de justice, nous demandent d’intervenir.

Ali Arrass est actuellement dans un état critique dans la prison de Salé, encore conscient, mais grabataire et incapable de parler. Il a a entamé sa grève de la faim le 10 Juillet, après que le personnel de pénitentiaire ait pénétré dans sa cellule, en son absence, enlevé sa correspondance personnelle, notamment les lettres de sa famille et les cartes postales de membres de son comité de soutien avant de saccager sa cellule.

Il a ensuite été privé des droits élémentaires du prisonnier, comme celui de téléphoner, de se doucher, d’accéder à son courrier et à la promenade. Le détenu a intensifié sa grève de la faim le 25 Juillet en refusant de s’hydrater. Depuis lors, par mesure de rétorsion, tout contact avec sa famille et son avocat lui ont été interdits.

Pour rappel, Ali Arras Ali Arrass, citoyen belge, a été arrété à Melilla, au Maroc en 2006, soupçonné d’appartenance à un réseau terroriste, alors qu’il n’a visité le Maroc que brièvement et à deux reprises, lors de la présentation de son épouse à une tante paternelle, à Nador. Il est relâché au bout de quatre jours.

Mais ce n’est pas la fin de l’histoire, puisque le 1er avril 2008, il est arrêté par les autorités espagnoles à la demande du gouvernement Marocain. Au terme d’une longue enquête, le juge Baltasar Garzon conclut, en mars 2009, à l’innocence du prévenu.

Mais malgré ceci et malgré les recommandations de l’ONU, l’Espagne continue à détenir Ali Arrass et l’extrade en décembre 2010 vers le Maroc où l’enfer va se poursuivre dans les geôles de M6, qui n’ont rien à envier à celles de son père .

Le récit qu’il a réussi à faire plus tard de son calvaire, est terrifiant.

Conduit en voiture, encagoulé et menotté dans un lieu tenu secret, le prisonnier est, sauvagement battu, en plein air, dès sa descente de voiture. Une méthode éprouvée, pour distiller immédiatement la terreur, dans l’esprit de la victime et « l’attendrir ».

Puis les bourreaux enchaînent les abominations qui ont bâti leur réputation : gégène et coups de bâtons sur les parties génitales, viol à la bouteille, suspension au plafond des heures durant, par les poignées ou les chevilles, coups sur la plante des pieds, sur les tibias ou le fessier, simulation de noyade, simulacre d’exécution, injections de produits chimiques.

Au bout de quelques jours de ce traitement moyenâgeux, Ali avoue ce qu’on veut l’entendre avouer. Ils veulent une cache d’armes ? Il donne la seule adresse qu’il connaît au Maroc, celle de sa malheureuse tante à Nador. Les bourreaux l’y conduisent, sous bonne escorte, saccagent la maison, terrorisent ses habitants et ravagent le terrain avoisinant. Rien. Et pour cause, il n’y a de cache ni ici, ni ailleurs.

Fous furieux, les tortionnaires traînent leur victime entravée, dans le bois tout proche, le battent comme plâtre, l’arrosent d’insultes. Ils dégainent leur arme, font ostensiblement jouer la culasse et annoncent au prisonnier qu’à défaut de révélations dignes de ce nom, il sera abattu séance tenante. Mais l’homme qui n’a rien sur la conscience, ne peut rien avouer.

Ramené à Rabat, il est de nouveau torturé, pour lui extorquer des aveux écrits. Il paraphe les procès-verbaux, sans les lire, ni les signer. Les bourreaux les signent pour lui…….en arabe. Lourde erreur : Ali ne sait ni lire ni écrire l’arabe.

Qu’importe, la « justice » marocaine le condamnera à 15 ans de prison sur la base de prétendus aveux de Abdelkader Bellirej, enlevé à Marrakech et torturé pendant plus de six semaines par les mêmes services, ceux de la DST de Témara. Sans doute connaissait-il le nom de Ali et qu’il l’a livré pour un moment de répit !

Et le gouvernement belge prétextant du fait qu’Ali a la double nationalité a gardé jusqu’ici le silence, même s’ils n’ont rien à reprocher à ce père de famille, qui paie ses impôts en Belgique, participe à la vie de la cité et y a accompli son service militaire.

Ni visite consulaire, ni observateur du ministère de la justice belge au procès, ni la moindre question ou protestation adressée au Maroc, pour les tortures subies par le prisonnier. Une honte !

Amnesty International vient enfin de se saisir du cas de Ali Arrass, mais nous devons tous interpeller les autorités belges.

  • Écrivez, téléphonez ou Faxez à Monsieur Didier Reynders, Vice-Premier Ministre et Ministre des Affaires étrangères,du Commerce extérieur et des Affaires européennes

Rue des Petits Carmes, 15, 1000 BRUXELLES Tél. : +32 (0)2 501 85 91 Fax. : +32 (0)2 513 25 E-mail : contact.reynders@diplobel.fed.be

  • Écrivez, téléphonez ou Faxez à l’ Ambassade de Belgique à Rabat :

4-6, Avenue Mohammed El Fassi, Tour Hassan – B.P.163, 10100 Rabat

Tél. : +212 537 26 80 60 Fax : +212 537 76 70 03 – E-mail : Rabat@diplobel.fed.be

  • Téléphonez ou envoyez un SMS a ce GSM pour les Belges en détresse au Maroc en-dehors des heures de travail : +212 (0)661 16 47 93 et demandez qu’il visite ALI à la prison de Salé. Ce numéro de garde s’adresse uniquement aux Belges en détresse au Maroc en-dehors des heures de bureau.

CAPJPO-EuroPalestine

Zoé Genot & Zakia Khatabbi (ECOLO) : « Pour le Ministre des Affaires Etrangères, tous les Belges sont égaux mais certains moins que d’autres… »

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Zoé GenotDétention et torture d’un citoyen belge au Maroc

Pour le Ministre des Affaires Etrangères, tous les Belges sont égaux mais certains moins que d’autres…

 Ali Aarrass, citoyen belgo-marocain, a été extradé en décembre 2010 de l’Espagne vers le Maroc contre l’avis du Haut Commissariat aux Droits de l’Homme de l’ONU. Notre ressortissant n’a ensuite pas eu droit à un procès équitable et a été condamné à 12 ans de prison ferme, sur base d’«aveux» de participation à une cellule terroriste qui auraient été obtenus sous la torture et rédigés dans une langue qu’il ne maîtrise pas.

 Le rapporteur spécial de l’ONU sur la torture, Monsieur Juan Mendez, qui a pu visiter Ali Aarass, détenu dans la prison de Salé au Maroc, vient de déposer un rapport officiel à Genève qui conforte les allégations de torture sur notre ressortissant et dénonce tant ses conditions de détention que les mauvais traitements qu’il continue à subir actuellement. Depuis ce rapport ces conditions de détentions se sont encore dégradées et il est en grève de la faim depuis 21 jours.

 Malgré son calvaire et ce dernier rapport, ce belgo-marocain, qui a effectué son service militaire en Belgique, n’a pu et ne peut toujours pas compter sur le soutien des autorités belges et notamment sur le Ministère des Affaires Etrangères. Le Ministre Reynders se réfugie en effet derrière la Convention de La Haye pour ne pas intervenir pour un citoyen « binational » se trouvant dans son autre pays.

 Pour Ecolo, la double-nationalité ne peut en aucun cas être considérée comme une demi-citoyenneté, et donc une demi-démission face à des ressortissants belges en souffrance à l’étranger. L’attitude du Ministre Reynders est d’autant plus incompréhensible que le Maroc n’a pas signé la Convention de la Haye sur les binationaux. De plus, dans d’autres situations semblables, dont nous avons reçu copie, le Ministre Reynders assure aux personnes concernées l’assistance consulaire des autorités belges. Il y a dès lors un double discours inacceptable.

 Zakia KhattabiEcolo demande donc au ministre des Affaires Etrangères de faire respecter la Convention des Nations Unies contre la Torture, pourtant ratifiée par le Maroc et d’assurer une assistance consulaire à notre ressortissant. Pour les écologistes, il est important de garantir l’égalité de traitement entre tous les ressortissants belges à l’étranger indépendamment de leur origine, de leur religion ou de leur conviction philosophique.

 Nous voulons réaffirmer pour chacun un égal accès à la jouissance pleine et entière de ces droits – y compris celle à une assistance consulaire – et des libertés. Les parlementaires écologistes interpelleront dès la rentrée parlementaire le Ministre des Affaires étrangères afin que nos autorités diplomatiques offrent une assistance consulaire immédiate en faveur de nos concitoyens emprisonnés au mépris de leurs droits fondamentaux.

 Zoé GENOT,

Députée fédérale

 

Zakia KHATTABI,

Cheffe de groupe Ecolo au Sénat

 

_______________________________

 

Nicolas Parent

 

Attaché de presse

 

ECOLO

 

Place Flagey, 18 à 1050 Bruxelles

 

Tel. : 0497/17.20.57 – 02/218.30.35

 

nicolas.parent@ecolo.be

 

www.ecolo.be

Le professeur Christophe Oberlin (Paris) : « Je demande personnellement au ministre de la justice maitre Moustapha Ramid de se faire l’avocat d’Ali Aarrass » 31 juillet 2013

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chroniques-de-gaza-2001-2011-1Les pouvoirs autoritaires sont aujourd’hui menacés davantage par l’étalage de leur autorité et l’injustice qu’ils font peser sur leurs peuples, que par des opposants politiques vrais ou supposés. Et l’enfermement et la torture sont des mesures que l’on souhaiterait voir appartenir à un autre âge. Ali Aarrass fait partie de ces victimes martyrisées qui font honte au pouvoir marocain.

 Je demande personnellement au ministre de la justice maitre Moustapha Ramid de se faire l’avocat d’Ali Aarrass, actuellement en grève de la faim, ainsi que de tous les détenus politiques enfermés dans les prisons marocaines. La disparition de Tazmamart n’est pas tout. Une justice non corrompue et indépendante doit s’installer au Maroc. L’élection de personnalités du Parti pour la Justice et le Développement a représenté un pas en avant. La libération de Ali Aarrass et des autres détenus politiques constitue un test. Y renoncer conduirait inéluctablement à la violence.

 Christophe Oberlin, professeur à l’Université Paris 7

Alima BOUMEDIENE (France) : Message de soutien à Ali Aarrass, en grève de la faim pour protester contre les mauvais traitements subis à la prison de Salé II

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Délégation 24 septembre Alima Boumediene ThieryAli Aarrass, belgo-marocain, est détenu à la prison de Salé II depuis plus de 3 ans à se battre pour faire reconnaître son innocence et l’erreur judiciaire à son égard.

Ali Aarrass est privé de ses droits élémentaires de prisonniers, y compris passer des appels téléphoniques, avoir accès à son courrier, se doucher et sortir dans la cour, ce qui s’apparente à des mauvais traitements. Sa cellule est sans cesse fouillée, saccagée, ses courriers et affaires personnelles sont confisquées, ….

Pour protester contre les mauvais traitements subis à la prison de Salé II, Ali Aarrass observe une grève de la faim. Depuis le 25 juillet, il a durci sa grève de la faim en refusant de boire. Depuis lors, il n’est pas autorisé à avoir des contacts avec sa famille ni ses avocats.

Son état de santé est de plus en plus critique : il est toujours conscient mais il ne peut se tenir debout et il a du mal à parler.

Sa famille et ses avocats ont indiqué à Amnesty International que ces mesures auraient été prises en représailles à une campagne publique de solidarité qui appelle à libérer Ali Aarrass.

Son comité de soutien et sa famille exige une enquête sur les actes de torture qu’il aurait subis lorsqu’il a été détenu 10 jours en 2010 par la Direction générale de la surveillance du territoire (DST), autrement dit les services de renseignement, dans ses locaux de Témara.

Les autorités marocaines ont rejeté la dernière requête des avocats d’Ali Aarrass, qui souhaitaient porter plainte pour torture, et ce bien qu’un examen médical effectué fin 2012 à l’occasion d’une visite du rapporteur spécial des Nations unies sur la torture ait fourni des éléments supplémentaires attestant de la véracité des actes de torture, et les condamnant.

Ali Aarrass doit immédiatement pouvoir accéder à des soins médicaux adaptés et dispensés par des professionnels qui travailleront dans le respect de la déontologie et ne le contraindront pas à mettre un terme à sa grève de la faim.

En prison, Ali Aarrass reste un être humain et il doit être traité en permanence avec humanité et notamment ne pas être puni, d’une quelconque façon, à cause de sa grève de la faim ;

En tant que prisonnier, Ali Aarrass a des droits : celui de communiquer avec le monde extérieur, d’avoir des contacts avec sa famille, de consulter ses avocats, d’avoir accès à sa correspondance, d’accéder à des soins..

Lorsque ces droits fondamentaux sont privés à une personne, c’est toute l’humanité qui est bafouée, et nous nous devons de réagir car ne l’oublions jamais : le silence est complice !

En tant qu’ancienne parlementaire, je me suis toujours battue pour le respect des droits fondamentaux partout dans le monde, et notamment pour les droits des détenus dans les prisons.

Je suis convaincue qu’une démocratie se mesure à l’aune du respect des droits des personnes minoritaires, affaiblies, fragilisées, sans défense, tels que les malades, les détenus, les enfants, les handicapés, …

Il est de mon devoir aujourd’hui de rappeler aux autorités marocaines que l’Etat de Droit ne s’arrête pas aux portes des prisons et d’exiger le respect des droits fondamentaux de Ali Aarrass.

Ali Aarrass est aussi de nationalité belge, par suite nous demandons aux autorités belges une assistance consulaire. Nous attendons une prompte réponse de la Belgique qui ne peut renier un de ses enfants ….

Radouane El Baroudi, cameraman, réalisateur : « Monsieur le Ministre, j’ai 2 questions à vous poser… » 

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Redouan BaroudiMonsieur le Ministre Didier Reynders ,

Cher Ministre , mon nom est Radouane El Baroudi , né le 27 septembre 1979 à Edith Cavell . Mes 8 premières années nous habitions à la rue des sables , la fameuse rue du Meyboom dans le quartier du marais au centre de Bruxelles. Ensuite c’est à St Josse Ten Noode que mes parents achetèrent une maison. J’ai été scout (Catholique ) , la 56 ème unité de Schaerbeek, rue verte près de la place Liedts.

J’ai hissé le drapeau noir-jaune-rouge plusieurs fois dans les camps scouts et fais ma promesse et mon nom de Totem est furet.

Je portais le tablier à l’école et nous chantions la Brabançonne .

De Gatti de Gamond en passant par Adolphe Max puis Fernand Blum et le lycée de St Josse et enfin 2 années à l’internat à Charleroi .Pour amorcer mes études supérieures à L’INRACI en section cinéma .

J’ai probablement comme vous Monsieur le Ministre eu mes premiers flirts dans la cour d’école , elle s’appelait Charlotte Monsieur le Ministre.

Adolescent Monsieur le Ministre j’avais une carte jaune, je ne comprenais pas puis à 18 ans je suis devenu administrativement vraiment belge vrai de vrai …

Comme mon nom l’indique je suis d’origine marocaine et vous savez quoi Monsieur le Ministre j’ai eu ma carte d’identité marocaine (une vrai pas une jaune ) avant la belge.

Pourtant Monsieur le Ministre et malgré cette carte et ce passeport marocain on m’appelle toujours le belge au Maroc …

Je sais comme vous que mon pays d’origine , le Maroc , est une dictature ou l’on torture .

Je sais comme vous que mon pays d’origine n’est pas un Etat de Droit mais plutôt une Etat de faveur .

Echter , ik spreek en beetje Nederlands , en ik houd eten van een echt stoemp en dol op drink een verse Kriek . Mais pour être honnête je préfère le vin .

Monsieur le Ministre , je vous croise souvent vous savez … Je collabore régulièrement avec la première chaine publique francophone comme cameraman et à ce titre je vous filme et même quand vous ne le souhaitez pas … C’est marrant quand même .

Monsieur le Ministre j’ai 2 questions à vous poser : Suis-je vraiment Belge partout …?

Monsieur le Ministre m’aideriez-vous si il m’arrivait malheur au Maroc ?

La cas d’Ali Arrass devrait tous nous interpeller , car je n’étais pas le seul à être né à Edith Cavell et au scout à hissé le drapeau belge , pas le seul aussi à l’Athénée Royale Gatti de Gamond à être d’origine marocaine .

Alors Monsieur le Ministre : Qui sommes nous …?

Merci à vous de m’éclairer sur ce sujet

Monsieur le Ministre prettige Zomervakantie !

Radouane.

Faiza Hirach, Zibouda Hadj : réponse au copier/coller du Ministère des affaires étrangères

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FountainCher monsieur Roose,

Remarquez tout d’abord que j’ai pris la peine de copier correctement votre nom, qui ne m’est pas familier, par égard pour votre personne. (* il a estropié le mien ^^)

Je suis interloquée par cette réponse en tant que citoyenne belge, étant également dans la situation d’une double nationalité. Tout comme Ali Aarass, je ne connais que la Belgique pour laquelle j’oeuvre individuellement et collectivement pour le bien commun de ses citoyens. Tout comme Ali, en tant que travailleuse, je produis de la richesse, cotise, paie mes impôts et consomme en Belgique. Je pensais jusqu’à ce jour que ma nationalité et mon engagement pour la Belgique m’octroyait des droits identiques aux personnes que je suis bien obligée de nommer, de par votre attitude, belges de souche.

Il semble qu’il n’en est rien puisque vous invoquez sa condamnation en tant que marocain au Maroc en taisant son blanchiment en tant que belge en Espagne, et en fermant les yeux sur son transfert vers le Maroc contre l’avis du HCR.

Si les « binationaux » se retrouvent dans une situation de fait de citoyen de seconde zone, imaginez un instant quelles conséquences cela pourrait avoir lors des prochaines élections.

Cordialement,

Faiza Hibach

 

FountainMonsieur Roose,

Faisant suite à votre courriel du 30 juillet, je me permets d’attirer également votre attention sur le fait que Monsieur Ali Aarrass est un citoyen BELGO-marocain ! Il est autant belge que marocain.

Je suis sidérée de constater qu’une fois de plus, notre cher gouvernement préfère éviter de s’impliquer. Nous ne vous demandons pas de prendre les armes mais uniquement de défendre les droits de Votre citoyen !

Ali Aarrass devrait s’adresser aux autorités marocaines sur ses conditions de détention !! Serait-ce une raillerie ??? Il est vrai qu’il est coutume à une victime de s’adresser à son tortionnaire !!

Le respect à la dignité humaine devrait être une priorité dans votre politique !

Je terminerais par cette citation de Malcom X qui je trouve est très approprié dans cette situation :

« Si vous ne vous levez pas pour quelque chose, vous tomberez pour n’importe quoi » …

Le combat pour la libération d’Ali Aarrass continuera.

Bien à vous,

Zoubida Hadj.

AFD International : Lettre au président du Conseil national des Droits de l’Homme

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aliaarrass2

AFD International

منظمة التحالف الدولية


Monsieur El Yazami

Nous nous permettons de prendre contact avec vous pour attirer votre attention sur les conditions de santé du citoyen belgo-marocain Ali Aarrass détenu depuis plus de 2 ans dans une prison marocaine.

Suite à un traitement considéré comme dégradant par Ali Arrass de la part de la direction. Ali à décidé d’entamer une grève de la faim. Nous sommes très inquiet au sujet de sa santé, qui se dégrade jour après jour d’après sa famille.

Nous vous demandons en votre qualité de Conseil National des droits de l’homme de bien vouloir prendre connaissance de son état de santé. Nous espérons que votre consultation poussera la direction à tout mettre en œuvre pour éviter que la vie de Ali Aarrass soit mise en danger

Je vous prie monsieur de bien vouloir accepter mes considérations les plus distinguées.

AFD international
Département MENA
Bruxelles, Belgique

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