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ORGANISATIONS POUR LES DROITS DE L’HOMME / FOR HUMAN RIGHTS - page 4

Amnesty international Belgique livre 10.000 signatures pour Ali Aarrass à l’ambassadeur du Maroc à Bruxelles

dans ACTIONS/ORGANISATIONS POUR LES DROITS DE L'HOMME / FOR HUMAN RIGHTS par

Amnesty international : « Ce 14/12, nous avons remis, à vélo, vos 10 000 signatures à l’ambassade du Maroc et un gâteau symbolisant les 5 années depuis l’extradition d’Ali Aarrass : nous avons pu rencontrer l’ambassadeur, lui faire part de nos préoccupations. Merci à toutes et à tous ! »

Voir reportage photos sur Facebook Amnesty international Belgique

Amnesty livraison signatures

IRCT calls on Morocco to release Ali Aarrass’ medical documents

dans FRIENDS OF ALI AARRASS LONDON SUPPORT COMMITTEE/ORGANISATIONS POUR LES DROITS DE L'HOMME / FOR HUMAN RIGHTS/TORTURE par

irctSOURCE

17-12-2015 

In a letter sent to the Moroccan Minister of Justice and Liberties, the IRCT is urging the Government of Morocco to release all medical documents pertaining to Ali Aarrass, who has been a prisoner in Morocco since 2010.

The letter also calls on an independent, thorough and transparent investigation into the treatment of Mr Aarrass while in the custody of the police and prison services in Morocco. Mr Aarrass alleges that he was subjected to torture and various forms of inhuman and degrading treatment while in prison – an allegation that is supported by medical examinations carried out by an independent forensic expert.

The IRCT’s involvement with Mr Aarrass goes back to 2012 when the Moroccan authorities provided Mr Aarrass with a medico-legal evaluation in order to assess the allegations of torture and ill-treatment. An expert from the IRCT’s Independent Forensic Expert Group (IFEG) produced a thorough and substantial criticism of the procedures and the findings of the Moroccan medico-legal evaluation.  The forensic expert concluded that the report did not meet Istanbul Protocol standards and recommended that a new medical and psychological examination be conducted in accordance with the Istanbul Protocol.

Mr Aarrass was subsequently provided a second series of medical and psychological evaluations in November 2014. His legal counsel has informed the IRCT that despite repeatedly requesting the medical files from the second evaluation, the investigating judge dismissed the requests on procedural grounds. His legal counsel have asked the IRCT to assess whether the second medico-legal report meets Istanbul Protocol standards. However, the IRCT is unable to perform this assessment as Mr Aarrass and his legal counsel have been refused access to this medico-legal report.

The UN Special Rapporteur on torture and other cruel, inhuman or degrading treatment or punishment, Juan Mendez, visited Mr Aarrass in September 2012 with an independent forensic expert who examined Mr. Aarrass and confirmed that Mr Aarrass’ account of torture was consistent with the medical examinations. Furthermore, the UN Committee against Torture adopted a decision, noting that the Moroccan government had violated article 2, paragraph 1, and articles 11, 12, 13 and 15 of the UN Convention against Torture.

The IRCT letter attached the Expert Statement “On the Right of Access” to relevant medical records that was issued by IFEG and published in the peer-reviewed journal Torture. The Expert Statement details the relevant international standards for the investigation of allegations of torture and highlights the importance of access to medical documentation to that end.  

As one of the initiators of the global Convention against Torture Initiative, which aims for universal ratification and implementation of the Convention against Torture by 2024, it is incumbent on the Moroccan Government to demonstrate leadership on the implementation of the Convention and to ensure that national laws, policies and procedures provide for strong safeguards against torture and ill-treatment.

Ali Aarrass à Amnesty international : Lettre de prison – Letter from prison – carta desde prisión

dans Lettres/Letters/Brieven/ORGANISATIONS POUR LES DROITS DE L'HOMME / FOR HUMAN RIGHTS par

Ali Aarras video imagesFrançais

Ali Aarrass. «Les journées sont interminables mais tant que je suis conscient, je prends le dessus et je résiste à tout»

Cela fait exactement cinq ans que les autorités espagnoles ont renvoyé de force vers le Maroc Ali Aarrass, qui a la double nationalité belge et marocaine, décision contraire à leurs obligations en vertu du droit international relatif aux droits humains.

Dès son arrivée au Maroc, Ali Aarrass a, dit-il, été placé en détention au secret et torturé pendant 12 jours dans un centre de détention clandestin situé à Témara, près de Rabat, la capitale. Il purge actuellement une peine de 12 ans d’emprisonnement après avoir été déclaré coupable d’appartenir à un groupe criminel et d’avoir fourni des armes à celui-ci, au terme d’un procès inique et sur la base d’« aveux » obtenus sous la torture. En septembre 2012, le rapporteur spécial des Nations unies sur la torture lui a rendu visite en détention et a indiqué avoir constaté des marques de torture compatibles avec ses dires.

Si les autorités marocaines ont annoncé en mai 2014 qu’elles ouvraient une enquête sur les allégations de torture formulées par Ali Aarrass, les avocats de celui-ci ont récemment révélé que l’enquête était close. Ils disent n’avoir pas été informés que d’éventuels témoins avaient été interrogés ni que d’éventuels lieux identifiés avaient été perquisitionnés, et n’ont toujours pas reçu le rapport médical de l’examen que leur client a subi il y a un an.

Ali Aarrass est toutefois déterminé à obtenir justice. Cette année, il a observé unegrève de la faim de 72 jours, exhortant les autorités marocaines à le libérer et dénonçant le fait que la Cour de cassation n’ait toujours pas statué sur son cas, près de trois ans après qu’il a fait appel de sa condamnation. Dans une lettre émouvante publiée lundi 14 décembre, il a remercié ses sympathisants et toutes les personnes lui ayant écrit, pour lui avoir donné de la force et de l’espoir de manière ininterrompue.

Amnesty International n’est pas en mesure de confirmer tout ce que dit Ali Aarrass dans cette lettre, et les opinions qu’il exprime n’engagent que lui, mais l’organisation estime qu’il s’agit d’une déclaration personnelle importante et qu’elle mérite d’être rendue publique.

La lettre d’Ali

Les journées sont interminables mais je tente de garder le cap, pour ma famille, pour moi. J’aimerais tellement les revoir. Mes parents, mon épouse, ma fille que j’aime tant. Ils me manquent tous tellement…

Je me retrouve toujours seul dans cette cellule parce que je suis détenu sous un régime de haute sécurité, qui implique mon isolement permanent. Il n’y a jamais rien pour se distraire. Pourtant j’arrive à vivre tout en espérant le meilleur que je puisse avoir dans cette prison : l’appel téléphonique à ma famille, entendre leur voix, m’assurer qu’ils vont bien, échanger des rires avec eux…. C’est mon oxygène…

Puis il y a les quantités de courriers que je reçois de partout, grâce à Amnesty International. C’est mon baume au cœur! Mon énergie!

Les journées sont interminables mais tant que je suis conscient, je prends le dessus et je résiste à tout.
Ali Aarrass

Les journées sont interminables mais tant que je suis conscient, je prends le dessus et je résiste à tout. Aux menaces, aux humiliations, aux insultes et même aux mauvais traitements…

Les parties les plus pénibles sont les nuits.

La nuit dernière, comme de tas d’autres nuits, je me suis réveillé en sueur à cause d’un cauchemar. Il était 3 heures du matin. Ces sursauts provoqués par frayeurs et angoisses sont habituels et m’obligent à me lever et à faire des va et viens le long de ma cellule. J’ai du mal à marcher mais je me suis forcé. Je suis encore sous le traumatisme dû à la torture et aux mauvais traitements vécus depuis bien trop longtemps, qui perdurent. La journée j’arrive à surpasser mes peurs, mais pendant mon sommeil mon subconscient prend le dessus et contre cela je ne sais rien faire.

Je passe pas mal de temps à essayer de retrouver sommeil, très souvent en vain parce que pour bien dormir il faut se sentir en lieu sûr. J’en profite pour faire ma prière de l’aube. C’est dans ce silence perturbé par mes pleurs que je me recueille et implore Dieu de veiller sur ma famille, mes connaissances, tous les opprimés du monde entier… Je réserve la fin de ma prière pour Le supplier de me rendre justice et liberté. Je Le remercie pour le droit à la vie qu’Il m’a donné et pour les bienfaits dont Il m’a comblé, quoi qu’il en soit…

Il fait toujours noir lorsque je termine. Le sommeil finit par me vaincre mais les bruits des clés dans les serrures et les voix des gardiens me réveillent de nouveau. Il faut que je m’apprête pour recevoir le petit déjeuner.

Ce sont mes nuits depuis bien longtemps…

On a beau me dire que tout le soutien l’extérieur ne servira à rien, je reste persuadé que c’est faux. Parce que même si je ne retrouvais pas ma liberté avant la fin de cette peine injuste, je peux vous garantir que le travail des défenseurs des droits de l’homme nous fait le plus grand bien !
Ali Aarrass

On a beau me dire que tout le soutien l’extérieur ne servira à rien, je reste persuadé que c’est faux. Parce que même si je ne retrouvais pas ma liberté avant la fin de cette peine injuste, je peux vous garantir que le travail des défenseurs des droits de l’homme nous fait le plus grand bien !

Et si j’avais un message à faire passer au monde entier, ce serait le suivant :

Vous qui jouissez d’une liberté totale !

Vous qui n’avez pas idée de que ce serait que de la perdre !

Vous qui préférez peut être l’ignorer !

Vous qui pensez que cela n’arrive qu’aux coupables !

Détrompez-vous, je suis un homme innocent et me voilà pourtant !

Prenez quelques minutes pour encourager et soutenir ces défenseurs des droits de l’homme et leur travail.

Ce travail qui permet à des personnes comme moi de tenir bon et de garder espoir.

De ne jamais nous sentir seuls !

Quand on est accompagné, on a une capacité à résister et à dénoncer ce qui reste incompréhensible pour beaucoup et surtout pour ceux qui nous soumettent à ces conditions inhumaines.

Il y a des choses qui ne s’oublient pas.

Je n’oublierai jamais ceux qui me soutiennent.

Ali Aarrass

Prison de Salé II

Maroc

 

Ali aarrassEspagnol

Ali Aarrass, carta desde prisión: “Los días son interminables”

Hoy se cumplen cinco años desde que España, contraviniendo sus obligaciones internacionales en materia de derechos humanos, devolvió a Ali Aarrass, de doble ciudadanía belga y marroquí, a Marruecos.

A su llegada a ese país, Ali Aarrass afirma que fue recluido en régimen de incomunicación y torturado durante 12 días en un centro secreto de detención en Témara, cerca de la capital, Rabat. Ahora cumple una pena de 12 años de prisión por participar en un grupo delictivo y proporcionarle armas, cargos por los que fue condenado en un juicio injusto sobre la base de una “confesión” extraída mediante tortura. En septiembre de 2012, el relator especial de ONU sobre la tortura lo visitó en prisión y observó señales de tortura que coincidían con su testimonio.

Aunque las autoridades marroquíes anunciaron en mayo de 2014 que iban a abrir una investigación sobre las denuncias de tortura realizadas por Ali Aarrass, los abogados de éste revelaron recientemente que la investigación se había archivado. Según aseguran, no se les informó de que se hubiera interrogado a ningún testigo ni se hubiera registrado ninguno de los lugares identificados, y aún no se les había entregado el informe médico del examen al que se sometió a su cliente hace un año.

Sin embargo, Ali Aarrass está decidido a conseguir justicia. Este año llevó a cabo unahuelga de hambre de 72 días para pedir a las autoridades marroquíes que lo pusieran en libertad, y para denunciar el hecho de que, casi tres años después de presentar la apelación contra su condena, el Tribunal de Casación aún no había tomado una decisión. En una conmovedora carta publicada hoy, da las gracias a quienes le han estado apoyando, y a todas las personas que le han estado enviando cartas, por ayudarle a mantener la fuerza y la esperanza.

Amnistía Internacional no ha podido verificar todo lo que Ali Aarrass dice en su carta, y las opiniones en ella expresadas son las del propio Ali Aarrass, pero la organización cree que se trata de una importante declaración personal que merece ser publicada.

Carta de Ali

Los días son interminables, pero intento mantener el rumbo, por mi familia, por mí. Deseo tanto volverlos a ver. Mis padres, mi esposa, mi hija a la que adoro. Los echo tanto de menos…

Estoy siempre solo en esta celda porque estoy recluido en un régimen de alta seguridad, lo cual significa mi aislamiento permanente. No tengo nada con qué distraerme. Por eso, he terminado por vivir esperando lo mejor que puedo tener en esta prisión: la llamada telefónica a mi familia, escuchar su voz, asegurarme de que están bien, compartir risas con ellos… Esa llamada es mi oxígeno…

Luego están las numerosas cartas que recibo de todas partes, gracias a Amnistía Internacional. Me alegran el corazón. Me dan energía.

Los días son interminables pero, mientras estoy despierto, me sobrepongo y lo aguanto todo.
Ali Aarrass

Los días son interminables pero, mientras estoy despierto, me sobrepongo y lo aguanto todo. Las amenazas, las humillaciones, los insultos, e incluso los malos tratos…

Lo peor son las noches.

La noche pasada, como otras muchas, me desperté bañado en sudor a causa de una pesadilla. Eran las tres de la madrugada. Estos sobresaltos provocados por el miedo y por la angustia son habituales, y me obligan a levantarme y caminar de un lado a otro de mi celda. Tengo problemas para caminar, pero me veo obligado a hacerlo. Todavía estoy traumatizado por la tortura y los malos tratos que sufrí hace mucho tiempo, pero que aún perduran. Durante el día consigo superar mis miedos, pero cuando duermo mi subconsciente toma el control, y contra eso no sé qué hacer.

Lo paso mal tratando de retomar el sueño, pero normalmente es en vano, porque para dormir bien tienes que sentir que estás en un lugar seguro. Aprovecho para rezar la primera oración del alba. En ese silencio perturbado por mi llanto, es cuando me recojo y suplico a Dios que vele por mi familia, mis conocidos, todas las personas oprimidas del mundo… El final de mi oración lo reservo para implorarle que me conceda justicia y libertad. Le doy las gracias por el derecho a la vida que me ha otorgado, y por los dones que me ha concedido, sean cuales sean…

Cuando termino, siempre está oscuro. El sueño termina por vencerme, pero el ruido de las llaves en las cerraduras y las voces de los guardias me despiertan de nuevo. Tengo que prepararme para recibir el desayuno.

Así son mis noches desde hace mucho.

Por mucho que me digan que todo el apoyo exterior no servirá de nada, estoy convencido de que es mentira.
Ali Aarrass

Por mucho que me digan que todo el apoyo exterior no servirá de nada, estoy convencido de que es mentira. Porque, aunque yo no recupere la libertad antes de que concluya esta pena injusta, os puedo garantizar que el trabajo de los defensores de los derechos humanos nos ayuda muchísimo.

Si tuviera que transmitir un mensaje al resto del mundo, sería este:

Quienes gozáis de una libertad total.

Quienes no tenéis idea de lo que supone perderla.

Quienes preferís quizá ignorarlo.

Quienes pensáis que esto sólo les sucede a los culpables.

Desengañaos, yo soy inocente y, sin embargo, aquí estoy.

Dedicad unos minutos para animar y apoyar a los defensores de los derechos humanos y la labor que realizan.

Una labor que permite a personas como yo permanecer firmes y mantener la esperanza.

No sentirnos nunca solos.

Cuando estás acompañado, tienes una capacidad de resistir y denunciar que a muchos les resulta incomprensible, sobre todo a los que nos encontramos sometidos a estas condiciones inhumanas.

Hay cosas que no se olvidan.

Yo jamás olvidaré a los que me apoyaron.

Ali Aarrass

Prisión de Salé II

Marruecos

Ali Aarrass et sa fille il y a 7 ans

English

Ali Aarrass: Letter from prison: “The days are endless »
14 December 2015,

Today marks five years since Spain forcibly returned Ali Aarrass, a Belgian-Moroccan national, to Morocco, breaching its international human rights obligations.

Upon his arrival in Morocco, Ali Aarrass said he was held incommunicado and tortured for 12 days in a secret detention centre in Témara near the capital, Rabat. He is now serving a 12-year prison term for participating in and procuring arms for a criminal group after an unfair trial, based on a “confession” obtained under torture. In September 2012, the UN Special Rapporteur on torture visited him in prison and detected signs of torture compatible with his testimony.

Although the Moroccan authorities announced in May 2014 that they were opening an investigation into Ali Aarrass’ torture allegations, his lawyers recently revealed that the investigation had been closed. They said they had not been informed that any witnesses were questioned or any locations identified were searched, and have yet to receive the medical report of the examination he undertook a year ago.

Yet Ali Aarrass is determined to get justice. This year, he went on a 72-day hunger strike urging the Moroccan authorities to release him and denouncing the failure of the Court of Cassation to reach a decision, nearly three years after he appealed against his conviction. In a moving letter published today, he thanks his supporters, and everyone who has been sending him letters, for giving him continuous strength and hope.

Amnesty International is not able to verify everything that Ali Aarrass says in this letter, and the views he expresses in it are his own, but believes it is an important personal statement and merits publication.

Ali’s letter
The days are endless but I try to stay positive, for my family and for myself. I really want to see them again. My parents, my wife, my daughter whom I love so much. I miss them all terribly…

I am always alone in this cell because I am detained under a high security regime, which means permanent isolation. There is nothing to do. What keeps me going is looking forward to the best thing I can have in this prison: the phone call with my family, hearing their voices, hearing them tell me they are well, laughing with them… It is my oxygen…

And then there are the many letters I receive from around the world, thanks to Amnesty International. They warm my heart! They give me energy!

The days are endless, but as long as I am awake, I rise above it and I can resist everything.
Ali Aarrass
The days are endless, but as long as I am awake, I rise above it and I can resist everything. The threats, the humiliation, the insults and even ill-treatment….

The worst time is at night.

Last night, like so many other nights, I woke up in a cold sweat because of a nightmare. It was 3am. These sudden awakenings caused by fright and anxiety are a common occurrence, and each time I have to get out of bed and pace up and down my cell. I find it hard to walk but I force myself. I am still suffering from the torture and ill-treatment that has been inflicted on me for so long now, and which continues. During the day I manage to overcome my fears, but when I am asleep my subconscious takes over and I am unable to fight it.

I spend a long time trying to fall asleep, often in vain, because to sleep well you have to feel safe. I make the most of being awake to pray at dawn. It is in this silence disrupted by my sobs that I pray and implore God to look after my family, my acquaintances and the oppressed everywhere in the world. I use the end of my prayer to beg Him to bring me justice and freedom. I thank Him for the right to life that he has given me and for all my blessings, such as they are…

It is still dark when I finish. Sleep finally overtakes me but the noise of the keys in the locks and the voices of the prison wardens wake me again. I have to get ready to receive my breakfast.

That is how my nights have been for a very long time.

It doesn’t matter how many times I am told that support from outside is pointless, I am convinced it is not true.
Ali Aarrass
It doesn’t matter how many times I am told that support from outside is pointless, I am convinced it is not true. Because even if I don’t regain my freedom before the end of this unfair prison term, I can promise you that the work of human rights defenders does us a lot of good!

And if I had a message to give to the world, it would be this:

You who enjoy total freedom!

You who have no idea what it would be like to lose it!

You who might prefer not to know!

You who think it only happens to those who are guilty!

You are wrong, I am an innocent man and yet here I am!

Take a few minutes to encourage and support these human rights defenders and their work.

This work helps people like me to stay strong and hopeful.

To never feel alone!

When you are supported, you have the capacity to resist and denounce what people may struggle to understand, especially those who subject you to these inhuman conditions.

There are some things that can never be forgotten.

I will never forget those who support me.

Ali Aarrass

Salé II Prison

Morocco

 

17 novembre : une soirée réussie d’Amnesty international à l’ULB et le Comité Ali Aarrass interviewé à la Radio Campus

dans ACTIONS/DANS LA PRESSE/ORGANISATIONS POUR LES DROITS DE L'HOMME / FOR HUMAN RIGHTS par

Près de 100 personnes ont participé à la soirée d’Amnesty international à l’ULB (Bruxelles) avec Zoé Spriet (Amnesty international), Farida Aarrass, Zoé Genot (Ecolo) et Jamal Ikazban (PS).

Amnesty international Bruxelles 17 novembre

 

Midi Express: Interview sur Ali Aarrass (2)

Le podcast de l’interview de Khadija Senhadji sur l’affaire Ali Aarrass (à partir de la 16eme minute). Il y est question d’Ali Aarrass, de binationalité, de lutte contre le terrorisme et même de Molenbeek…

Lien vers le podcast de l’interview à Radio Campus : cliquez ICI

Amnesty international : Ali Aarrass doit être traité avec humanité et obtenir justice (signer en ligne)

dans ACTIONS/ORGANISATIONS POUR LES DROITS DE L'HOMME / FOR HUMAN RIGHTS par

Amnesty international logo

Ali Aarrass avait entamé une grève de la faim le 25 août 2015. Il l’a suspendue le mercredi 4 novembre, au bout de 72 jours. Sa famille, qui lui a rendu visite à la prison Salé II, près de Rabat, a déclaré à Amnesty International qu’il avait perdu beaucoup de poids, souffrait, était très faible, et ne pouvait même plus ingurgiter de petites quantités d’eau. Selon sa famille, Ali Aarrass craignait que sa vie ne soit en danger. Il prie instamment les autorités marocaines et belges d’accéder aux demandes qui l’ont amené à entamer une grève de la faim, et de le protéger contre tout nouveau mauvais traitement. En effet, il affirme avoir été battu et insulté le 29 septembre. Sa famille a en effet raconté à Amnesty International que ce jour- là, plusieurs hommes – certains en uniformes verts et d’autres en civil – étaient venus fouiller sa cellule sans décliner leur identité. Ils l’ont jeté au sol et lui ont donné des coups de pied. Les hommes ont par ailleurs confisqué quatre clés USB et ont détruit ses affaires. Sa famille est convaincue qu’il a été maltraité à titre de représailles pour avoir dénoncé les tortures dont il a été victime du 14 au 24 décembre 2010 dans un centre de détention secret géré par la Direction générale de la surveillance du territoire (DST) à Témara, près de Rabat, ainsi qu’en raison de la campagne publique internationale demandant sa libération.

N’attendons plus un jour de plus pour agir. Avec nous, signez la pétition pour demander aux autorités marocaines de veiller à ce qu’Ali ne subisse plus de mauvais traitements, qu’il soit traité avec humanité et obtienne justice.

SIGNEZ SUR LE SITE D’AMNESTY INTERNATIONAL : CLIQUEZ ICI

« Rencontre avec Ali Aarrass », une conférence organisée par le Cercle Amnesty International ULB, mardi 17 novembre 18h30

dans ACTIONS/ORGANISATIONS POUR LES DROITS DE L'HOMME / FOR HUMAN RIGHTS par

Rencontre avec Ali Aarrass Amnesty international

 

 

 

 

Vous n’avez jamais entendu parler d’Ali Aarrass, ce belgo-marocain condamné à 12 ans de prison pour faits de terrorisme au Maroc suite à des aveux obtenus sous la torture ? Vous avez signé la pétition Amnesty mais vous ne connaissez pas les détails de son histoire ? Alors cette conférence est faite pour vous !

Pour répondre à toutes vos questions, nous avons l’honneur d’accueillir Farida Aarrass, sa sœur, militante au comité « Free Ali » qui viendra témoigner de son combat quotidien pour libérer Ali Aarrass, Zoé Génot, députée bruxelloise écolo et Jamal Ikazban, député bruxellois socialiste, qui ont décidé de marquer leur soutien pour Ali Aarrass en entamant une grève de la faim durant 24h au début du mois de novembre.

Cette conférence est gratuite et sera suivie d’un échange avec le public. Alors n’hésitez pas à venir pour en savoir plus sur l’histoire de ce belgo-marocain.

Nous vous attendons le mardi 17 novembre prochain à partir de 18h30 au H.1.3.02. N’hésitez pas à répandre l’événement autour de vous !

Evénement Facebook

Lettre à monsieur Guy Trouveroy, ambassadeur belge à Londres : 37 personnalités britanniques demandent une intervention immédiate de la Belgique pour Ali Aarrass

dans ACTIONS/FRIENDS OF ALI AARRASS LONDON SUPPORT COMMITTEE/ORGANISATIONS POUR LES DROITS DE L'HOMME / FOR HUMAN RIGHTS par

Friends of Ali Aarrass

London Support Committee

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Guy Trouveroy

Ambassador of Belgium in the UK,

17, Grosvenor Crescent
London SW1X 7EE

15 October 2015

By email to London@diplobel.fed.be and by post

Your Excellency,

We are writing to ask you to convey to your government our grave concern about the condition of Ali Aarrass, the dual Belgian/ Moroccan national imprisoned in Salé II prison since his conviction in November 2011 on evidence obtained by torture.

On 25 August 2015 M. Aarrass embarked on hunger strike in protest against continued bullying, humiliation and mistreatment at the hands of prison staff. Since then, his situation has become even worse, with Amnesty International issuing an Urgent Action in respect of reports from his family that he was severely beaten on 29 September by several men, some in green uniforms, others in plain clothes, during a cell search.

M. Aarrass is calling for his release, two years after the UN Working Group on Arbitrary Detention called on the Moroccan authorities to release him immediately, following its conclusion that he had been convicted solely on the basis of “confessions” extracted under torture. He is also protesting against the significant delays in the investigation carried out by the judicial authorities into his torture allegations, as well as the Court of Cassation’s failure to make a decision in his case nearly three years after submitting his appeal against his conviction to the court.

You will be aware that in September 2014 the Belgian Court of Appeal rejected your government’s appeal against the High Court’s ruling that it was obliged to offer diplomatic assistance to M. Aarrass, as a Belgian national, since the Moroccan government was not a party to the Hague Convention which precludes the provision of protection to dual nationals against the authorities of their other nationality, and because of the fundamental human rights engaged by M. Aarrass’ case – protection from inhuman or degrading treatment or torture and the right to physical and psychological integrity. It is highly regrettable that your government appears to have taken no effective action to protect its national M. Aarrass since the Court of Appeal’s ruling, and has instead appealed the Court’s ruling, while allowing him to remain incarcerated in intolerable conditions (according to authoritative rulings from UN human rights bodies).

We urge your government to intervene to protect M. Aarrass from further ill-treatment, and to ensure that he is treated in accordance with humanitarian norms. This would of course be entirely without prejudice to your legal position that you are under no binding obligation to do so – a position maintained by the minister M. Reynders in August 2013 when, during M. Aarrass’ almost fatal hunger and thirst strike, he was prevailed on to intervene with the Moroccan authorities.

Yours sincerely,

Kate Allen, Director, Amnesty International (UK)

Smita Bajaria, Solicitor

Professor Gargi Bhattacharyya, University of East London

Professor Sir Geoffrey Bindman QC

Naima Bouteldja, Freelance journalist

Professor Bill Bowring, School of Law, Birkbeck College, University of London

Professor Emeritus Lee Bridges, School of Law, University of Warwick

Victoria Brittain, Author and journalist

Dr Eddie Bruce-Jones, School of Law, Birkbeck College, University of London

Louise Christian, Solicitor

Committee on the Administration of Justice, Belfast

Helen Curtis, Barrister

Liz Davies, Barrister

Liz Farrell, Solicitor

Liz Fekete, Director, Institute of Race Relations

Daniel Furner, Solicitor

Omar Geloo, Solicitor

Professor Avery Gordon, University of California Santa Barbara

Professor Penny Green, School of Law, Queen Mary University of London

Richard Harvey, Barrister

Trevor Hemmings, Researcher

Michael House, Barrister

Catriona Jarvis, former Judge Upper Tribunal

Professor Mark McGovern, Edge Hill University

Dr Thomas Macmanus, School of Law, Queen Mary University of London

Professor Philip Marfleet, University of East London

Piers Mostyn, Barrister

Terry Munyard, Barrister

Greg O’Ceallaigh, Barrister

Beth O’Reilly, Barrister

Peter Pelz, Director, Soul of Europe

Collin Prescod, Film maker, Chair, Institute of Race Relations

Revd. Donald Reeves, Director, Soul of Europe

David Renton, Barrister

Ronan Toal, Barrister

Anthony Vaughan, Barrister

Frances Webber, Barrister, Vice-chair, Institute of Race Relations

Marc Willers QC, Barrister

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