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ORGANISATIONS POUR LES DROITS DE L’HOMME / FOR HUMAN RIGHTS - page 9

212.000 personnes ont signé la pétition d’Amnesty demandant la justice pour Ali Aarrass !

dans COMMUNIQUES DE PRESSE/ORGANISATIONS POUR LES DROITS DE L'HOMME / FOR HUMAN RIGHTS par
Ali AarrassAMNESTY INTERNATIONAL
COMMUNIQUE DE PRESSE
Le 16 septembre 2014

Une délégation d’Amnesty au Maroc pour aborder la question de la torture et le cas Ali Aarrass

Une délégation internationale de 11 membres d’Amnesty International rencontrera à Rabat les autorités marocaines les 17 et 18 septembre afin d’avoir une meilleure approche de la torture et des autres mauvais traitements dans le pays.

La délégation rencontrera, notamment, le ministre marocain de la Justice et des diplomates. Un événement public sera en outre organisé avec Amnesty Maroc.

Philippe Hensmans, directeur d’Amnesty International Belgique francophone, est disponible à Rabat pour des interviews.

Contexte de la missioncontre la torture vous avez une arme
La mission s’inscrit dans le cadre d’une campagne mondiale menée par Amnesty International contre la torture et dont le Maroc est l’un des pays-cibles. La torture et autres mauvais traitements sont interdits par la loi dans ce pays. Au cours des dernières années, des jalons importants allant dans la bonne direction ont été posés pour lutter contre ces pratiques. Toutefois, des rapports crédibles faisant état de torture et d’autres mauvais traitements apparaissent. Ces actes ont lieu le plus souvent durant la mise en accusation et les interrogatoires menés par la police et la gendarmerie.

stop torture

 

Les membres de la délégation rencontreront Mustafa Ramid, le ministre marocain de la Justice. Amnesty lui demandera, entre autres, de donner à chaque suspect la possibilité d’avoir un accès immédiat à un avocat, de réaliser des enregistrements vidéo des auditions, d’enquêter sur les allégations de torture et de punir les tortionnaires.

Lors de la mission, Amnesty attirera particulièrement sur l’affaire Ali Aarrass. Selon plusieurs agences des Nations Unies, le Belgo-marocain a été torturé puis condamné sur la seule base d’aveux obtenus sous la torture. Amnesty International appelle les autorités marocaines, notamment, à mener une enquête approfondie sur les allégations de torture et à poursuivre les responsables.

Au cours de ces derniers mois, 212.000 personnes ont signé la pétition d’Amnesty demandant la justice pour Ali Aarrass. Ces signatures seront présentées au ministre de la Justice.

Karen Moeskops et Philippe Hensmans, les directeurs d’Amnesty en Belgique, discuteront du dossier Aarrass avec l’ambassadeur de Belgique au Maroc.

Pour donner de la force au message contre la torture, Amnesty organisera le jeudi 18 septembre une action publique visuelle au parlement marocain, à Rabat.

 

Florence VANWERTS
Assistante au Service Presse

Amnesty International Belgique francophone
9, Rue Berckmans – 1060 Bruxelles

www.moncorpsmesdroits.be
www.amnesty.beAli Aarrass UK Amnesty international

Communiqué : Amnesty International se réjouit de l’arrêt rendu par la Cour d’appel qui confirme la responsabilité de la Belgique dans l’affaire Ali Aarrass

dans ACTIONS/COMMUNIQUES DE PRESSE/ORGANISATIONS POUR LES DROITS DE L'HOMME / FOR HUMAN RIGHTS par

 

E flyer Stop Torture Ali Ali Aarrass-page-001Communiqué de presse

Bruxelles, 11 septembre 2014.

Amnesty se réjouit de l’arrêt rendu ce jour par la Cour d’appel qui a ordonné à l’Etat belge de porter une assistance consulaire au belgo-marocain Ali Aarrass. L’organisation se félicite en effet de l’obligation faite à la Belgique qu’elle agisse pour que justice soit rendue à un de ses concitoyens, comme le recommandent les Nations unies, et que cette personne bénéficie des soins auxquels elle a droit.

Selon plusieurs agences de l’ONU, Ali Aarrass a en effet été torturé au Maroc à la fin de l’année 2010, et condamné sur la seule base d’aveux obtenus sous la torture.

« Jusqu’à présent, la Belgique est très peu intervenue pour répondre aux cas de torture dont a été victime Ali Aarrass au Maroc », explique Philippe Henmans, Directeur de la section belge francophone d’Amnesty International. « Nous n’avons aucune indication nous permettant d’affirmer qu’une pression diplomatique ait été exercée et la Belgique n’a par exemple jamais exprimé publiquement la moindre inquiétude au sujet de la torture dont a été victime Ali Aarrass. »

Ali Aarrass Brussels 26 June 2014

Si l’organisation se félicite de la décision rendue par la Cour, elle regrette néanmoins qu’un tel arrêt soit nécessaire pour contraindre la Belgique à réagir. “Amnesty International va continuer à se battre pour que la lumière soit faite sur les faits de torture qui ont servi à justifier la condamnation d’Ali Aarrass, et va continuer à demander la punition des coupables”, poursuit Philippe Hensmans.

Pour plus d’informations ou la réalisation d’une interview, merci de bien vouloir contacter Valérie Michaux au 0477/89.24.70.

Service presse

Amnesty International Belgique francophone

9, Rue Berckmans – 1060 Bruxelles

Tel: +32 (0) 2 543 79 86

Fax: +32 (0) 2 537 37 29

 

URGENT ! Signez la pétition d’Amnesty International ! DRINGEND ! Teken de petitie van Amnesty international !

dans ACTIONS/ORGANISATIONS POUR LES DROITS DE L'HOMME / FOR HUMAN RIGHTS par

Ali AarrassPétition à l’attention de Monsieur le Ministre de la Justice du Maroc

Monsieur le Ministre,

Ali Aarrass a été torturé pendant 12 jours par des représentants de l’État, membres de la Direction générale de la surveillance du territoire (DST). Il a été maintenu au secret dans un centre de détention clandestin, à Témara, où il a raconté qu’on lui avait asséné des coups sur la plante des pieds, qu’il avait reçu des décharges électriques sur les testicules et qu’on l’avait suspendu pendant de longues périodes par les poignets.

Le Groupe de travail des Nations unies sur la détention arbitraire a déclaré que cet homme avait été reconnu coupable sur le seul fondement d’aveux arrachés sous la torture.
Je vous demande que justice soit rendue à Ali Aarrass et aux victimes de torture.

Je vous exhorte donc à :

– appliquer la décision du Groupe de travail des Nations unies sur la détention arbitraire appelant à sa libération immédiate ;
– ordonner l’ouverture d’une enquête indépendante et impartiale sur les actes de torture et de mauvais traitements infligés à Ali Aarrass, incluant sa période de détention dans le centre de Témara. Cette enquête doit comprendre un examen médico-légal respectant les standards établis par le Protocole d’Istanbul, avec la participation d’experts internationaux.
– traduire en justice les personnes responsables.

Je vous prie de croire, Monsieur le Ministre, en l’assurance de ma haute considération.

SIGNEZ ICI

TEKEN DE PETITIE HIER
Ali Aarrass Brussels 26 June 2014Pétition à l’attention de M. Didier Reynders, Ministre belge des Affaires etrangères

Monsieur le Ministre,

Ali Aarrass a la double nationalité belgo-marocaine. Lui et sa famille demandent une assistance consulaire à la Belgique, que vous lui refusez. La Belgique choisit donc de rejeter la demande d’assistance consulaire aux personnes ayant la double nationalité belgo-marocaine. De plus, il est choquant de constater que jusqu’à présent – du moins selon les informations dont Amnesty dispose – les autorités belges n’ont entrepris, auprès des autorités marocaines, aucune démarche pour dénoncer les tortures infligées à Ali Aarrass.

Je vous demande donc de donner des instructions afin de :

– fournir une assistance consulaire à Ali Aarrass ;
– exercer une pression politique et diplomatique sur les autorités marocaines afin que celles-ci enquêtent sur les plaintes de torture, punissent les responsables et libèrent Ali Aarrass, en conformité avec les recommandations émanant du Groupe de travail des Nations unies sur la détention arbitraire.

Je vous prie de croire, Monsieur le Ministre, en l’assurance de ma haute considération.

SIGNEZ ICI

TEKEN DE PETITIE HIER

On 25 and 26 June in Brussels and in London before the Moroccan embassy : Amnesty International for Ali Aarrass !

dans FRIENDS OF ALI AARRASS LONDON SUPPORT COMMITTEE/ORGANISATIONS POUR LES DROITS DE L'HOMME / FOR HUMAN RIGHTS/SANS CATEGORIES/TORTURE par

E flyer Stop Torture Ali Ali Aarrass-page-001LONDON 26 JUNE 2014

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ali Aarrass Brussels 26 June 2014BRUXELLES 25 JUIN 2014

« Amnesty International organise une manifestation pacifique lors de laquelle les activistes vont littéralement se placer entre le tortionnaire (Maroc) et sa victime (Ali Aarrass). Nous demanderons aux autorités Marocains d’arrêter la torture et de libérer Ali Aarrass. Quand? Le Mercredi 25 juin de 10h30 à 11h45. Où? Devant l’ambassade du Maroc, Boulevard Saint-Michel, 29 – 1040 Etterbeek.Ce sera l’occasion de rendre visible notre campagne contre la torture dans les médias, mais aussi d’interpeller les autorités marocaines et belges pour qu’elles agissent en faveur d’Ali Aarrass.Ali Aarrass a été condamné au Maroc à 12 ans de prison pour faits de terrorisme qu’il a toujours niés. Il est cependant avéré par deux rapports onusiens que les aveux utilisés pour le condamner ont été obtenus sous la torture. Amnesty International se mobilise pour que les autorités marocaines agissent en faveur de leur ressortissant afin d’obtenir sa libération, suite aux recommandations du Groupe de travail sur la détention arbitraire de l’ONU, ainsi qu’une enquête sur ses plaintes de torture et une éventuelle poursuite des auteurs. Amnesty demande également au gouvernement belge de faire pression diplomatiquement sur les autorités marocaines pour qu’elles agissent en faveur d’Ali Aarrass. Le gouvernement belge lui refuse obstinément à toute assistance consulaire, sous prétexte qu’il est binational. »

Amnesty International : Demonstratie voor Ali Aarrass

dans ACTIONS/ORGANISATIONS POUR LES DROITS DE L'HOMME / FOR HUMAN RIGHTS par

Op 25 juni, de dag voor wereldwijde anti-folterdag, gaan we de straat op voor Ali Aarrass.

Gefolterd in een Marokkaanse cel

Ali Aarrass heeft de dubbele Belgische-Marokkaanse nationaliteit. Sinds 2010 zit hij in de gevangenis in Marokko. Hij werd door Spanje uitgeleverd aan Marokko op verdenking van terrorisme. Ali werd al gauw het slachtoffer van meerdere mensenrechtenschendingen. Zo werd hij gefolterd, werd hij incommunicado vastgehouden en kreeg geen eerlijk proces. Zijn bekentenis werd verkregen door foltering en mishandeling.

Zowel Amnesty International als het VN-Mensenrechtencomité hadden vooraf gewaarschuwd voor mogelijke mensenrechtenschendingen ten gevolge van de uitlevering. Nu uit bezwarend materiaal blijkt dat die vrees terecht was, richten we ons opnieuw tot de Marokkaanse overheid om zijn vrijlating te vragen. De Marokkaanse autoriteiten hebben de aantijgingen van foltering nooit adequaat onderzocht.

DEMONSTREER MET ONS MEE

Wanneer?
Woensdag 25 juni om 10u30. De actie eindigt omstreeks 11u45.

Waar?
Ambassade van Marokko, Sint-Michielslaan 29 in 1040 Brussel (Etterbeek)

Wat?
Een serene demonstratie waarbij activisten letterlijk tussen de folteraar en het slachtoffer gaan staan met de oproep om foltering te stoppen en om Ali Aarrass vrij te laten.

Amnesty International roept ook de Belgische regering op om diplomatieke druk uit te voeren op Marokko om Ali vrij te laten. Daarnaast vragen we aan België om Ali Aarrass de consulaire bijstand te geven die hem, als Belg in het buitenland, toekomt. Lees meer.

Voer ook actie online: teken de petities

Ali Aarrass en dochter

Ali Aarrass zit sinds 2010 in een Marokkaanse cel. Hij werd er gefolterd en na een oneerlijk proces veroordeeld tot 12 jaar cel.

Ali Aarrass met zijn dochtertje

Ali Aarrass heeft de Belgische-Marokkaanse nationaliteit. Amnesty International roept ook de Belgische regering op om Ali Aarrass bij te staan en om helder standpunt in te nemen tegen foltering.

Wat Ali overkwam…

Ali Aarrass tekende de folterpraktijken die hij moest ondergaan.Ali Aarrass tekende de folterpraktijken die hij moest ondergaan.Ali Aarrass tekende de folterpraktijken die hij moest ondergaan.Ali Aarrass tekende de folterpraktijken die hij moest ondergaan.Ali Aarrass tekende de folterpraktijken die hij moest ondergaan.Ali Aarrass tekende de folterpraktijken die hij moest ondergaan.Ali Aarrass tekende de folterpraktijken die hij moest ondergaan.Ali Aarrass tekende de folterpraktijken die hij moest ondergaan.

« Au nom de mon frère Ali Aarrass », témoignage de Farida Aarrass à la tournée d’Amnesty International en Espagne (12-23 mai 2014)

dans ACTIONS/ORGANISATIONS POUR LES DROITS DE L'HOMME / FOR HUMAN RIGHTS par

Farida Amnesty tour 2(partie n°1)

Je m’appelle Farida Aarrass et je vais vous raconter ce qui est arrivé à mon frère Ali Aarrass. Ce dont il a été victime. Vous en déduirez vous même, j’en suis sûre, que cela aurait pu très bien arriver à n’importe lequel d’entre vous.

Aujourd’hui cela fait 6 ans qu’il est en détention arbitraire.

Belgique :

Ali Aarrass est un citoyen belgo marocain né dans la petite enclave espagnole, Melilla, le 4 mars 1962. Il y a vécu 15 ans et est ensuite allé rejoindre ma mère qui travaillait en Belgique où il a vécu 28 ans. C’est a partir de 15 ans que Ali a commencé a travailler. Comme ouvrier, comme désosseur de viande dans une entreprise flamande … et plus tard en tant que marchand ambulant pour terminer comme indépendant dans une librairie, papeterie où il vendait aussi des ordinateurs et du matériel informatique . Ali avait sacrifié son droit aux études pour se mettre directement au travail afin de soulager ma mère qui avait à l’époque sous sa responsabilité non seulement nous ses trois enfants, mais également celle de ma grand mère, ma tante (sa jeune sœur) et ses deux enfants. Ils vivaient à Melilla et ma mère leur envoyait un mandat chaque mois.

Durant ces 28 ans Ali en tant qu’indépendant a toujours payé ses contributions comme tout citoyen honnête. En 1993 il fait son service militaire à Liège. Il n’a jamais eu aucun antécédent juridique, son casier judiciaire est vierge que ce soit en Belgique, Espagne et quant au Maroc il n’y avait jamais vécu.

Melilla :

En 2005 Ali et son épouse décident d’aller s’installer à Melilla, ville où nous sommes nés, où mon père y a toujours vécu et avec qui Ali maintient une excellente relation. En plus le climat semble convenir totalement à Ali qui souffre de problèmes d’allergie tels qu’ils lui provoquent de gros soucis au niveau respiratoire. Ali aime beaucoup l’ambiance melillense.

Il y ouvre une cafétéria qu’il a géré pendant un an… Le lieu n’était pas vraiment bien choisi stratégiquement parlant et donc le négoce n’avait pas trop marché.

Cependant et alors que Ali vient d’avoir une petite fille, Amina, et qu’il vit les plus beaux moments de sa vie, le 3 novembre 2006, la garde civil espagnole se présente à son domicile et procède à sa détention. Ali est envoyé à Madrid où il fut interrogé durant trois jours. À l’issu de cet interrogatoire, il est libéré de manière provisoire sous une caution de 24000 €, mais Ali est à partir de ce moment là sommé et en obligation de résider en Espagne, de prouver sa présence sur le territoire espagnol via un contrôle d’identité hebdomadaire au Tribunal.

Ali se soumet sans aucun inconvénient à cette exigence car il n’a rien a se reprocher.

Madrid :

Il en sera ainsi jusqu’au 1er avril 2008, date à laquelle la garde civil espagnole vient l’appréhender à son lieu de travail, avec l’ordre de l’amener de nouveau à Madrid. Il résulte que le Maroc (pays dans lequel Ali n’a jamais vécu) exige à l’Espagne sa mise en détention afin qu’il soit extradé.

Le Maroc le soupçonne de terrorisme et plus précisément de trafic d’armes sans aucune preuve.Farida amnesty tour 4

L’Espagne nous informe que l’arrestation est provisoire, pour une durée de 40 jours en attendant que le Maroc leur soumette les preuves nécessaires pour justifier son arrestation. Cela ne sera jamais le cas. Le Maroc n’enverra jamais aucune preuve à l’Espagne et cette période dite de détention provisoire fut très largement dépassée puisqu’il a été gardé en détention jusqu’au 14 décembre 2010 en Espagne, date à laquelle il fut extradé au Maroc. Aucune explication ne nous est jamais donnée en ce qui concerne cet état de fait, mais nous comprenons assez vite que ces agissements se font avec une facilité déconcertante, sous l’emprise et influence de la soi disant lutte contre le terrorisme. Tous les coups sont permis et même les états dits de droits se permettent et commettent l’inadmissible.

En mars 2009 nous apprenions pourtant que le juge Baltasar Garzón Real qui était magistrat instructeur de l’Audiencia Nacional d’Espagne, l’une des plus hautes instances juridictionnelles d’Espagne. Connu à l’étranger pour ses enquêtes sur des affaires de terrorisme, de corruption et sur des crimes commis en Argentine et au Chili par les dictatures, avait prononcé un non lieu après qu’il ait ordonné une enquête qui a duré près de trois ans. Cette enquête fut assidument menée de 2005 à mars 2009. Absolument rien n’a pu être mis a charge d’Ali. Nous pensions que Ali serait alors mis en liberté, mais il en fut autrement.

Au mois de novembre 2010, le Haut Commissariat de l’ONU avait demandé aux autorités espagnoles de suspendre l’extradition pour gros risque de torture, mais cet appel ne fut entendu ou totalement ignoré et Ali d’être malheureusement extradé. Les responsables s’étaient contenté d’établir un compromis formé de garanties formulées par le Maroc. Ce compromis garantissait qu’Ali ne serait ni condamné à mort ni condamné à perpétuité, mais absolument rien au sujet de la fort probable torture…

L’Espagne qui a pourtant ratifié les conventions des droits de l’homme et entre autre l’article 3, ne s’est jamais préoccupé du sort qui attendait Ali.. cela malgré les multiples appels d’Amnesty International Espagne et autres instances, avocats, comités de soutien et famille.

Détention à Madrid, Badajoz et Algeciras :

C’est ainsi qu’après deux ans et huit mois de détention complètement arbitraire en Espagne, dans différents Centres Pénitenciers, sous très haute sécurité, en isolation sensorielle, temporelle et interdit de tout contact humain Ali va vivre un terrible et horrible calvaire avant qu’il ne soit envoyé tel une marchandise à ses bourreaux marocains. Pendant tout ce temps il sera transféré de Madrid à Badajoz, puis à Algeciras pour ensuite être ramené à Madrid d’où il fut extradé.

J’ouvre une parenthèse car il est très important de connaître ne fut ce qu’une partie de ce qu’Ali à enduré en Espagne.

Ali était de manière permanente seul !

La cellule ne laissait passer aucun bruit ni aucune lumière naturelle, de façon à ce qu’il perde toute notion du temps, du jour, de l’heure… Il n’avait pas de montre.

Son régime était l’isolement 23h sur 24h, mais il avait du renoncer très vite à l’heure de sortie à la cour car s’il choisissait d’y aller, au retour il devait être fouillé et ces fouilles s’avéraient être des plus humiliantes, accompagnées de propos racistes et d’insultes. Finalement l’isolement était de 24h/24h puisque de toutes manières dans la cour il devait s’y retrouver tout seul. Non seulement il y était seul mais en plus cette petite cour ne permettait même pas d’observer le ciel.

La seule visite, seul contact en deux ans et huit mois et demi :

Farida Amnesty tour 1Je me rappelle de la seule visite que j’ai pu rendre à mon frère, au Centre pénitencier d’Algeciras, en juillet 2009.

C’était vraiment pénible. Cela ne faisait pas longtemps qu’il avait arrêté une deuxième grève de la faim pour dénoncer cette énorme injustice et il avait donc perdu beaucoup de poids. Ali n’était plus du tout le même homme physiquement. Il avait toujours été très grand et costaud…là il était fort maigri et très fragilisé.

En deux ans et huit mois je ne l’avais jamais eu au téléphone. Il lui était interdit d’avoir des contacts en dehors de son avocat, qui n’a pas pu non plus aller le voir souvent.

Ce fut lors de la toute première visite que l’avocat avait rendu à Ali qu’il réalisa qu’il n’avait plus de voix et cela parce qu’il ne parlait à personne. Sa voix s’était estompée …

Il a du par la suite faire preuve de force et développer des capacités afin de ne pas sombrer dans la folie. Ali se parlait à lui même … Il touchait son corps pour réaliser qu’il était bien vivant… Aussi il fit deux grèves de la faim qui durèrent deux mois et la seconde il avait été contraint d’y mettre un terme car il fit une chute et une crise d’épilepsie… Il se fractura un doigt en tombant.

Il clamait son innocence depuis le début … En vain.

Alors que de notre cotė la famille, les avocats et les personnes qui le soutiennent tentaient aussi toutes les démarches possibles et imaginables pour le faire sortir de la, les autorités espagnoles et plus précisément le Conseil des Ministres espagnol ainsi que l’audience espagnole formée de juges, vont prendre la terrible et injuste décision le 19 novembre 2010, de permettre son extradition.

Ali en apprenant la très mauvaise nouvelle entame une troisième grève de la faim pour contester la décision, mais il sera quand même envoyé à la torture malgré son état fragile. Une infirmière de la Croix Rouge espagnole va lui faire une injection pour le calmer et on le pousse à s’asseoir dans un petit avion de transport de caisses de poissons.

Maroc – Centre secret Temara :

Une fois arrivé à l’aéroport au Maroc, il est jeté dans une voiture où des personnes commencent à le passer à tabac durant le trajet vers le Centre secret de torture de Temara. Il s’agit d’un endroit où les pires atrocités se pratiquent dans les sous sol.

Ali y est resté 12 jours et 12 nuits en garde à vue, et a été sauvagement torturé.

Pendu avec une grosse corde par les poignets au plafond des longues et interminables heures. 16 gardes le tabassaient avec des bâtons partout sur le corps… Ils le relâchaient et le frappaient ensuite sur les mains où le sang s’y trouvait concentré après tant d’heures … Le même procédé après l’avoir pendu par les pieds… Ils le pendaient aussi par les mains et les pieds au même temps.. Pendant toute la durée qu’on le pendait les coups étaient interminables. Le groupe de tortionnaires se relaie régulièrement. Des multiples tentatives de noyade, on le réanimait afin de remettre ça … On l’a soumis à des décharges électriques dans ses parties intimes et dans ses lobes… On applique pour ça des pinces dans les bourses et dans les lobes des oreilles. Brûlures de cigarettes sur les parties intimes également. Menaces de mort une arme à la tempe. Injections de produits étranges dans les veines qui très rapidement provoquaient un effet horrible, comme si la tête et tout le corps allaient exploser. Ali a été également violé à l’aide de bouteilles à plusieurs reprises, si sauvagement que cela provoqua des déchirures à l’anus. On lui a également fracassé des bouteilles de verre contre la bouche, Ali a ainsi perdu 5 dents, les incisives inférieures et une canine qui se sont complètement déchaussées. Les coups portés à la tête furent d’une telle violence qu’on lui avait détruit l’ouïe… Cette ouïe à beaucoup saigné et du pus en sortait. Ali n’a jamais reçu à manger durant ces 12 jours, juste de toutes petites quantités d’eau. La violence dont ils ont fait preuve était accompagnée d’insultes, humiliations, moqueries …

Ces crapules n’ont pas eu assez de violenter Ali et alors qu’on lui présentait des photos et des noms et qu’on lui demandait de reconnaître l’une où l’autre personne tout le long, en voyant qu’il refusait de signaler personne on le menaça de ramener sa petite fille et de la violer devant lui… Ali parapha à ce moment la tout ce qu’on lui dit de signer.

Ali a enduré l’innommable et il n’est point le seul. Il entendait d’autres personnes se faire torturer, les cris et les pleurs lui parvenaient et Ali raconte en pleurant que c’est horrible, que ces gens la ne sont pas des êtres humains.

Procureur et juge d’instruction :

Après tous ces traitements il fut amené devant un procureur et le lendemain devant le juge d’instruction… Ce fut très étrange car à aucun moment ils ne lui dirent de qui il s’agissait et Ali avait cru que ces deux magistrats étaient les chefs des tortionnaires.

Comme Ali ne tenait pas debout et se trouvait dans un état pitoyable, le juge avait reporté son entrevue du 26 décembre 2010 jour où il le recevait, au 18 janvier 2011. Ali déduira de ces entrevues que même les magistrats sont complices de toutes ces horreurs.

Prison de Salé II :

Ali est amené à la prison deSalé II dans l’état que vous pouvez deviner… Sur place règne une forme d’entente avec le corps des polices qui torturent. Les chefs de détention, fonctionnaires et gardes, prennent la relève et après avoir enregistré Ali le jètent dans un cachot grillagé où la suite des mauvais traitements se poursuivent. Pas de visite médicale pas de compassion, aucune pitié … Il est méprisé et insulté régulièrement … La nourriture est abjecte mais il la mange pour reprendre des forces. Il sait qu’il ne peut et ne doit compter sur personne. Ali va passer de longues semaines avant de récupérer un peu et aussitôt qu’il le peut il dit à l’avocat marocain lors de l’une de ses rares visites qu’il souhaite déposer plainte pour torture et mauvais traitements.

Je suis aujourd’hui convaincue que les avocats au Maroc, pour très sincères et justes qu’ils soient, ils jouissent d’une marge d’action fort limitée. Le danger les guettant également.

Stop torture I am Ali AarrassLes plaintes sont totalement ignorées. Elles avaient été envoyées à cinq différentes instances dont le ministère de la justice marocain, sans aucun succès. Aucune enquête ne sera menée pour s’assurer qu’en effet il y eut torture.

Ali sera soumis dans cette prison à des conditions inhumaines et cela durant pas mal de temps. Il se rend compte que tout peut s’obtenir avec l’argent mais étant solidement accroché à ses principes il va s’y refuser catégoriquement a toutes sortes de propositions en vue de gagner en privilèges, ou en vue d’améliorer ses conditions de détention.

Il est si intègre que cela va jusqu’à provoquer la haine des agents pénitenciers qui comptent sur la corruption pour se faire du fric…

 Farida Aarrass

SIGNEZ l’appel du 25 mai pour la libération immédiate d’Ali Aarrass : cliquez ICI

Merci de signer l’appel du 25 mai ! Dank om de oproep van 25 mei te ondertekenen ! Please sign !

dans ACTIONS/ORGANISATIONS POUR LES DROITS DE L'HOMME / FOR HUMAN RIGHTS/TORTURE par

Stop torture I am Ali Aarrass

Appel du 25 mai pour la libération immédiate d’Ali Aarrass

 A l’occasion des élections européennes, fédérales et régionales du 25 mai 2014 en Belgique, nous adressons un appel urgent à tou(te)s les candidat(e)s à ces élections, et en particulier à celles et ceux qui en sortiront élus de :

 – rejoindre la campagne internationale « Stop torture », lancée par Amnesty International le 13 mai 20141 ;

– mettre tout en œuvre afin d’obtenir la libération immédiate d’Ali Aarrass, citoyen belgo-marocain, détenu et torturé au Maroc, ainsi que demandé par Amnesty International ;

– s’engager pour que la Belgique accorde immédiatement la protection consulaire à Ali Aarrass


Oproep van 25 mei voor de onmiddellijke vrijlating van Ali Aarrass

 Naar aanleiding van de Europese, federale en regionale verkiezingen van 25 mei 2014, richten we een dringende oproep aan alle kandidaten en aan allen die op 25 mei verkozen zullen worden, om

 – zich aan te sluiten bij de wereldwijde campagne “Stop Torture” van Amnesty International, gelanceerd op 13 mei 2014 ;

– zich met Amnesty International te engageren om de onmiddellijke vrijlating te bekomen van Ali Aarrass, een Belgisch-Marokkaans burger, gemarteld en gevangen in Marokko;

– in de parlementen te pleiten voor de onmiddellijke toekenning van de consulaire bescherming aan Ali Aarrass

 Je signe / Ik onderteken / I sign : ICI / HIER / HERE

 

Du 12 au 23 mai, Farida Aarrass accompagne Amnesty International en Espagne dans sa campagne mondiale contre la torture.

dans ACTIONS/ORGANISATIONS POUR LES DROITS DE L'HOMME / FOR HUMAN RIGHTS/SANS CATEGORIES/TORTURE par

stop torturaUn article de Zaina Ait Ahmed.

amnesty international global crisis torture

Farida Aarrass se bat depuis de très nombreuses années pour que soient reconnues les injustices faites à son frère Ali Aarrass.

D’abord, les accusations infondées, démontées scrupuleusement une par une par l’un des spécialistes internationaux des affaires terroristes, le juge Baltasar Garzón.

Ensuite, son extradition vers le Maroc alors même que les instances internationales recommandaient à l’Espagne de ne pas extrader Ali vers le Maroc où il risquait la torture. Farida et sa famille n’ont été au courant de l’extradition d’Ali que quand celle-ci a eu lieu. Pire, les avocats de Ali Aarrass ignoraient également que Ali allait être extrader vers le Maroc. La suite est « simple » : tortures quotidiennes dans les prisons marocaines et aveux signés dans la contrainte et dans une langue qu’Ali ne connaît pas. Ensuite, procès inique au Maroc. Ali a été condamné à 12 ans de prison alors qu’il est INNOCENT et les tortures et traitements dégradants continuent aujourd’hui encore…

(Vous pouvez retrouver tous les liens sur ce site freeali.be).

 A noter également : l’absence de réaction du gouvernement belge. En effet, Ali Aarrass est un un citoyen belge, et à ce titre la Justice belge vient de lui reconnaitre le droit à l’assistance consulaire. Décision contestée par le ministère des affaires étrangères, en appel. Une échéance importante pour Ali mais aussi pour tous les belgo-marocains, le 26 mai prochain. Nous vous attendons tou.te.s pour soutenir Ali et dire une fois pour toutes UN citoyen = UN citoyen, qu’il soit d’origine étrangère ou non ! (Facebook event)

 Ci-dessous, les comptes rendus publiés sur facebook par Farida Aarrass depuis le 12 mai dernier, lors de sa tournée en Espagne pour Amnesty Internationale « STOP TORTURE ».

 Farida, le 12 mai 2014 : « Bon et bien le moment est venu pour moi de vous dire à toutes et tous, au revoir (incha Allah – si Dieu le veut) Demain je serai en Espagne (Madrid) en compagnie d’un groupe de personnes travaillant pour Amnesty International. Une équipe avec qui j’ai déjà établi pas mal d’échanges via émail et téléphone et qui s’annonce super intéressante. Puis je vous demander de prier pour moi svp ? Pour que je fasse preuve de patience, sagesse, clairvoyance et que les mots que j’utiliserai soient les bons.

Que ceux ci aient un impact positif pour la campagne « STOP TORTURE » J’aimerais tellement que les responsables de l’extradition de mon frère ainsi que d’autres personnes détenues arbitrairement, dont on ne parle pas du tout ou pas assez, réalisent à quel point leur décision et acte iniques ont provoqué des dégâts irréparables. Cette campagne qui appelle à mettre un terme à toutes ces atrocités me correspond vous ne pouvez imaginer à quel point. Je n’ai jamais cru au hasard, j’ai toujours été convaincue que chaque chose a une bonne raison d’être et cette campagne vient à point et nous permettra à travers son lancement de faire reconnaître les torts qui ont été causé à Ali Aarrass ainsi qu’à d’autres innocents. Je me fais en quelque sorte l’ambassadrice de sa/leur douleur et j’espère de tout cœur que cela puisse servir à éviter que d’autres ne subissent les mêmes injustices. Je garde à l’esprit et dans mon cœur que chacun de nous est chargé d’une mission. Je me sens responsable et veillerai à transmettre un message de paix à travers tout le ressenti d’Ali et de moi même. Je serai amené à rencontrer, des ministres, des parlementaires, des activistes, des écoles, universités, des juges … à travers différentes villes espagnoles. Partout où je passerai je mentionnerai avec une grande fierté que vous avez toujours été là, que votre soutien est bien la plus belle chose, la plus importante qu’on puisse recevoir lorsqu’un proche est qualifié de terroriste. C’est je dirais même, le seul moyen de dédiaboliser et de permettre à l’humain catalogué de terroriste de retrouver sa dignité. Je vous remercie tous infiniment en mon nom mais aussi, au nom de mon frère. Dans la mesure du possible, je vous communiquerai des petits comptes rendus … Qu’Allah m’accompagne et me permette de faire du mieux possible. »

 Farida, le 13 mai 2014 : « Mes très chers amis, Un petit compte rendu de cette première journée à Madrid, la veille du lancement de la Campagne « STOP TORTURE » par Amnesty International au niveau mondial et qui a choisi parmi les 5 cas pour la représenter, l’affaire ALI AARRASS. Dès mon arrivée, j’ai été accueillie et amenée directement au ministère où un entretien très sérieux à eu lieu. C’était surprenant de constater qu’ils en savaient pas mal sur l’affaire de mon frère. Le membre d’Amnesty qui m’accompagnait savait vraiment trop bien comment traiter le cas et les négociations… ce fut très intéressant de l’entendre m’appuyer en exigeant qu’on intervienne en tant qu’état responsable de l’extradition. Même si cela ne semblait pas trop leur plaire, il est clair qu’un suivi sera assuré car cette action semble avoir un impact sérieux sur leur image. On verra …. Ce qui est clair c’est qu’ils ne peuvent plus contourner leur responsabilité. J’ai pu aussi apporter d’autres informations qu’ils n’avaient pas, comme par exemple la plainte contre l’état belge que nous avons gagné en première instance. Cette nouvelle les a aussi fort surpris ! En définitive l’entretien s’est avéré très intéressant et on nous a garanti un suivi …. Ensuite nous sommes allés dans les locaux d’Amnesty pour une interview avec une télévision allemande. Après cela, une mise à jour avec un autre membre d’Amnesty et pour finir nous sommes allés manger et suis rentrée à l’hôtel où une super chambre climatisé m’y attendait !!!!! J’ai un lit de trois personnes pour moi toute seule Demain c’est donc le jour de lancement de la campagne « Stop Torture » et nous avons à partir du matin, une conférence de presse, suivie d’interviews et encore d’autres rencontres médiatiques, peut être même la télé espagnole en direct !!! (à confirmer) Voilà pour ce premier jour sur place, j’ai tellement parlé d’Ali que j’ai le sentiment qu’il est avec moi ou même en moi Je vous dit bonne et douce nuit et ne m’oubliez pas svp dans vos invocations, vos pensées….. Ici le soleil est radieux, mais je suis là pour bien plus important c’était juste histoire de vous faire un peu râler. »

 Farida, le 13 mai 2014 : « Émotions émotions émotions !!!! Fin d’une conférence de presse où toute la presse espagnole était présente. Les interviews se bousculent, mais les membres d’Amnesty International sont au TOP ! Quelle équipe et quel travail ! Je suis combleeeeee ! »

 Farida, le 13 mai 2014 : « J’ai fait un court récit sur le triste historique d’Ali … J’ai aussi mentionné que le Maroc est malhaureusement et malgré les prétendues avancées vers une soi disant volonté de respect des droits humains, un pays qui torture de manière systématique. Qui n’a vraiment pas froid aux yeux et qui agit en toute impunité, ce qui motive leurs démarches inhumaines. J’ai avancé le fait que les jugements comme tous les Autres traitments degradants sont iniques. J’ai du aussi raconter vu le but de la campagne qui consiste a lutter contre la torture, les détails de la torture que mon frère à subi, ce fut très dur, j’ai fondu en larmes mais je m’étais moralement préparée à poursuivre le récit malgré le nœud à la gorge. J’ai terminé en disant que Ali fut extradé par l’Espagne de manière illégale, torturé sauvagement par le Maroc et abandonné depuis le début par la Belgique. Que je ne suis pas seule a lutter pour sa liberation, que nous sommes de plus en plus nombreux et que jamais nous ne lâcherons l’affaire. Je ferai tout pour que Ali soit LIBREEEEE .! Le message est je pense bien passé, on me félicite pour mon espagnol, ils sont trop gentils …. Moi je le trouve basique. On continueeeee Interviews et ce soir la télé espagnole. »

 Farida, le 13 mai 2014 : « Bref compte rendu du deuxième jour d’action avec Amnesty International Madrid, pour la campagne « STOP TORTURE ». Ma fierté grandit chaque jour qui passe à représenter mon cher frère et expliquer ce dont il a si injustement été victime. En plus je suis si surprise de découvrir les membres d’Amnesty International Madrid, qui sont si nombreux ! Le nombre de bénévoles est impressionnant ! Malgré ces magnifiques découvertes, malgré le devoir que je me fais et en dépit du fait que je suis vraiment ravie d’être ici, je dois vous avouer que la journée d’aujourd’hui super éprouvante niveau émotions ! Ce fut vraiment très dur de parler de tous les détails de ce qu’Ali a subi depuis le début. J’ai chaque fois autant de mal à relater cela, expliquer à quel point il a vécu l’innommable, l’irréparable Je réalisé en le racontant que ce sont des douleurs qui ne s’effaceront jamais et le présenter du matin au soir a été extrêmement difficile. Je ne peux qu’ imaginer le traumatisme de tous ceux qui l’ont subi. Que Dieu soulage la peine de tous ceux qui souffrent ! Je suis rentrée pour me relaxer et me reposer un peu car demain matin on ira au Congrès, et dans l’après midi nous avons déjà un agenda bien chargé. Je vous raconterai. Souhaitez moi du courage mes chers amis, ce n’est pas facile du tout. Je remercie Dieu de m’avoir donné le courage et la force qu’il faut pour tenir jusqu’ici mais il faut continuer, et d’avoir autant élargi le groupe de soutien. »

 Farida, le 14 mai 2014 : « MISSION ACCOMPLIE EN CE QUI CONCERNE MADRID ! Je suis à moitié morte mais oh combien heureuse d’avoir pu arriver à dire tout ce qu’il fallait Demain je m’en vais poursuivre la campagne « Stop Torture » avec le groupe d’Amnesty International de Valladolid. D’autres rendez vous, interviews et rencontres intéressantes, … Continuons donc ce travail de sensibilisation, il faut que tout le monde sache ce qu’est la torture et la dénoncent afin qu’elle prenne fin ! Je suis épuisée je vous jure ! Je compte sur vous pour partager un maximum d’informations qui seront postées (très bientôt) il faut absolument faire passer !!!! » –

torture moroccan flag (Photo créee par Amnesty International en référence aux tortures subies par Ali Aarrass )

 Farida, 15 mai 2014 : « Petit compte rendu de la journée d’action aujourd’hui à Valladolid, Castillas y Léon. Je vais être très brève alors que j’aurais aimé raconter dans le détail cette superbe journée d’action. Non pas que je ne veuille pas, mais parce que je suis crevée Que d’émotions les amis ! Après une conférence de presse, Je dénonce et redenonce !!! Actions dans un institut secondaire, dans une université d’étudiants en droits humains, interviews pour radios locales, en vue de sensibiliser… Le tout entourée de personnes formidables. Toujours avec une équipe local d’Amnesty International, ce fut riche en émotions pour moi et d’après les personnes qui Ont assité ils étaient très touchés et décidés à agir. Je vous raconterai plus en détails des que je le pourrai. À très bientôt ! »

 Farida, 15 mai 2014 : « Dans le cadre toujours de la campagne STOP TORTURE lancée par Amnesty International, j’arrive ce matin de Madrid à Valladolid en une heure de train. Noelia et Laura m’y attendent à la gare. Le contact se fait rapidement, le filing passe bien … En voiture très vite pour nous diriger vers l’institut Rio Duero (la rivière Duero) où un professeur d’histoire qui est activiste auprès d’Amnesty travaille, et mène à sa façon un travail de fond dans la sensibilisation de ses élèves du secondaire, à l’éducation et l’amour du respect des droits de l’homme. Ce professeur est une pure merveille… Je ne l’oublierai jamais. J’ai témoigné devant plusieurs classes du secondaire de ce qu’est la torture infligée par des tortionnaires agissant en toute liberté et en toute impunité. De tout ce que Ali et pas mal d’autres subissent au Maroc. Les élèves n’avaient au début pas de mots… Un moment de silence s’en est suivi. Le professeur à du les secouer un peu pour qu’ils osent poser des questions. Un échange des plus intéressants à eu lieu. J’étais loin de m’imaginer qu’à cet âge là des jeunes pouvaient être si éveillés et si intéressés par cela. Mais bien sur, quand je vois et entends leur professeur leur parler des droits de l’homme cela ne m’étonne guère. Madame Lucila aura marqué ma mémoire à jamais. D’ailleurs le soir elle est revenue me chercher à l’hôtel pour me faire visiter une partie très intéressante de Valladolid, où le patrimoine est des plus intéressants, où je me suis retrouvée dans le temps dans mes quelques repères historiques d’antan, lors de mes études début du secondaire en Espagne. Cervantes, Philippe II, Philippe III … José Zorrillo et j’en passe… Tous des personnages d’époque … Je reviens à ma tournée, celle pour laquelle je suis là. Vers 12h une conférence de presse à lieu, les journalistes sont tous absents à l’exception d’une qui s’intéresse de très près à l’affaire. Les médias sont accaparés par le cas d’une personnalité politique qui vient d’être assassinée. Mais celle qui est présente est très très intéressante et compte faire bien du bruit autour d’elle me dit elle. Sans trop tarder, après le témoignage devant cette très chouette journaliste, nous en allons vers l’université de Valladolid et la journaliste nous accompagne pour avoir d’avantage d’informations, elle est fort intéressée. Un auditoire d’étudiants en droit nous y attend.. Après une brève présentation de la Campagne STOP TORTURE par la jeune Laura, je témoigne de l’affaire Ali Aarrass. Silence total dans l’auditoire… Pendant près de 3 quarts d’heure j’ai raconté les faits. Ils ont eu du mal à intervenir ensuite, mais le professeur de philosophie à l’observatoire des droits humains, Javier, les motive à très vite se reprendre et à en savoir plus. Et c’est parti pour un échange super intéressant où tous ces étudiants semblent vouloir devenir acteurs actifs dans la lutte contre ces genres d’horreurs, trouver des solutions à toutes ces injustices. Cet échange fut si fructueux que Javier nous propose de revenir à 16h pour une heure d’intervention dans un autre auditoire, ce que nous acceptons bien sur sans hésiter. Le but étant que cette tournée portée par ce témoignage marque et motive les futures générations, dans ce cas ci des futurs avocats, et les pousse à réagir et agir. Cette expérience fut vraiment quelque chose de magnifique, j’en suis ressortie encore et encore plus enthousiaste et motivée … Toutes les personnes que j’ai rencontré jusqu’ici sont bien sûr des personnes convaincues et actives dans le domaine de la lutte pour le respect des droits humains mais, malgré cela et le fait qu’elles s’engagent à partager et à mener cette campagne de sensibilisation au maximum autour d’eux c’est plus qu’encourageant. Ils m’ont tous dit qu’ils sont avec moi et qu’ils me soutiendront du mieux pour que Ali soit libéré. Nous nous en allons, une dernière interview pour une radio locale, je commence à force de pratique, à mieux parler l’espagnol, je deviens moins lente et le vocabulaire me revient de plus en plus, ce qui me met bien plus à l’aise. La journée fut très longue mais oh combien fructueuse. Lucila est venue le soir afin de me faire faire une visite guidée, malgré la fatigue je n’ai pas résisté à l’envie d’y aller et je ne l’ai vraiment pas regretté. J’ai été comblée par la compagnie d’une grande dame, prof d’histoire qui de plus est si humaine. Durant deux longues heures et demi de marche avons visité. Des lieux extraordinaires et son récit était fabuleux…. Quel dommage qu’on doive se connaître dans de circonstances si tristes…. Retour à l’hôtel je suis tombée raide morte.

I am Ali Aarrass

(Sur cette photo, Laura Castrillo Bastos une étudiante à Valladolid, qui travaille comme bénévole pour Amnesty International et qui a fait une présentation canon de la Campagne STOP TORTURE à l’institut Rio Duero ainsi qu’à l’université de Valladolid.)

 Farida, 16 mai 2014 : « Aujourd’hui, vendredi 16 mai 2014, je me trouve dans le train allant de Valladolid à Oviedo. Le trajet va prendre quatre heures et j’en ai profité donc pour vous relater tout ceci. Le train à démarré à 8h30 et arrivera incha Allah à 12h26. Ali vient de m’appeler à 10h fort inquiet car il n’avait plus de mes nouvelles. Une fois bien rassuré il m’annonce que sur les chaînes marocaines, le ministre marocain de la justice et des libertés, Mustapha Ramid, à annoncé mais en étant fort mal à l’aise, que des Organisations pour les droits de l’homme salissent l’image du Maroc en prétendant qu’ils torturent. Il a aussi avancé le fait que le Maroc avait autorisé au rapporteur spécial de l’ONU, contre la torture et les mauvais traitements à mener une enquête sur place et que rien de cela ne s’y passait. Hors Juan Mendez avait à l’issue de son passage au Maroc rédigé un, voire même des articles dans lesquels il disait très clairement que le Maroc est un pays où la torture y est pratiquée de manière systématique ! Monsieur Ramid ne doit certainement pas lire les mêmes journaux que tout le monde. Honte à lui, qui avant d’être ministre était avocat et défendait corps et âmes les cas des centaines de détenus politiques, arbitrairement en prison ! Ali est très heureux que cette tournée où je le représente lui mais aussi d’autres cas, ait lieu et me dit que tous en prison prient pour moi. Je suis en pleurs encore après la fin de la discussion avec mon très cher frère. (Vous le savez maintenant je pleure autant que je ris, c’est à dire pas mal ) Qu’Allah veille sur tous les opprimés. N’oubliez pas très chers amis que chacun de nous a son rôle à jouer dans la lutte contre toutes les formes d’injustice. Que Dieu vous garde. »

 Farida, 16 mai 2014 : « Chers amis, veuillez svp partager et faire tourner un maximum toutes les informations concernant cette campagne STOP TORTURE. Cela ne vous prendra que le temps d’un clic ! L’important c’est que ça tourne afin que l’impact soit si grand que le Maroc apprenne que les brutalités, sauvageries, bestialités qu’ils infligent à des hommes dans le secret, est sue par tous ! Que les cris des torturés restés trop longtemps dans le silence parviennent au monde entier ! Faites un effort, cela ne coute pas grand chose. Merci »

Ali Aarrass : Amnesty International lance une campagne internationale pour sa libération !

dans ACTIONS/COMMUNIQUES DE PRESSE/FRIENDS OF ALI AARRASS LONDON SUPPORT COMMITTEE/Lettres/Letters/Brieven/ORGANISATIONS POUR LES DROITS DE L'HOMME / FOR HUMAN RIGHTS/TORTURE par

Stop torture Ali and the othersFarida Aarrass est actuellement en tournée avec Amnesty Inernational-Espagne et moi, je reviens d’Amnesty International à Londres avec plein d’espoir.

A partir du 13 mai 2014, Amnesty International lance une campagne mondiale « STOP TORTURE ». CLIQUEZ ICI.

Selon Amnesty, qui dénonce la torture dans le monde depuis cinquante ans, force est de constater que les gouvernements ne respectent pas leurs promesses, ni leurs signatures sous les accords et les conventions contre la torture. L’utilisation de la torture est (re)devenue la méthode pour obtenir des confessions, pour faire taire l’opposition ou simplement pour punir.

Stop torture Amnesty internationalLa campagne d’Amnesty International se mènera de 2014 à 2016.

Elle se focalise sur cinq pays : le Maroc, le Mexique, le Nigeria, les Philippines et l’Ouzbékistan. Et sur cinq personnes dans chacun de ses pays, respectivement : Ali Aarrass, Claudia Medina Tamariz, Moses Akatugba, Alfred Disbarro et Dilorom Abdukadirova.

Pour le cas d’ Ali Aarrass, Amnesty International s’appuie sur le rapport du Rapporteur spécial de l’ONU Juan Mendez et sur le Rapport du Groupe de Travail de l’ONU sur la détention arbitraire. Ce dernier demande la libération immédiate d’Ali Aarrass.

lettre à Ali AarrassAmnesty International lance un appel à écrire à Ramid El Mustapha, le Ministre de la justice et des libertés du Maroc, et à Ali Aarrass à la prison de Salée II. Amnesty demande la libération immédiate d’ Ali Aarrass, l’examen des rapports sur sa torturé et maltraitance, l’installation des caméras vidéo et la présence d’un avocat lors des interrogations, comme protections contre la torture.

Tout le matériel pour la campagne peut être obtenu au siège d’Amnesty International.

Nous tenons à remercier tous les sympathisants, activistes, artistes, avocats ou parlementaires qui ont mené un combat pour Ali Aarrass depuis cinq ans. Sans vous, le nom d’Ali Aarrass ne se trouverait pas parmi les cinq personnes, personnifiant l’horreur de la torture dans le monde d’aujourd’hui.

Demo London Dec 2011 Nico 2 picassaEn particulier, nous tenons à remercier le Comité « London Friends of Ali Aarrass », qui a joué un rôle décisif pour que la cause d’Ali Aarrass, un belgo-marocain, soit connue au niveau international et parmi les organisations des droits de l’homme. Leurs lettres, publications, traductions, soutien financier, deux motions dans le parlement britannique, visites à l’ambassade belge et marocain à Londres, leur participation aux audiences du procès d’Ali à Rabat, la projection de film « Ali Aarrass pour l’exemple » à l’université de King’s College, leurs pétitions avec des personnalités du plus haut niveau juridique et parlementaire… resteront un exemple de solidarité internationale.

Ali Aarrass tortureMobilisons-nous pour amener le matériel d’Amnesty International dans les écoles, les syndicats, les associations et le monde artistique  partout en Belgique !!

Interpellez les candidat(e)s pour les élections européennes, fédérales et régionales pour qu’ils/elles se joignent à la campagne « STOP TORTURE » et demandent la libération d’Ali Aarrass et tous les prisonniers torturés au Maroc.

Luk Vervaet, www.freeali.be

 

 

 

 

 

 

 

Didier Reynders contre Ali Aarrass : le procès aura lieu le 26 mai ! Mobilisons-nous !

dans ACTIONS/AVOCATS/DANS LA PRESSE/ORGANISATIONS POUR LES DROITS DE L'HOMME / FOR HUMAN RIGHTS/SANS CATEGORIES par

 Farida Aarrass at Belgian embassy LondonTrès chers amis !

 Le vendredi 21 mars 2014, l’audience introductive a bien eu lieu.

 Les avocats qui nous représentent ainsi que ceux du ministre des affaires étrangères Didier Reynders étaient là et alors qu’on pensait que la date de l’audience publique en appel allait être fixée aux environs du mois de septembre, voilà que la présidente demande l’objet du litige.

Nos avocats indiquent qu’il s’agit de l’appel à l’aide d’un homme torturé au Maroc et abandonné par son pays.

Alors la Présidente a demandé à se greffière de chercher une date plus proche.

Nos avocats plaideront donc le 26.5.14 en appel…

 Je compte sur vous tous, chers amis, pour bloquer la date de la dite audience à 9h du matin.

Il s’agira d’une première si l’affaire devait être remportée

Je vous tiens informés !

Farida Aarrass

 

ONUDans la presse : Afriquinfos

Maroc : L’ONU ordonne la libération d’Ali Aarrass

RABAT (© 2014 Afriquinfos) – SOURCE

Le Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies souhaite voir le prisonnier belgo-marocain libéré par les autorités marocaines. Ali Aarrass est suspecté de faire partie de l’organisation terroriste GICM.

Ali Aarrass aurait subi, selon l’ONU, durant ses 3 années de détention des « traitements humiliants et dégradants » par les gardiens de la prison de Salé, où il était incarcéré.Ali Aarrass avait été arrêté en 2008 pour appartenance à un réseau terroriste.

Le document rédigé par l’ONU stipule que le prisonnier a été condamné injustement et illégalement par les autorités marocaines. Ce texte exige la libération du belgo-marocain ainsi qu’une indemnisation suite à son séjour en prison.

Cet écrit indique également qu’il aurait été condamné « sans aucun témoin ni aucune preuve documentaire ou légale » et « sans droit de témoigner ». L’ONU ajoute que cette condamnation s’est basée suite aux déclarations de l’homme, alors torturé, et dans une langue qu’il ne connaissait même pas (l’arabe).

L’Espagne avait blanchi Ali Aarrass, alors que le Maroc le gardait toujours prisonnier.

Afriquinfos

Ali Dans la presse :  Yabiladi

L’ONU demande au Maroc de libérer Ali Aarrass

Justice | Brève | Publié le 14.03.2014 à 16h23 | Par La rédaction SOURCE

L’affaire Ali Aarrass intéresse le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies. L’Assemblée générale des Nations Unies a demandé au Maroc, via une résolution dudit conseil, la « libération immédiate » du prisonnier belgo-marocain arrêté en 2008 et accusé d’appartenir au réseau terroriste GICM.

Le texte exhorte le gouvernement marocain à libérer le détenu et de l’indemniser financièrement pour les dommages subis pendant son arrestation, sa condamnation et sa détention « injuste et illégale ». Selon l’organisation, Ali Aarrass a été victime, durant ses trois années de détention, de « traitements humiliants et dégradants » dans la prison de Salé.

Le texte ajoute que le détenu a été « injustement condamné, sans aucun témoin ni aucune preuve documentaire ou légale », et aussi « sans droit de témoigner ». La condamnation a été faite en se basant sur « une confession obtenue sous la torture et dans une langue qu’il ne connaissait pas : l’arabe » souligne la résolution.

Arrêté en 2008, Ali Aarrass avait été blanchi par l’Espagne mais condamné par le Maroc après son extradition.

 

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