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SANS CATEGORIES - page 5

Maîtres Dounia Alamat, Olivia Venet, Pierre-Arnaud Perrouty et collègues attendent Ali Aarrass. #Waiting4ali 02 04

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A moins de deux mois de la libération d’Ali Aarrass, le 2 avril 2020,  nous lançons un appel à toutes celles et tous ceux qui ont, d’une manière ou d’une autre, soutenu la campagne, de se mobiliser dans cette dernière ligne droite vers sa libération.

Continuons à soutenir la campagne Free Ali Aarrass (voyages, frais d’avocats, démarches administratives, …) sur le numéro de compte BE69 0016 7484 8678 de Farida Aarrass avec mention Waiting 4 Ali !

Merci de nous envoyer votre photo avec petite ou grande affiche, avec la mention : # WAITING 4 ALI 02.04.2020

Amicalement, 

Le Comité Free Ali

JULIAN ASSANGE, CHELSEA MANNING, EDWARD SNOWDEN, NOUS VOUS SOMMES TOUS REDEVABLES ! Un message du Comité Free Ali

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Message lu à la Place Julian Assange, Bruxelles, 29 janvier 2020

Merci à l’artiste Davide Dormino, merci au Comité Free Assange Belgium d’avoir organisé des dizaines d’actions pour Julian Assange à Bruxelles, merci à toutes les organisations qui se sont engagées afin de nous permettre d’accueillir ces trois sculptures à Bruxelles.


Je vous parle au nom du Comité Free Ali Aarrass, qui dans une de ses dernières lettres écrit : « Nous devons être parmi ces hommes qui pendant des siècles ont été à l’image de l’arbre privé à la fois d’air et de racines. Ce n’est pas la première fois que des hommes auront joué ce rôle dans la cristallisation de la conscience et de l’espoir. Et cela malgré la répression, la prison ou le bannissement quand ils n’ont pas choisi l’exil ». 

Ali Aarrass ne vous connaît pas, il ne sait pas que vos statues sont ici ; dans sa cellule d’isolement il est coupé du monde, il ne peut ni recevoir de courrier, ni écrire une lettre. Vous ne connaissez pas Ali Aarrass. Et pourtant, il y a bien des liens entre vous.

Au moment de l’arrestation d’Ali Aarrass en Espagne, votre avocat Baltazar Garzon était le juge d’Ali Aarrass. C’est ce juge Garzon qui a innocenté Ali Aarrass après un examen approfondi, mais Ali a quand même été extradé par l’Espagne vers le Maroc.
Un autre de vos avocats, Christophe Marchand, se bat depuis des années pour la libération d’Ali Aarrass avec son équipe dont Dounia Alamat et Nicolas Cohen.
Wikileaks a aussi aidé Ali Aarrass de manière indirecte, lui qu’on accusait de faire partie du groupe du Belgo-Marocain Abdelkader Belliraj. C’est en effet Wikileaks qui a publié le 6 août 2009, les courriers secrets de l’ambassade américaine à Rabat, quelques jours après le verdict contre les 35 accusés dans le procès Belliraj. L’ambassade américaine à Rabat avait en effet envoyé un commentaire secret à Washington et à différentes ambassades américaines en Europe, sous le titre « Un important cas de terrorisme soulève des questions de droits de l’Homme ». ». Grâce à vous, nous avons appris que même les autorités américaines elles-mêmes considéraient que ce procès était inéquitable et inacceptable. C’est grâce à vous que nous avons appris la présence de deux diplomates belges à ce procès, Daniel Bernard, adviseur de droit belge auprès du gouvernement marocain, et Johan Jacobs, conseiller à l’ambassade belge. Tous deux ont dénoncé ce procès en déclarant que « les condamnations dans ce procès étaient tout simplement décidées à l’avance ».

Quand Ali Aarrass parle dans sa lettre « des hommes et des femmes qui auront joué le rôle dans la cristallisation de la conscience et de l’espoir. Et cela malgré la répression, la prison ou le bannissement quand ils n’ont pas choisi l’exil », il parle de vous.

De vous Julian, qui avez dû vous réfugier en 2012 dans l’ambassade de l’Equateur à Londres pour échapper à l’extradition et qui êtes maintenant dans la prison de haute sécurité de Belmarsh.

De vous Chelsea, qui avait été en prison de 2010 à 2017 et qui vous retrouvez aujourd’hui en prison parce que vous ne voulez pas témoigner contre Julian.

De vous, Edward Snowden, qui avez choisi l’exil depuis sept ans pour échapper à la prison aux Etats-Unis. Sans oublier les journalistes d’investigation Glenn Greenwald, Jacob Appelbaum ou Laura Poitras, qui eux aussi ont payé le prix fort.

Vous avez choisi de sacrifier votre vie familiale, votre travail, votre revenu, votre maison. Vous n’avez pas attendu le jour de votre pension pour faire des commentaires critiques ou des révélations après les faits, parce que vous avez choisi de rester debout pour la vérité et pour la justice. Vous avez choisi d’être le signal contre le fascisme moderne, tout comme l’étaient les écrivains et journalistes allemands en prison ou en exil dans les années 1930 sous le régime nazi.

Nous vous sommes tous redevables.
Je voudrais vous dire trois fois merci !

Merci d’abord parce qu’au moment où notre opposition à la guerre en Afghanistan et en Irak s’est estompée, où tout le monde a commencé à s’habituer à la guerre, où la normalisation de la barbarie s’est installée, vous avez publié, le 25 Juillet 2010, les documents secrets sur la guerre en Afghanistan. Trois mois plus tard en octobre 2010 vous avez publié près de 400.000 rapports de l’armée sur la guerre en Irak. Grâce auxquels le monde a pour la première fois appris qu’il y a eu 109.000 morts en sept ans, dont 66.081 victimes civiles. C’est vous qui, le 25 avril 2011, avez pour la première fois publié les documents secrets sur les 779 détenus à Guantánamo. C’est vous qui avez appris au monde les activités d’espionnage mondial de la NSA (National Security Agency) et le rôle des ambassades américaines dans le monde en tant que postes avancées pour cet espionnage.

Ensuite, merci de nous avoir éveillés sur la question des extraditions. De nous avoir appris qu’on a laissé passer des choses inacceptables dans notre propre pays, comme l’extradition par la Belgique, contre l’avis de la Cour européenne des droits de l’homme, de Nizar Trabelsi aux Etats-Unis où il croupit depuis sept dans une cellule d’isolement en attendant son procès ; comme l’extradition du Belge Ali Aarrass, contre l’avis du Comité de l’ONU des droits de l’homme, de l’Espagne vers le Maroc. Et le refus total de la Belgique de faire quoi que ce soit pour lui, même après la reconnaissance par Juan Mendez, le commissaire de l’ONU contre la torture, du fait qu’Ali a bien été torturé. On pourrait continuer sur l’indifférence face aux déchéances de la nationalité belge, qui reviennent à une extradition ou à un bannissement de Belges vers le pays de leur deuxième nationalité, pays qu’ils n’ont jamais connu. Ceux et celles qui rêvent que la Belgique pourrait sauver Assange devraient se poser ces questions.

Merci, enfin, de nous avoir confrontés à la situation dans les prisons militaires et de haute sécurité. Et de nous avoir alertés sur la situation des personnes transgenres dans les prisons, comme celle subie par Chelsea Manning. Dans la prison militaire de Fort Leavenworth au Kansas, elle a essayé deux fois de se suicider.
A Belmarsh aussi, la prison de Julian Assange, le Guantanamo britannique, où sont enfermés ceux qui sont condamnés ou accusés de terrorisme et autres personnes jugées extrêmement dangereuses, la situation est extrêmement grave.

Dans une lettre ouverte, soixante médecins ont déclaré que Julian Assange était entré « dans un cercle vicieux d’anxiété, de stress et d’impuissance, typique des personnes exposées à un isolement prolongé et à un arbitraire constant ». Le 24 janvier dernier Julian Assange est sorti de son isolement et placé dans une aile où sont enfermés 40 autres détenus. Il est sorti de l’isolement, grâce aux pressions des avocats, des militants, mais aussi grâce à des pressions exercées sur l’administration carcérale par les autres détenus qui estimaient que Julian Assange était injustement traité. C’est en effet un groupe de détenus, faisant partie de ceux qu’on appelle « les pires parmi les pires », qui a adressé une pétition au directeur de la prison à trois reprises, insistant sur le fait que le traitement d’Assange était injuste et inique.

Il y a trois semaines, le soir du 2 janvier, Liridon Saliuka, 29 ans a été retrouvé mort dans sa cellule à Belmarsh. Le troisième mort en un an dans cette prison. Liridon était handicapé, il avait des difficultés pour marcher ou pour rester debout pendant de longues périodes. Il se battait pour qu’on reconnaisse son handicap. Mais après qu’il avait reçu un matelas adapté, celui-ci lui a été retiré et il a été placé dans une cellule normale. Depuis, disait-il à sa sœur Dita, je dors sur le sol, je ne supporte pas le matelas qu’ils m’ont donné. A partir de cette place Julian Assange, nous adressons nos sincères condoléances à la famille.

Pour toutes ces raisons le Comité Free Ali demande la fin immédiate des poursuites contre Julian Assange et tous ses compagnons de combat et sa libération immédiate.
Liberté pour Assange, liberté pour Manning, liberté pour Snowden !

Meilleurs vœux pour 2020 et MERCI pour votre soutien!

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Le Comité Free Ali présente à toutes ses amies et tous ses amis ses meilleurs vœux pour 2020, année de la libération d’Ali Aarrass !

Du 18 au 20 janvier aura lieu une dernière visite à Ali Aarrass, avant sa libération le 2 avril 2020. Jusqu’au dernier jour de son incarcération, contestée depuis 12 ans, condamnée par les différents comités des droits humains de l’ONU, ses conditions de détention extrêmes auront toujours été maintenues : isolement, interdiction d’écrire ou de recevoir des lettres, temps extrêmement limité pour téléphoner… 

Nous tenons à remercier chacun et chacun d’entre vous pour votre aide qui nous a permis de briser cet isolement et ce silence en rendant possibles les voyages pour lui rendre visite : C.A. 50€, G.L. 10€, C.M. 25€, B.R 10€, D L-D 10€, C M-F. 200, O.J. 25€, E.K.A 25€, V.S. 20€, H.D. 20€, M.L. 25€, F.D. 50€, N.S. 100€, C.M. 30€, K.A. 25€, Z.M. 100€, J.D. 15€, B.R. 15€. Un grand merci aussi à celles et ceux qui nous ont envoyé leur photo avec Waiting 4 Ali (J’attends Ali), les premières photos sont à regarder ICI.   

Vous, sympathisantes et sympathisants de la cause d’Ali, avez toujours été les seuls soutiens dont nous avons pu bénéficier pendant ces longues douze années. Nous vous en remercions.

A deux mois de sa libération, nous lançons un appel à toutes celles et tous ceux qui ont, d’une manière ou d’une autre, soutenu la campagne, de se mobiliser dans cette dernière ligne droite vers sa libération.

Continuons à soutenir la campagne Free Ali Aarrass (voyages, frais d’avocats, démarches administratives, …) sur le numéro de compte BE69 0016 7484 8678 de Farida Aarrass avec mention Waiting 4 Ali !

Merci de nous envoyer votre photo avec petite ou grande affiche, avec la mention : # WAITING 4 ALI 02.04.2020

Amicalement, 

Le Comité Free Ali

 

Ali Aarrass sera bientôt libre #WAITING 4 ALI ! 02 04 2020

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# WAITING 4 ALI – 02.04.2020

Chers amis !

Voilà bientôt 12 ans que Ali aura été arbitrairement emprisonné. Cela fera 4380 jours de privation de liberté et tout au long de ces douze années, il aura subi un traitement humiliant, dégradant, on ne peut plus inhumain.
Mais aujourd’hui, malgré toutes ces années d’injustices, Ali sourit et rit à l’idée que sa mise en liberté approche. Cet homme n’a jamais plié, n’a jamais abandonné et a réussi malgré et contre tout à sauvegarder son humanité et sa dignité. Il me disait lors d’un échange téléphonique : « Ma dignité, je me couche avec elle le soir, et je me réveille avec elle le matin. C’est le plus important, j’y tiens ! »

Très chers amis, si Ali fait preuve d’une résilience hors paire, c’est entre autre grâce à tout le soutien que vous lui avez témoigné de différentes manières, tout au long de cette si dure épreuve.
Nous voulons et avons besoin de continuer à croire en nous tous. En cette force qui nous unit et qui nous permet d’avancer vers un monde plus humain, plus respectueux, plus sain.

Très chers amis !
Nous comptons sur vous encore une fois pour attendre Ali à nos cotés. Nous lançons une action #

Celle ci consiste à se prendre en photo avec une petite ou grande affiche, vous êtes libres de faire comme vous l’entendez, dans laquelle il est écrit :

# WAITING 4 ALI 02.04.2020

Comme sur les photos partagées par quelques membres et sympathisants du Comité freeali.

Faites nous parvenir votre photo, seul, en groupe, en famille, avec des amis, avec des collègues, où que vous soyez, ici, chez vous, en rue, en voyage ailleurs,……. Faites aussi et si vous le pouvez et le voulez, preuve d’originalité, lâchez vous 😉

Rejoignez nous via ce #

Soyons nombreux à prouver que nous l’attendons ensemble ! Vous l’aurez compris, Ali Aarrass sera libéré le 2 avril 2020 incha Allah.

Un immense merci pour tout.
Nous vous tiendrons informés de l’évolution des choses dans cette affaire et cela jusqu’au bout.

Si toi aussi, tout comme nous, tu attends impatiemment de voir, revoir Ali bientôt libre, n’attends pas. Fais toi une photo avec le # WAITING 4 ALI et envoie la moi, ou identifie moi afin que je la partage.

Nous les rassemblerons toutes pour les montrer à Ali, mais aussi, nous comptons en faire une grande affiche avec un maximum d’entre elles.

Vas y donc ! Fais ta photo # WAITING 4 ALI

Farida Aarrass et le Comité Free Ali.

Ali Aarrass, martyrisé, porte-drapeau pour l’égalité des binationaux

dans DOUBLE NATIONALITE/FRIENDS OF ALI AARRASS LONDON SUPPORT COMMITTEE/LA PLATAFORMA POR ALI AARRASS/LA PRISON AU MAROC/ORGANISATIONS POUR LES DROITS DE L'HOMME / FOR HUMAN RIGHTS/SANS CATEGORIES/TORTURE par

Par Luk Vervaet,

Pendant les dernières dix années de son calvaire carcéral, de la prison Botafuegos à Algeciras en Espagne jusqu’à la prison de Salé II et de Tiflit II au Maroc, Ali Aarrass est resté un homme digne, un homme debout. Si l’objectif était de le mettre à genoux, de l’effacer, de le faire plier sous la torture, par la violence et l’isolement total, ce fut raté.
Par sa persévérance, ses grèves de la faim, ses témoignages contre la torture, ses actions devant les justices belge, espagnole et marocaine, il a été et est toujours le moteur d’un large mouvement pour l’égalité et la justice.
De 2014 jusqu’à ce jour, Ali Aarrass a attaqué devant les tribunaux le non-respect des conventions internationales sur les droits de l’homme dans son affaire et la discrimination et le racisme d’État contre les citoyens binationaux belgo-marocains. Du fond de sa cellule, il a non seulement défié la Belgique, le Maroc et l’Espagne, mais aussi la peur, la soumission et le fatalisme qui règnent parmi nous, qui nous trouvons en liberté. En écrivant ces lignes, je me dis que, s’il y a une personne en Belgique qui mérite le prix de la défense des droits de l’homme, c’est bien Ali Aarrass.
Le Maroc, l’Espagne et la Belgique ont, à la fois conjointement et à leur manière, bafoué les droits fondamentaux d’Ali Aarrass, faisant de son affaire un des scandales judiciaires et politiques majeurs de cette dernière décennie.
Dans le chef de la Belgique et du Maroc, c’est l’histoire d’une parfaite entente sur le traitement discriminatoire de leurs citoyens binationaux respectifs.
Pendant toutes les années de la détention d’Ali Aarrass, la Belgique n’a à aucun moment envisagé sa protection consulaire ou humanitaire. De son côté, le Maroc n’a à aucun moment envisagé d’autoriser une protection consulaire belge, allant même jusqu’à lui refuser une assistance humanitaire belge. Ajoutons à cela que des avocats belges ne peuvent ni plaider au Maroc, ni rendre visite à leur client de nationalité belgo-marocaine.
Mais commençons par le début, commençons par les positions belges par rapport à l’Espagne, le pays qui a arrêté Ali Aarrass à Mellila le 1er avril 2008, à la demande du Maroc qui sollicitait son extradition.

La première confrontation : le refus belge d’une assistance à Ali Aarrass en Espagne

Dès son incarcération en Espagne en vue de son extradition, Ali Aarrass n’a pas cessé de clamer son innocence. Il entame trois grèves de la faim pour protester contre son incarcération et contre la demande d’extradition.
Dès le début de son incarcération, Ali sollicite une visite consulaire de son pays, la Belgique. Puis, la campagne contre l’extradition d’Ali, lancée en Belgique par le Comité Free Ali, en Espagne par Amnesty international et à Mellila par la Plataforma por Ali Aarrass, demande à la Belgique d’intervenir pour protéger son ressortissant.
Or, pendant les deux ans et demi de sa détention en Espagne, le consul belge en Espagne refuse de lui rendre visite.   À l’interpellation de la députée Zoé Genot, le 29 novembre 2010, qui demande une intervention à Monsieur Vanackere (vice-premier ministre et ministre fédéral des Affaires étrangères et des Réformes institutionnelles de 2009 à 2011) auprès de l’Espagne pour vérifier la situation d’Ali Aarrass dans les prisons espagnoles et pour empêcher son extradition vers le Maroc, celui-ci répond : « Pour ce qui concerne votre question relative à une visite du consul, l’assistance aux Belges détenus à l’étranger ne prévoit pas l’organisation de visites consulaires dans les pays de l’Union européenne. » Un argument qui ne tient pas debout. Quand j’enseignais dans la prison de Saint-Gilles, je me suis adressé à l’ambassade des Pays-Bas à Bruxelles pour leur demander une visite chez des détenus néerlandais, arrêtés et condamnés en Belgique pour trafic de stupéfiants. Il ne me fallait pas argumenter, une visite dans la prison a bien eu lieu, sans que cela soit considéré comme une ingérence ou comme un manque de confiance dans le système judiciaire belge.
Mais pourquoi n’avez-vous pas évoqué le dossier Aarrass avec votre collègue espagnol ? lui demande Zoé Genot. Et le ministre de répondre : « Je n’ai pas évoqué le dossier d’extradition avec mon collègue espagnol car il n’est pas d’usage que la Belgique intervienne dans une procédure d’extradition entre pays tiers même lorsque cette dernière concerne un ressortissant national. De plus, j’ai entière confiance dans les garanties que le système judiciaire espagnol offre au niveau des procédures d’extradition et du respect des droits de l’homme. Il prévoit, en effet, des possibilités d’appel et ce, jusqu’au niveau de la Cour européenne des droits de l’homme en cas de non-respect de la Convention européenne des droits de l’homme. Vu ce qui précède, je n’entreprendrai pas de démarche qui pourrait être interprétée par mon collègue espagnol comme une ingérence dans des affaires internes et surtout comme un manque de confiance dans le système judiciaire espagnol. » Analysons cet argument de plus près. Disons d’abord que « l’entière confiance » du ministre dans le système judiciaire espagnol s’est avérée tout à fait relative. Quand, dix ans plus tard, il s’agit de la Catalogne, il n’est plus du tout question de confiance belge ou même européenne.[1] Et là, la Belgique ne se gêne pas pour intervenir et pour s’ingérer dans les affaires internes de l’Espagne, comme en témoignent les titres des journaux.[2] Une illustration de plus que nos autorités nous servent de grandes déclarations sur le respect et la confiance uniquement quand cela les arrange.
Ensuite, après une enquête minutieuse du juge antiterroriste Garzon, l’Espagne a innocenté Ali de toute implication dans une entreprise terroriste. C’est pour cette raison, que l’Espagne, tout en gardant Ali en prison, hésite pendant deux ans et demi à l’extrader.

Un non-lieu et une extradition qui n’a pas lieu pendant deux ans et demi… cela n’a pas pu échapper aux autorités belges, vu leur « entière confiance dans le système judiciaire espagnol ». L’Espagne va aussi remettre en liberté un Hispano-marocain, accusé des mêmes faits, sous la même demande d’extradition, et innocenté comme Ali. La seule raison pour garder Ali en prison, c’est qu’il est belge et pas espagnol.

Tout cela n’a en rien changé le refus de la Belgique de faire entendre sa voix et d’assurer un minimum de protection à son citoyen innocenté. Vanackere parlait de « la possibilité de s’adresser à la Cour européenne des droits de l’homme en cas de non-respect de la Convention européenne des droits de l’homme ». Ali et ses avocats ont saisi le Comité des Droits de l’Homme des Nations-Unies. Le 26 novembre 2010, ce Comité a demandé officiellement à l’Espagne de ne pas extrader Ali Aarrass vers le Maroc, en raison du risque sérieux et avéré qu’il y subisse de mauvais traitements. Là non plus, la Belgique n’a pas voulu saisir l’opportunité de se joindre à la demande du Comité.
Avec comme résultat que, le 14 décembre 2010, au moment où le conflit diplomatique et médiatique entre l’Espagne et le Maroc sur le Sahara occidental était à son comble, l’Espagne décide de ne pas respecter la demande du Comité des Droits de l’Homme. Elle procède à l’extradition forcée d’Ali, par avion de Madrid à Casablanca, sans même avertir les avocats d’Ali Aarrass ou sa famille.
Il y a un épilogue pervers et morbide à ce chapitre sur l’attitude de la Belgique en Espagne. Suite aux interpellations parlementaires en Belgique, à une intervention parlementaire de la part de députés britanniques contre son extradition, adressée à l’Espagne, aux démonstrations à répétition devant l’ambassade espagnole à Bruxelles, à la pétition, la conférence de presse, la soirée d’information et j’en passe, il y a eu une visite consulaire belge à Ali Aarrass. Oui, peu de gens le savent, mais il y a bel et bien eu une visite consulaire. Seulement, au moment de la visite du consul, la cellule d’Ali Aarrass à la prison de Madrid était vide. Parce que la visite a eu lieu le jour après son extradition vers le Maroc ! En lisant la position du ministre des Affaires étrangères Vanackere, on ne peut qu’en conclure que la visite consulaire belge a été délibérément organisée après son extradition. Une mise en scène élaborée uniquement pour sauver la face devant l’opinion publique et le mouvement de solidarité avec Ali.

 Le  ministre de la Justice Stefaan De Clerck a fait preuve du même cynisme. Comme la question des extraditions relève de ses compétences, le Comité Free Ali s’était adressé à lui par mail. C’était le 1er décembre 2010, quinze jours avant l’extradition d’Ali Aarrass. La réponse du ministre arrive le 20 janvier 2011, soit presque deux mois plus tard, pour nous dire ce qu’on savait déjà depuis six semaines et se dégager de tout appel à l’aide. Parce qu’une fois au Maroc, le Belgo-marocain Ali Aarrass n’était plus son problème. Voici sa réponse : « Par la présente, j’accuse bonne réception de votre courrier du 1er décembre 2010 lequel a retenu toute mon attention. D’après les informations qui m’ont été transmises, j’ai le regret de vous communiquer que l’extradition de Monsieur Ali Aarrass de l’Espagne vers le Maroc a déjà eu lieu ».

Le « principe » de la non-assistance consulaire belge aux binationaux belges au Maroc

L’extradition au Maroc en décembre 2010 fut suivie d’un long silence d’un mois. Ali avait disparu. Personne n’était informé de son lieu de détention. Il n’avait pas accès aux services d’un avocat. Farida Aarrass s’adresse alors au ministre des Affaires étrangères, lui demandant de s’informer auprès des autorités marocaines sur la situation de son frère afin de savoir où il se trouve. En réponse à son email, le ministre répond : « Je vous confirme que la position en matière d’aide consulaire aux bipatrides est de ne pas intervenir auprès des autorités locales du pays de leur autre nationalité. Comme Ali Aarrass est considéré comme de nationalité marocaine par les autorités marocaines, nos services ne les contacteront donc pas pour votre frère ».

Cette position sera répétée pendant des années. Ali, de son côté réapparaît le 18 janvier 2011, lorsqu’il est présenté au juge d’instruction, assisté de son avocat. Sorti de dix jours de torture, Ali décide de porter plainte du chef de torture, non seulement au Parquet mais également auprès du ministre de la Justice et du Conseil National des Droits de l’Homme.

 Cela ne change en rien la position de la Belgique. Ainsi, le 7 mars 2012, en réponse à une nouvelle question de la parlementaire fédérale Zoé Genot à la commission des Relations extérieures, le nouveau et actuel ministre des Affaires étrangères, Didier Reynders, répond : « Nous n’intervenons jamais pour un binational sur le territoire d’un pays dont il possède la nationalité. La Belgique applique ce principe qui a été confirmé entre autres par la Convention de La Haye du 12 avril 1930 concernant certaines questions relatives au conflit de loi sur la nationalité, stipulant qu’un État ne peut exercer sa protection diplomatique au profit d’un de ses nationaux à l’égard d’un État dont celui-ci est également le ressortissant national. Et la Belgique a signé cette convention. Ce principe est appliqué sans discrimination pour tous les détenus de double nationalité. Le même principe est bien entendu appliqué sur le territoire belge ». Un an plus tard, le 20 février 2013, même réponse – mot pour mot – de Reynders à la demande de recevoir la famille Aarrass : « Je ne peux que vous confirmer que le Service Public Affaires étrangères n’intervient pas pour un binational sur le territoire d’un pays dont il possède la nationalité. Ce principe est appliqué sans discrimination pour tous les détenus de double nationalité. Je n’estime donc pas opportun d’organiser une rencontre concernant ce dossier ». Et dans une lettre à l’ambassade de la Belgique à Rabat du 5 août 2013, Didier Reynders écrit : «… Je confirme le principe que les ambassades belges s’abstiennent d’accorder la protection consulaire à des personnes ayant la double nationalité ».
Comme vous le pouvez constater, la Belgique a érigé en principe la non-assistance consulaire aux binationaux. Elle a ainsi érigé en principe la discrimination d’une partie de sa population.

Après la victoire historique d’Ali Aarrass sur la protection consulaire, la Belgique et le Maroc contre-attaquent

La Belgique sera obligée de reculer sur son principe de discrimination et de racisme d’État après une victoire historique d’Ali Aarrass devant les tribunaux belges. En 2014 en effet, Ali et ses avocats obtiennent du tribunal en première instance à Bruxelles d’abord et en appel ensuite, l’obligation pour la Belgique de lui fournir l’assistance sollicitée. C’est une victoire historique. Une victoire qui n’a pas été célébrée à sa juste valeur par le mouvement antiraciste. Par contre, la Belgique et le Maroc ont bien compris l’importance de ce jugement. La Belgique n’abandonne pas un combat dont l’enjeu est trop important. Elle continue à s’opposer à ce jugement et se pourvoit en cassation. Entretemps, dans sa demande d’autorisation d’une assistance consulaire au Maroc du 4 mars 2014, ordonnée par le tribunal, elle stipulera clairement qu’elle n’est pas d’accord de faire cette demande, mais qu’elle y est obligée et qu’elle attend la suite de la procédure judiciaire. Ainsi l’ambassade belge à Rabat écrit le 4 mars 2014 au ministère des affaires étrangères au Maroc que « la demande (d’assistance consulaire au Maroc) et la communication qui en résulterait… laissent entièrement inaffectée sa position juridique sur le plan international concernant l’exercice de l’assistance consulaire en faveur de binationaux. » Le 11 mars 2014, l’affaire Ali Aarrass et le pourvoi en appel sont discutés lors d’une rencontre entre la Belgique et le Maroc. Il ressort de cette réunion « … Que les autorités marocaines ne souhaitent pas voir se créer un précédent, la question de la possible condamnation de l’État belge en appel (procédure belge) et de ses suites jurisprudentielles se posant alors… ».

À partir de 2016, les initiatives pour briser Ali Aarrass vont se suivre.

Le 28 juin 2016, deux ans (!) après la réception de la demande belge du 4 mars 2014, le Maroc envoie sa réponse, refusant une visite consulaire belge à Ali Aarrass, « détenu dans le cadre d’une affaire de terrorisme et de radicalisme ». Reynders y réagit le 16 août 2016 en disant que cette réponse « … a le mérite de nous fournir une réponse claire… », et à une autre occasion que la réponse était tout à fait normale et conforme aux accords et pratiques internationaux.
Le 10 octobre 2016, les autorités pénitentiaires marocaines décident de transférer Ali de la prison de Salé II à la prison de Tiflet II où il sera enfermé en isolement total. Un isolement prolongé qui, pour Amnesty international « s’apparente à la torture ou à d’autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants au titre des Règles Nelson Mandela ». Le Comité contre la Torture (CAT) de l’ONU, saisi par les avocats d’Ali, ordonne que « le régime pénitentiaire de Ali soit allégé et ses droits garantis ». Le Maroc ne réagit pas et continue sa détention solitaire jusqu’à ce jour.
En avril 2017, la Cour de cassation au Maroc rejette le pourvoi en cassation d’Ali Aarrass introduit en 2012.
Le 21 juin 2017, le Ministère des Affaires étrangères et de la Coopération du Maroc refuse la demande belge d’une « visite à caractère strictement humanitaire ».
Le 29 septembre 2017, la Cour de Cassation en Belgique casse les arrêts en faveur d’Ali Aarrass de 2014 et donne raison à la Belgique.
Sur ce, Ali Aarrass et ses avocats saisissent la Cour européenne des droits de l’homme pour violation des articles 1er et 3 de la Convention.
Et ce n’est pas fini.
En 2018, pour couper court au combat d’Ali pour obtenir la protection de la Belgique et pour les droits égaux des binationaux, la Belgique fait inscrire la non-protection des citoyens binationaux dans une nouvelle loi. Sur proposition des ministres Reynders et Geens, le 9 mai 2018, une nouvelle loi modifiant la protection consulaire enlève, par la loi (!), toute protection consulaire belge aux citoyens belges ayant une double nationalité, une fois qu’ils se trouvent dans le pays de leur deuxième nationalité. Le nouvel article 11 du code consulaire dit ceci : « Il est inséré un article 79 : Ne peuvent prétendre à l’assistance consulaire les Belges qui possèdent aussi la nationalité de l’État dans lequel l’assistance consulaire est demandée, lorsque le consentement des autorités locales est requis ».

Ali Aarrass et ses avocats décident alors de saisir la Cour constitutionnelle de cette question, en espérant que cette dernière sanctionnera ce racisme d’État.

Notes

[1] Sur la situation des droits de l’homme en Espagne lire aussi : http://www.freeali.be/a-lattention-de-lancien-ministre-van-ackere-on-torture-en-espagne/
[2] . « Charles Michel, seul chef de gouvernement européen à condamner la violence en Catalogne » https://www.rtbf.be/info/belgique/detail_le-premier-ministre-charles-michel-premier-dirigeant-europeen-a-condamner-la-violence-en-catalogne?id=9724111 ; « Belgique : l’affaire catalane envenime les relations avec Madrid « , https://www.courrierinternational.com/article/belgique-laffaire-catalane-envenime-les-relations-avec-madrid ou « La justice belge refuse d’extrader le rappeur espagnol Valtonyc vers Madrid » https://www.liberation.fr/direct/element/la-justice-belge-refuse-dextrader-le-rappeur-espagnol-valtonyc-vers-madrid_87381/

Au Théatre national Boulevard Emile Jacqmain, 111-115 1000 Bruxelles

Le Chœur d’Ali Aarrass, Julie Jaroszewski, 23 > 27.04.2019 

 

 

 

 

Calendrier : Mardi 23.04.2019  20:15 Grande Salle  / Mercredi 24.04.2019 19:30 Grande Salle / Jeudi 25.04.2019 20:15 Grande Salle / Vendredi 26.04.2019 20:15 Grande Salle / Samedi 27.04.2019 20:15 Grande Salle

 

Assez menti, Didier Reynders ! Un mois de solidarité avec Ali Aarrass (1 avril – 30 avril 2016)

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Reynders Human RightsASSEZ MENTI, DIDIER REYNDERS !
AVRIL 2016, UN MOIS DE SOLIDARITE AVEC ALI AARRASS

« La vérité, tôt ou tard, finira par surgir », répète inlassablement ALI AARRASS qui, bien qu’INNOCENT, entrera le 1er avril prochain dans sa NEUVIEME ANNEE DE DETENTION !

Afin de renforcer la mobilisation citoyenne autour d’Ali Aarrass, devenu l’emblème héroïque de la lutte pour l’égalité de droits en faveur des binationaux, le Comité Free Ali organisera tout au long du mois d’avril plusieurs rencontres, ainsi qu’une campagne de crowdfunding.

A l’agenda de ce mois de solidarité, quatre dates importantes que nous vous appelons à réserver dès maintenant:

1. Vendredi 01/04: rassemblement de 12h à 14h devant le ministère des Affaires étrangères (rue des Petits Carmes, 15 – 1000 Bruxelles).

2. Samedi 16/04: conférence-débat « Les binationaux à la lumière d’Ali Aarrass » (15h-17h à BXL Laïque – 18 avenue Stalingrad, 1000 Bruxelles)

3. Samedi 23/04: présentation publique d’une étape de travail du Choeur Ali Arrass, vers midi à la Maison des Cultures de Saint-Gilles (rue de Belgrade, 120 – 1060 Bruxelles). Projet ouvert aux professionnels et amateurs sans distinction aucune, dont l’objectif est de porter à la scène le combat d’Ali Aarrass.

4. Samedi 30/04: campagne de crowdfunding : présentation de la BD « Je m’appelle Ali Aarrass » et du livre « Ali Aarrass, lettres de prison & Farida Aarrass, journal d’une grève de la faim (15h-17h à BXL Laïque – 18 avenue Stalingrad, 1000 Bruxelles)
Ne manquons pas ces quatre rendez-vous citoyens, soyons-y aussi nombreux que possible: pour Ali et pour nous tous !

Le Comité Free Ali

reyndersmenteurÉvénement Facebook, cliquez ICI 

 

Le 25 août Ali Aarrass a commencé la grève de la faim pour ses droits élémentaires

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ali aarrassPour la sixième fois en 7 ans et 5 mois de détention arbitraire, Ali Aarrass a entamé une grève de la faim.

Pour plusieurs raisons.

L’une c’est la présence dans son quartier d’une énième crapule sans âme qui lui mène la vie dure depuis pas mal de temps déjà. Un chef de quartier qui se nomme Ben Ali Hicham. Ce ne sera surement pas le dernier, on suppose, ils s’arrangent si bien pour qu’ils puissent se relayer et garder Ali sous pression, autant que possible.

Ce chef de quartier pousse Ali à bout, plus aucun moyen d’avoir quoi que ce soit tant que c’est lui qui est de service, et le tout en l’humiliant de manière récurrente.

A la moindre demande d’Ali, depuis des mois, qu’il s’agisse de produits pour sa toilette, de voir un médecin ou quoi que ce soit d’autre, il lui refuse catégoriquement tout. Ali ne supportait plus les insultes et autres propos dégradants à son encontre. Pour ce qui est du droit à voir un médecin, Ali disait qu’il n’y avait plus de médecin sur place. Que ce ne sont que des mensonges comme pour tout le reste.

Deuxièmement, une lettre mensongère datant de 2013 est apparue, sur le soi-disant accord conclu après sa grève de la faim du 10 juillet 2013.  Dans cette lettre de la direction de la prison au CNDH (conseil national des droits de l’homme) il est écrit qu’Ali aurait mis fin à sa grève de la faim parce que tous ses demandes ont été satisfaites. Ali n’était pas au courant de cette lettre, ni de cet accord.

Ali dit que la seule raison qui l’avait poussé à arrêter la grève de la faim et de la soif était qu’on l’avait supplié de cesser au risque que des gardiens en pâtissent. Ali ne souhaitait pas porter préjudice à ces gardiens qui n’y étaient pour rien.
Jamais Ali a déclaré qu’il était satisfait des conditions de détention qui sont de manière permanente provocantes, discriminantes, humiliantes, insultantes et menaçantes. Une façon de le garder sous tension constante.

Ali n’a pas bénéficié de la moindre visite médicale. Il a introduit des demandes et celles ci ont été, bien entendu, enregistrées dans son carnet médical, qui d’ailleurs n’est plus celui qu’il avait depuis le début. Il a été changé, et son contenu aussi, après qu’on ait fait la remarque qu’il y avait lieu de vérifier, dans l’ancien, à la date de son adhésion à cette prison Salé II, la liste de médicaments prescrits, pour soigner les traces de torture. A chaque demande introduite par Ali pour voir un médecin, celle-ci est restée sans suite.

Le seul droit qu’il avait encore, c’était celui de passer un coup de fil à la famille, mais dans quelles conditions !!! Faire la file durant une heure et demi, pour se voir la refaire si on a le malheur de manquer son appel.

Ali a fait une déclaration de grève, et a demandé à ce qu’on en informe :

– le ministre de la justice et des libertés
– le procureur général
– la délégation générale à l’administration pénitentiaire
– le CNDH
– la direction de la prison

Nous comptons sur vous pour faire connaître la sixième grève de la faim d’Ali Aarrass !

Libérez Ali Aarrass.

Sept ans de détention arbitraire, ça suffit !

(texte rédigé d’après les notes de Farida Aarrass)

14 February 2015 : Amnesty International conference in London on how to campaign for safeguards against torture !

dans FRIENDS OF ALI AARRASS LONDON SUPPORT COMMITTEE/ORGANISATIONS POUR LES DROITS DE L'HOMME / FOR HUMAN RIGHTS/SANS CATEGORIES par

Justice for AliPhoto : Frances Webber, a legal practitioner with over 30 years experience, member of the Friends of Ali Aarrass London Support Committee, and Beverley Foulkes-Jones, Amnesty International country coordinator for Morocco.

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