Category archive

Lettres/Letters/Brieven - page 8

GRÂCE : une lettre d’Ali Aarrass

dans ARTS/DOUBLE NATIONALITE/LA PRISON AU MAROC/Lettres/Letters/Brieven/TORTURE par

Farida Aarrass at Belgian embassy LondonGRÂCE !

 

La libération des détenus serait une décision plein de sagesse, dont les plus heureux seraient les épouses et les enfants. Heureux de voir leur père enfin rentrer à la maison, ce serait une bonne nouvelle. Espérons la libération des détenus politiques.

 

Un Etat digne et vraiment démocratique ne devrait avoir aucun détenu d’opinion derrière les barreaux. Il faudrait qu’ils libèrent ceux qui sont encore en prison afin d’engager les réformes en toute sérénité.

 

Pour ce qui me concerne, je refuse la grâce vu que celle-ci n’intervient qu’après l’accomplissement d’un crime, hors je n’en ai commis aucun !

 

La libération de ces détenus montrerait, que le plat de résistance de la réforme promise par le roi, est justement la réforme de la justice.

 

Au Maroc, il y a des gens en prison qui ne devraient pas y être, et d’autres en liberté qui devraient être en prison.

Je ne me suis jamais intéressé à la politique, mais il m’arrive de lire des choses qui me font sauter au plafond !

 

Aujourd’hui les faits ont prouvé que les vrais obscurantistes sont quelques responsables des services secrets et sécurité de l’Etat, qui commettent des crimes odieux indicibles. S’il y a des réels extrémistes qui constituent un danger pour la sécurité et la transition démocratique, ce sont justement ces sécuritaires hors la loi. Ceux qui commettent ces crimes barbares et dégradants, pour la dignité de l’homme et contraire à toute éthique, méritent d’être trainés en justice !

 

En ce qui concerne la presse et sa fonction, en tant que quatrième pouvoir, et celle des associations civiles, c’est de défendre la dignité humaine, les libertés et la vérité. Par conséquent, la société civile et la presse devraient défendre sans condition les victimes de ce terrible bagne et réclamer ensemble justice, contre ceux qui m’ont enlevé, torturé et injustement condamné.

Le meilleur moyen d’éviter de tomber dans le déni de la transition démocratique est bien sur de rompre avec les comportements inquisiteurs et les méthodes barbares.

 

« Mon emprisonnement, est le prix que je paie pour que la Belgique devienne un état de droit »

 

Ali Aarrass

 

Une lettre d’Ali Aarrass au mouvement de solidarité : Merci Jour et Nuit

dans ARTS/FRIENDS OF ALI AARRASS LONDON SUPPORT COMMITTEE/LA PLATAFORMA POR ALI AARRASS/Lettres/Letters/Brieven par

lettre AliVoici une lettre qu’Ali vous adresse à vous tous, ceux qui le soutiennent d’une quelconque manière.

 

Merci Jour et Nuit !

 

J’aimerais remercier tous ceux qui ont lutté, qui luttent et qui lutteront encore.

Contre toutes les formes d’injustices et violations des droits fondamentaux, à l’égard des personnes innocentes.

 

Merci à toutes les consciences unies, main dans la main, les bras bien hauts, que ce soit dans le froid, sous la pluie, criant et scandant à haute voix, sans aucune crainte des répercussions.

 

Merci à tous ceux dont les cœurs battent vraiment et battront encore sous l’inquiétude à l’égard de l’avenir de nos enfants. Pour un meilleur avenir. Pour une vie avec des droits et une justice.

 

Si nous restons unis, nous atteindrons notre objectif.

 

Il faut crier « ASSEZ ! »

 

Nous voulons vivre dans l’égalité, sans différences de races, couleur, religion, dans une réelle démocratie.

 

Merci pour tout, même s’il reste encore beaucoup à faire. Il y a tellement d’innocents condamnés injustement !

 

Aujourd’hui, d’ici, je m’adresse à ceux qui m’ont séquestré, violé mes droits….

 

A ceux qui m’ont vendu comme si j’étais une marchandise, ou pour être plus clair, qui m’ont échangé contre du poisson.

 

A ceux qui ont gardé silence « Ma Patrie, la Belgique ! »

 

A ceux qui m’ont torturé, qui m’ont saigné, qui m’on fait souffrir. Une souffrance que j’endure encore…

 

Que tous apprennent que « Les tâches formées par le sang, ne sont pas faciles à nettoyer ! »

 

Mais aujourd’hui tout est bien plus clair pour moi. Peu importe le temps que prendra ma libération, puisqu’aujourd’hui la vérité a enfin surgi !

 

Elle continuera à surgir tant que je serai en vie et tant que des mains unies contre les injustices, seront présentes.

 

Que les consciences bien vivantes sachent que « Tout ce que nous faisons dans la vie, aura son écho dans l’éternité ».

 

Je voudrais vous dire aussi qu’avec un tel potentiel, vous n’avez pas à craindre qu’on vous atteigne !

 

Merci jour et nuit ….

 

Celle-ci est une lutte qui nous concerne tous sans exception. Un combat pour tous les éveillés, pour les réellement vivants !

 

Merci jour et nuit à ceux qui ont abandonné la peur et qui bravent les injustices.

 

Moi Ali, j’ai servi d’exemple.

 

Mot de la fin :

 

« C’est dans le besoin qu’on reconnaît ses vrais amis. Un ami dans le besoin est un ami en vérité »

 

Ali Aarrass

 

Traduit de l’espagnol au français par sa soeur Farida Aarrass.

47 prominent British personalities : Letter to Di Rupo/Reynders on Ali Aarrass

dans ACTIONS/AU PARLEMENT/FRIENDS OF ALI AARRASS LONDON SUPPORT COMMITTEE/Lettres/Letters/Brieven/TORTURE par

Prof Penny Green

Friends of Ali Aarrass London Support Committee

His Excellency Johan Verbeke
Ambassador
Embassy of Belgium in the United Kingdom
17 Grosvenor Crescent
London
SW1X 7EE

18 June 2013

Your Excellency,
We are writing to ask you to convey to your government our grave concern at its apparent failure to intervene or take any action to protect the Belgian citizen, Ali Aarrass, from unlawful extradition by the Spanish authorities to Morocco, or from his subsequent torture by the Moroccan security services, a deeply unfair trial procedure which relied on the fruits of torture for his conviction, and a lengthy prison sentence imposed by that country’s judicial authorities.
The UN Special Rapporteur on torture and cruel, inhuman or degrading treatment or punishment, Juan Méndez, recently issued a report (AL G/SO 214 (53-24), 4 December 2012) following his visit to Mr Aarrass in Salé II prison in September 2012. In his report, he confirmed that Ali Aarrass’ allegations of severe torture by the Moroccan security services, including being burned with cigarettes, beaten on the soles of the feet, hanged by the wrists and given electric shocks to the genitals, are supported by the medical evidence. Mr Mendez’ report adds weight to our concerns that Mr Aarrass has since his extradition to Morocco been treated in violation of the most fundamental human rights norms, including being convicted and sentenced solely on the basis of evidence obtained by torture.
We believe that it is unlikely that the Spanish authorities would have ignored the interim measures of the UN Human Rights Committee and proceeded to extradite Mr Aarrass to the likelihood of torture, on the basis of evidence which had been rejected by the Spanish investigating magistrate after a two-year investigation, had your government intervened to protest the extradition.
Similarly, vigorous representations from your government might well have prevented Mr Aarrass’ torture in Morocco during his incommunicado detention following his extradition. Charges based solely on a ‘confession’ allegedly made by Mr Aarrass (in Arabic, a language he does not speak) would probably not have been brought, and the irregularities which reduced his trial to a cruel farce, including a failure to send much of the evidence relied on by prosecutors to his lawyers and serious, unexplained discrepancies in police reports, would not have been permitted, had the Moroccan judicial authorities been aware that the authorities of Mr Aarrass’ other country of nationality were rigorously monitoring his treatment.
We regret that Your Excellency’s government’s apparent lack of interest or concern for the treatment of Mr Aarrass extends to a refusal even to meet with his sister or any other relatives or family friends who for years have worked to prevent these unlawful actions from taking place.
This failure stands in marked contrast to the interest in Mr Aarrass’ case demonstrated by the UN Special Rapporteur.
We further regret that Your Excellency’s government has offered no explanation for its continuing refusal to engage with Mr Aarrass’ plight. Of course we understand that Ali Aarrass is a dual Belgian-Moroccan citizen, and the rules of diplomacy would under normal circumstances preclude intervention with the authorities of his other nationality – although Belgian government officials have not relied on this as a reason for their refusal to intervene. But the prohibition against torture is ius cogens, a peremptory norm of international law, and we believe it must take precedence. The extremely grave nature of what Mr Aarrass has suffered, and the continuing harassment and inhuman treatment he is suffering as a convicted prisoner, which is noted by the UN Special Rapporteur, makes the failure to intervene by Your Excellency’s government very disturbing.
We call upon Your Excellency’s government to meet Mr Aarrass’ family and to take up his case with the Moroccan authorities as a matter of urgency.

Farida Aarrass at Belgian embassy LondonYours sincerely,
Professor Penny Green, Deputy Head of Dickson Poon School of Law (Research) King’s College London, and Co-Director of the International State Crime Initiative (ISCI)
on behalf of:
Professor Tanya Aplin (Dickson Poon School of Law, King’s College)
Mehdi Beyad
Sir Geoffrey Bindman QC
Professor Bill Bowring (Birkbeck College, University of London)
Victoria Brittain (author and journalist)
Campaign Against Criminalising CommunitiesFrances Webber & Farida Aarrass London
Martin Caton MP
Jeremy Corbyn MP
Louise Christian (Christian Khan solicitors)
Helen Curtis (barrister)
Jan Davidson
Melanie Davidson (ISCI intern and postgraduate Law student)
Sean Davidson
Liz Davies (barrister)
Sofia Kintis Dilinos
Jim Dobbin MP
Alicia de la Cour (Research and Policy Manager, ISCI)
Dr Nubia Evertsson (Researcher in Criminology, Stockholm University)
Liz Fekete (Director, Institute of Race Relations)
Ken Fero (independent film-maker)
Anthony Gifford QC
Haldane Society of Socialist Lawyers
Mike Hancock MP
Stephanie Harrison QC
Rebecca Hill (barrister)
Raza Husain QC
Fatima Kanji (ISCI intern, King’s College)
John Leech MP
Caroline Lucas MP
Duncan McCann
Ian Macdonald QC
Dr Thomas MacManus (post-doctoral researcher, ISCI)
Michael Mansfield QC
Lord Herman Ouseley
Jed Pennington (solicitor)
Dominic Prested
Muhammad Rabbani (Managing Director, CagePrisoners)
J.I. Reeves
Bob Russell MP
Sadat Sayeed (barrister)
Varoushnan Srilangarajah
Pete Weatherby QC
Frances Webber (retired barrister)
Amanda Weston (barrister)
Felicity Williams (barrister)
Beverley Wilson

A l'ambassade de la Belgique à Londres le 18 juin 2013

Aller à Top